Ce serait amusant de chercher dans un labyrinthe. Curieusement, je m'y sentirais libre, libre d'emprunter tous les chemins. Ou plutôt, à un carrefour donné, je pourrais choisir n'importe quelle direction.
Je n'aurais qu'un but : explorer. Et pour cela, à chaque route empruntée, je verrai quelque chose et si je repasse par le même chemin, j'explorerai mes souvenirs, tout aussi instructifs.
Je serai libre en fait de toutes conséquences, quels que soient mes choix, je choisirais juste, puisque chacun d'eux, me mènerait à mon unique but. Et si je restais sur place, sans bouger, j'aurais l'occasion tout de même d'observer plus attentivement, plus attentionnément les petites fleurs qui se seraient égarées dans les feuillages touffus des parois, qui feraient office de murs. Et s'il n'y a pas de fleurs, je m'amuserai tout de même à en chercher, n'ayant pas la certitude qu'elles n'existent pas. Ou je profiterais des différents tons de verts qu'offrirait chaque feuille ou d'oranges si c'est l'automne.
Pas de conséquences, pas de risques. Je ne blesserais pas les murs pour les avoir regardés. Chaque moment existerait pour lui et affirmerait seul de sa valeur. Je ne serais pas heurtée si un pan de ma mémoire disparaissait, pensant que l'éphémérité rend les instants plus précieux.
Libre du poids de mes fautes. Aucun choix ne serait mauvais, je ne ferais qu'explorer, découvrir, voir, sans rien changer. Mon passage dans ce monde n'aurait eu aucune influence. Je serais venu, j'aurais vu et serais repartie, sans que le vent, mélodieux dans les feuillages, puisse conter ma venue.
Le labyrinthe aurait le même point d'entrée, le même point de sortie, les mêmes parois touffues, le même sens, la même direction. Et ce, peu importe que j'aie ou non sous mes semelles capturer quelques pierres du chemin, le rendant moins caillouteux ou que je les ai simplement déplacées.
Si la vie n'était que cela... Un labyrinthe dans lequel on voguerait librement, maître que de nos seules pensées...
Et si le monde ne dépendait pas de nous...
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Envie de proses... infinie poésie [en correction]
PuisiQue dire, que dire si ce n'est... Un rire insensé au bord du désastre La main tendue froide et glaciale d'un noyé Un gouffre souriant, un désert éclatant, La nuit, d'une brillance que le jour n'a jamais su égaler Et pourtant au petit matin, on remer...