𝐆𝐀𝐑𝐂̧𝐎𝐍 𝐕𝐈𝐂𝐈𝐄𝐔𝐗

𓆗 DEUX

Le week-end se passe sans encombre, de quoi me laisser me reposer sagement. J'avoue être légèrement en panique pour demain, et si il n'a pas réussi à négocier ? Je serais perdue et je devrais clairement retourner vivre chez mon père, et ça il en est hors de question.

Je tripote la télécommande, changeant les chaînes comme bon me semble. C'est déprimant, je m'ennuie bien plus que je l'imagine.

Soudain, une idée farfelue me passe par la tête.

n - « Le magasin est ouvert jusqu'à.. oula onze heure faut que j'me grouille. »

Me dis-je avant d'attraper de l'argent en vrac dans un pot en forme de lapin.

n - « En route ! »

Ne faites pas mine de rien, ça nous arrive à tous et à toutes de parler à sa propre personne.

Vingt minutes plus tard j'étais de retour chez moi, un petit sac à la main. Je me déchausse puis attrape le contenu du sac avant de me diriger vers ma salle de bain.

n - « Bon.. comment on fait maintenant. »

En me regardant dans le miroir je rigole soudainement, j'étais idiote. Je voulais faire quelque chose que je n'étais pas capable de faire seule, du moins, je ne l'avais jamais comme ça.

Bon je me lance. Je me regarde dans le miroir puis secoue la tête de bas en haut, j'allais vraiment le faire et pas qu'un peu ! Ma main droite attrape la boîte que j'avais payer précédemment puis l'ouvre par la suite.

Sans plus attendre, j'entame le projet de dernière minutes avec l'aide de moi-même.

Deux bonnes heures plus tard, me voilà renaître. Je secoue ma tête à nouveau, sentant une légèreté absolue parcourir mon corps.

Directement, mes yeux se tournent vers le miroir afin de m'observer de plus près. Je souris de plus belle avant de prendre les détritus qui traînaient sur le sol pour y jeter proprement dans ma poubelle.

Voilà qui est fait !

Le lendemain matin, alors que mon corps voulait, sans étonnement, rester cloîtré dans mon lit, ma tête me force à me lever rapidement suite à un message de Jay.

J'attrape mon téléphone avant de le déverrouiller et de tomber directement sur la conversation.

mec à mulet

salut Nono, j'ai réussi à avoir rendez-vous pour un entretien, soit là à 13h que je t'accompagne.

sérieux !?
t'es un chic type
merci jay
je serais là

Je me redresse instantanément, la joie parcours mon être. Rien était joué mais ça me laissait une minime chance de pouvoir continuer à vivre cette vie que j'apprécie.

Me déplaçant à gauche puis à droite, mes mains attrapent toutes sortes de tissus que je place devant ma petite carrure en face d'un miroir.

n - « Trop petit. »

Je jette au sol celui dans mes mains puis en place un autre sur moi.

n - « Trop grand. »

Ainsi de suite, je continue de choisir quel vêtements vais-je porter d'une manière douteuse.

n - « Ça ! ça le fait. Mission habillage pour un entretien d'embauche réussie. »

Gigotant tel un vers de terre, j'enfile les vêtements choisis plus tôt puis attrape un sac où j'y fourre mes clés, portefeuille, cv et téléphone.