Le contrat

Chapitre 2

Depuis quatre jours j’enchaine les examens sans relâche heureusement que j’ai révisé parce que je dois dire que les professeurs n’y sont pas aller de mains mortes, sortir une stratégie commerciale viable en deux heures j’aurais tout vu. Tant bien que mal j’ai réussi mais je suis éreinté pour le reste de la journée. En quittant la salle je
suis sûre de moi mais Carla a l’air un peu anxieuse.
<<-Tu as eu du mal ?demandais-je
-Oui sur la dernière partie de la stratégie
-J’avoue que le professeur y est allé un peu fort
-Sinon toi ça va ?
-On peut dire ça
-Tu ne m’as pas parlé de ce rendez-vous ? Alors ma tenue lui a plu ? demanda-t-elle en me charriant
-Eh bien il est imposant, autoritaire et un peu possessif dis-je tout en me dirigeant vers
les escaliers
-Comment ça ?
-Je dois être la parfaite épouse, lui obéir et ne jamais poser de problèmes
-Oui mais tu ne vas pas effacer ton côté rebelle ?
-Ce n’est pas prévu dis-je en la regardant
-Et physiquement ?
-Il était en costume mais je dois dire qu’il est beau garçon
-Et ma tenue ?
-Il m’a regardé de manière perverse
-C’est qu’il a aimé
-Allons chez moi pour en parler je n’ai pas envie d’étaler ma vie dans les couloirs

Un petit trajet plus tard j’arrive chez moi, la maison est vide ce qui m’arrange bien je peux parler comme je veux de mon futur mari sans entendre les jérémiades de mon père qui s’inquiète pour son financement. Une seule chose m’interpelle un bouquet de roses rouges posés sur le plan de travail de la cuisine. Une fois en main je trouve la carte et le destinataire ne me surprend pas.
-C’est lui qui t’a envoyé ce bouquet ?
-Oui avec une carte
-Elle dit quoi ?
-Merci pour cette magnifique soirée au plaisir d’en avoir d’autres avec toi
-Quel romantique
-Romantique ? répétais-je de manière ironique il m’aurait bien prit sur son bureau je te
signale
-Eh bah tu lui plais vraiment
-Je m’en passerais bien
-Tu ne vois que le mauvais côté
-Comment ça ?demandais-je tout en mettant les fleurs dans un vase
-Certes il a demandé ta main en échange d’aider ton père mais c’est un homme riche,
intelligent et puis dit toi qu’il peut t’apprendre plein de choses en marketing
-C’est vrai
-Tu devrais lui demander conseil vu les partiels qu’on a
-Je n’ai même pas son numéro
-Mon petit doigt me dit que bientôt tu l’auras
-Il veut que je vienne habiter chez lui après les partiels
-Ah oui il va vite
-Un peu trop à mon goût
-Tu lui a déjà dit ?
-Oui mais on le contredit difficilement
-Essaye de le connaître un peu avant de vivre chez lui
-Oui mais d’abord on va réviser
-C’est vrai que celui de demain va piquer

Après ce petit moment de confessions je monte chercher mes cours puis
redescend au salon pour profiter de la place qu’il y a sur la table. Demain je dois par écrit expliquer comment je vais convaincre un potentiel actionnaire d’investir dans mon entreprise cependant je ne suis pas très doué pour me mettre les personnes dans ma poche.

Même mon futur mari me pose des problèmes alors un actionnaire. A défaut de pouvoir prévoir mes arguments ne connaissant pas le sujet je relis mon cours en notant l’essentiel sur une feuille. L’après-midi passe à une vitesse folle quand mon téléphone vibre mais affiche un numéro que je ne connais pas. Curieuse je regarde qui vient de m’envoyer un message mais en voyant le contenu je sais que c’est Bastian. Papa a dû lui donner mon numéro sans mon autorisation.

Bastian : J’espère que tes partiels se passent correctement, tu me manques déjà

-C’est ton cher et tendre qui vient de t’envoyer un message ?
-Oui il espère que mes partiels se passent bien
-Ce n’est pas le cas ?
-J’ai peur de ne pas réussir l’argumentation marketing
-Demande lui conseil il fait ça tout le temps
-Tu crois ?
-Mais oui dans le pire des cas tu devras te montrer un peu plus gentille en retour
-Tu as raison

Moi : J’angoisse un peu pour celui de demain pour être honnête

Bastian : Sur quoi porte ton partiel ?

Moi : Convaincre un actionnaire d’investir dans mon entreprise j’ai 4h pour décrire ma stratégie

Bastian : Veux-tu des conseils ?

Moi : Je ne dis pas non

Bastian : Convaincre une personne d’investir c’est comme séduire une femme il faut trouver ce qu’elle veut entendre puis s’en servir pour l’amadouer. Si tu réfléchis comme ça tu réussiras

Moi : Merci mais j’espère que tu n’utiliseras pas la même technique avec moi

Bastian : Cela te déplairait-il que je me montre romantique ? Le bouquet t’a plu ?

Moi : Non mais je ne veux pas des mensonges pour mieux me dominer mais oui il m’a plu

Bastian : Que dirais-tu d’une sortie au restaurant ? Promis je ne serai pas aussi proche que la dernière fois

Moi : D’accord mais en fin de semaine

Bastian : Samedi 19h alors

Moi : D’accord

Je viens d’accepter de dîner avec lui comme une idiote mais en même temps après l’aide qu’il vient de me donner je pouvais difficilement refuser. En relevant la tête je me rend compte que j’ai totalement zapper Carla pour parler avec Bastian de mon partiel.
-Tu lui parles beaucoup pour quelqu’un qui ne l’aimes pas
-Il m’a donné des conseils pour le partiel et
-Et ?
-Il m’invite au restaurant fin de semaine
-Tu vois qu’il fait des efforts
-Je m’attends à des remarques perverses
-Mais concrètement vous avez juste parler pour le moment c’est ça ?

A l’entente de cette question je repense immédiatement à la sensation que j’ai ressenti quand nos lèvres se sont touchées, au début je n’aimais pas du tout mais savoir que je sauvais des emplois me donnait du courage. Et puis malgré moi j’ai un peu baissé ma garde sans forcément apprécier le moment. Il était tendre mais à la manière dont il me touchait je savais qu’il ne rêvait que d’une chose, me prendre pour montrer que je lui appartient. Ce type d’homme doit aimer quand on leur montre qu’ils nous rendent folle, son égo aurai probablement aimer que je lui demande de me faire du bien dans son bureau mais j’aurais trahi mes valeurs en faisant ça.
-Je l’ai embrassé
-Quoi !? mais pourquoi ?
-Il l’a demandé d’une certaine façon et puis mon père compte sur moi
-Tu n’as pas eu de mal ?
-Au début si mais je dois bien avouer qu’il embrasse bien
-Ah tu vois il n’a pas que des défauts
-Il n’est pas encore prêt de m’avoir dans son lit
-Si tu as besoin de parler je suis là
-Merci >>