Chapitre 23

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Avec une alimentation adaptée et du sommeil je suis de nouveau en pleine forme même si maintenant Bastian est encore plus derrière moi pour s’assurer que le bébé et moi allons bien. Je fais constamment attention mais ce n’est pas toujours évident. Au travail j’ai enfin tout en main et je dois dire que l’entreprise ne s’est jamais aussi bien porté. Les employés qui me prenaient de haut me voient enfin comme leur patronne et non plus la fille de Andrew qui aidait de temps en temps. La cadence a repris, on a gagné de nouveaux clients, moderniser nos produits tout ça grâce à un travail acharné et le soutien de Bastian. Sans lui j’aurais sans doute jeter l’éponge à contre-cœur. Ce soir il veut qu’on aille annoncer la bonne nouvelle à ses parents même si je sais déjà que Ron voudra savoir si c’est un garçon. Fille ou garçon cela m’est égal tant qu’il est heureux et en bonne santé. Il n’aura pas ce que nous avons respectivement vécus.

Comme convenu en fin de journée nous allons chez ses parents pour leur annoncer de nouveau bonheur, main dans la main nous les rejoignons. Bastian discute avec Mateo qui est également présent tandis que je vais sur la terrasse. Un cri m’interpelle. En arrivant je vois Ron devant un enfant qui doit avoir trois ans. Le petit a l’air apeuré sur le coup je ne comprends pas en voyant la main de Ron atterrir sur son visage j’ai envie de le tuer. Sans réfléchir je me précipite vers l’enfant qui se réfugie dans mes bras
<<-C’est fini dis-je pour le rassure mais il est en pleurs
-Reste en dehors de ça Mia
-Et vous laissez frappez un enfant ?!
-Il a désobéi je dois le punir
-C’est à ses parents de le faire
-Ils sont occupés
-Vous ne toucherez pas cet enfant !m’écriais-je tout le défiant du regard
-Madame
-Tu vas rejoindre ton papa je m’occupe de lui ne t’en fais pas

A peine je le lâche il court à l’intérieur mais je me retrouve seule avec Ron qui semble hors de lui. Je viens de lui stopper son plaisir mais s’il ose lever sur un enfant pour aussi peu je n’ose imaginer ce qu’il fera à mon enfant.
-Tu n’aurais jamais dû faire ça !
-Et quoi vous allez me rabaisser ? Cela n’a plus d’effet sur moi. Je me moque de vos intimidations Ron

Une gifle me coupe dans mon élan. Il a osé lever la main sur moi malgré les
interdictions de Bastian. J’ai l’impression de voir mon père il y a encore peu prendre du plaisir à me frapper. Il me prend par le col et me plaque contre le mur. J’ai beau me
débattre il ne lâche pas. Bastian vient me sauver je t’en prie.
-Mon fils ne viendra pas te sauver

Des larmes coulent malgré moi. J’ai peur de lui comme je peux encore avoir peur de mon père. Sentir sa pression autour de mon cou se renforcer ne me rassure pas.
-Lâche là immédiatement !!!vocifère une voix que je connais à présent

Je vois Bastian hors de lui, Mateo derrière lui avec l’enfant que j’ai sauvé dans les bras. Ron me lâche violement mais je tousse un peu par manque d’air. Sans réfléchir il vient vers moi ignorant son père.
-Tout va bien ?
-Oui dis-je faiblement
-Apprends à ta femme à rester à sa place signale son père
-Et toi apprends à la fermer !
-Baisse d’un ton !

Quand il se relève je sais que le conflit va être sans limite, Bastian va lui dire tout ce qu’il pense.
-C’est la dernière fois que tu traites de la sorte ma femme ! Elle ne subira pas ce que j’ai subis si maman le supporte tant mieux mais moi je ne supporte pas que tu passes tes nerfs sur Mia !
-Alors ça y elle t’a retourné le cerveau ?
-Mia m’a appris à aimer quand tu m’as appris à utiliser la violence pour me faire respecter alors ne vient pas me donner les leçons de morale !
-Bastian arrête dis-je
-Tu as failli la tuer en ignorant qu’elle porte mon enfant !

Au même moment Mégane entre et constate le désastre qui se joue. Moi à terre, Matéo avec le garçon qui à présent la joue bien rouge et Bastian plus énervé que jamais. Elle lâche subitement la tasse qu’elle tient en main.
-Quoi ?!s’écrie son père surpris
-Mia est enceinte mais avec ce que je viens de voir tu ne verras jamais cet enfant
-Mais enfin
-Maman pourra le voir quand elle le désire mais pas toi

