Conneries quotidiennes

c h a p i t r e 16

Chers lecteurs,

Il y a une chose que vous voulez savoir n'est-ce pas ?

À quoi ressemble le collier qu'Osamu a acheté pour Rintarō.

C'est une sorte de médaillon, rond, en argent, où, sur la face est gravé une rose et au dos, cinq mots.

I will love you forever.

Ce médaillon est suspendu à une chaîne, elle aussi en argent.

Maintenant, pourquoi Osamu a-t-il choisi de l'argent ?

C'est très simple, déjà parce que l'argent irait mieux à Rintarō que l'or.

Et puis, il y a une raison plus profonde.

C'est pour rappeler la couleur de ses cheveux, le gris.

Et pour toujours être avec Rintarō.

C'est tellement idiot . . . 

Aujourd'hui est un jour . . . spécial. 

Certains s'en contre-fichent et pour d'autres, c'est le plus beau jour de l'année.

Il ne fait pas très chaud, tout le monde est en doudoune.

Une brise hivernale souffle sur la ville.

C'est la Saint-Valentin. 

     Rintarō s'en moque un peu. Il 'a jamais reçu de présents, ou alors de personnes qu'il ne connaissait à peine.

Bref, ce n'était pas très important.

     Rintarō est au lycée, à écouter ses professeurs lui expliquer quelque chose qu'il ne comprenait pas.

Toute la journée, il a vu des couples se former, des personnes recevoir des roses, des bijoux . . . 

Il a hâte que cette journée se termine.

Pff.

Il avait reçu des chocolats de la part de sa voisine de sciences. 

Pff. 

     Peut-être qu'au fond, Rintarō est jaloux de toutes ces personnes qui reçoivent des cadeaux de leur bien-aimé . . . 

Son cours terminé, avant d'aller rejoindre les jumeaux Miya dehors, il passe à son casier.

Il entre le code et ouvre la porte.

Il prend et range des manuels, et, au moment de refermer la porte, il aperçoit quelque chose.

Sur son sac de sport était posé une petite boîte.

Il la prend et enlève le couvercle.

Il trouve un médaillon accroché à une chaîne.

Il l'adore.

Autant cette rose gravée que cette courte phrase. 

Il le met autour de son cou, en dessous de son tee-shirt. 

Et, pour une fois, il a l'impression de connaître cette personne.

Qui elle a si bien deviné ses goûts. 

Il rejoint ses amis, le sourire au lèvres. 

Osamu, lui, est content de le voir si heureux. 

Et quand Rintarō tourna la tête, Osamu aperçoit une chaîne autour de son cou.

Osamu aussi est heureux.