Mégane vient vers moi l’ait triste puis constate les marques autour de mon cou.A ce moment quelque chose change dans son regard mais je ne saurais dire quoi. Elle se dirige vers son mari puis sans rien dire le gifle.
-Comment oses-tu ?s’écria-t-il
-Maman renchérit Bastian
-Laisse-moi gérer ça mon chéri
-Mais
-Tu as détruit notre fils, m’a fait vivre un enfer mais Mia et ce bébé ne vivrons pas ça elle a déjà assez souffert avec son père alcoolique ! Regarde là tu aurais pu la tuer mais ça t’es égal après tout ce n’est qu’une femme c’est ça ? Un être inférieur qui doit se taire devant toi ? J’ai perdu un enfant à cause de toi mais je perdrais pas mon petit-fils alors dégage de ma maison !!!hurla-t-elle

Mégane n’a jamais parler de la sorte à son mari mais elle se libère d’années de souffrance tout comme moi avec mon père. Elle a beaucoup de courage pour faire ça.
-Mégane
-Ne m’adresse plus la parole et quitte cette maison !
Il part l’air déçu et énervé en claquant la porte. Après ça Bastian m’aide à me relever, me prenant un peu contre lui. Matéo vient vers moi.
-Merci
-Oh ce n’est rien
-Tu viens de sauver mon fils
-C’est ton fils ?
-Oui il a débarqué en pleurs en nous disant que tu avais des problèmes
-Il n’a rien c’est l’essentiel
-On ne peut pas en dire autant que toi
-Je n’ai rien d’ici quelques jours les marques auront disparu
-On ira quand même chez le médecin en préventif
-Alors comme ça je vais être tonton ?demande Matéo en souriant
-Non tu vas être parrain
-Avec plaisir
-Je suis sincèrement désolé dit Mégane
-Ne vous excusez pas personne n’aurait pu le stopper
-Tu es gentille mais j’aurais dû arrêter ça il a bien longtemps. Je n’ai pas su protéger mon fils heureusement tu es sa bonne étoile
-Merci
-J’espère qu’un jour tu pourras me pardonner mon chéri
-Je ne t’en ai jamais voulu maman
-Je suis si heureuse pour vous
-Tu vas quitter papa ?
-Oui je vais divorcé
-C’est une bonne chose
-Et si on fêtait cette bonne nouvelle ?proposa-t-elle en souriant
-Allez lâche Bastian >>

Des heures de travail à pousser, souffrir je peux enfin reprendre mon souffle. Je ne sens presque plus mon corps mais le jeu en valait la peine. Quand la sagefemme me pose cette merveille dans les bras j’ai l’impression que mon cœur s’arrête. Elle est si mignonne avec ces petites mains, ses yeux encore un peu fermés mais j’ai déjà tellement d’amour à lui donner. La fin de ma grossesse a été compliqué je ne pouvais plus quitter la maison, bouger le moins possible mais j’ai tenu bon.
<<-Comment allez-vous appelez cette merveille ?demande l’infirmière
-Lilly dis-je
-Très joli prénom

Lilly comme ma mère, elle sera une guerrière qui n’aura peur de rien, se battra pour ses idées. Elle serait si fière de voir sa petite-fille, c’était l’un de ses regrets avant de mourir mais le voilà réaliser. Rien que d’y penser je suis émue.
-Bravo mon ange me félicite Bastian en m’embrassant le front
-Merci mais sans toi je n’aurai pas tenu
-Tu es plus forte que tu ne le penses

Un moment plus tard j’ai pu retourner dans ma chambre, Lilly dort paisiblementdans son lit tandis que je suis contre Bastian. Petit à petit je réalise que je suis maman ce qui me semblait encore inenvisageable il y a un an. C’est le plus cadeau que j’ai reçu avec Bastian.
-Je t’aime tellement dit Bastian avant de m’embrasser
-Moi aussi je t’aime
-Elle est calme comme toi
-Sauf si elle a ton caractère le taquinais-je

Nous sommes interrompus par Mégane et Matéo qui viennent voir cette merveille. Dès qu’elle l’a voit la mère de Bastian verse quelques larmes de joie, sa première petite-fille.
-Elle est magnifique toutes mes félicitations
-Merci
-Beau travail une jolie cousine pour mon fils >>

Tout le monde est enfin réunis autour de ce bébé qui apporte de la gaieté et de l’espoir dans ces deux familles déjà bien abîmées. Tout ne sera pas rose tous les jours mais unis on s’en sortira. Mon père a accepter de continuer sa peine de prison dans un centre pour se faire soigner, c’était ma seule condition pour qu’il puisse voir ma fille. Quand à Ron on n’a plus jamais entendu parler de lui du moment qu’il a su que c’était une fille il a coupé les ponts avec tout le monde. Lilly finit par se réveiller et c’est Bastian qui lui donne son biberon. Le voir avec notre fille dans les bras est un moment magique et unique. Il est détendu et souriant devant notre fille qui lui sourit également. Un beau lien est en train de se créer entre eux. Avec Matéo et Carla comme parrain et marraine elle sera bien entourée et chouchouter. A partir de maintenant je peux avancer sereinement loin de ces démons qui nous gâcher la vie.

Le contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant