𝐆𝐀𝐑𝐂̧𝐎𝐍 𝐕𝐈𝐂𝐈𝐄𝐔𝐗

𓆗 SIX

La journée d'hier s'était déroulée avec catastrophe sur catastrophe.

Après avoir fait une livraison éprouvante, un accident médiocre et des petites bêtises qui plombaient mon moral, je me lève à nouveau la tête dans le cul sans aucune motivation à l'horizon.

Surtout que aujourd'hui, j'avais décidée de prendre le taureau par les cornes.

Se rendre au boulot plus tôt pour apprendre à faire du vélo loin des regards moqueur, c'est ce que j'avais décidée de faire.

Et puis honnêtement, en ayant réfléchie à plusieurs solutions, le fait d'apprendre hors du hangar m'aurait mis mal à l'aise et l'idée de quitter ce boulot pour en trouver un autre c'était à bannir.

n - « Je sens que ça peut pas être pire qu'hier.»

Là, j'étais déjà en chemin, arrivant dans trois mètres au plus.

Je rentre dans le hangar, disant bonjour au seul surveillant présent qui nettoyait un peu certaines zones.

Après être passée, je me dirige vers mon vélo qui n'avait pas bouger d'un poil par rapport à comment je l'avais laissé hier.

n - « Salut toi. »

Je fais glisser mes doigts sur la selle, souriant gaiement. Ça allait être une bonne journée !

Dix minutes plus tard j'étais à terre, mon faciès dépitée.

Bonne journée tu parles !

Étant encore tombée, je commençais à me dire que j'étais vraiment maudite de vélo.

? - « Par pitié stop moi ça, quel horreur. »

Je sursaute vivement, était-ce le surveillant de tout à l'heure ?

Prise de court, je lève la tête vers la voix qui m'avait interpellée.

La sensation de déjà-vu me procure des frissons.

? - « Tu appelles ça pédaler ? »

Vêtu d'un gros blouson, voir un gilet d'une matière étrange, l'homme hargneux d'hier avait pointé le bout de son nez.

Son visage exprimait la fatigue, échangeant ses traits fins de la veille pour des traits bruts. Il n'en restait pas moins séduisant.

Ses cernes marquées faisaient ressortir son regard d'assassin, un éclat noiraud en guise de couleur. Quant à ses lippes, elles avaient l'air sèche voir abîmées, comme si dormir et boire n'était pas au menu du jour.

Il était assit sur une chaise pliable de camping qu'il avait déplacé de lui-même en face de la jeune femme, mangeant une pomme par la même occasion.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité à ce rythme.

n - « "Passe ton chemin" tu m'avais dis c'est ça ? pourtant là c'est toi qui entrave le miens.»

Je tire une grimace qui démontre bien que sa présence ne me plaît guère.

jo - « Je suis toujours là plus tôt. »
n - « Sauf hier visiblement. »

Je lâche sèchement.

jo - « Je vois, pour quelqu'un qui ne sait pas faire du vélo c'est bas. »

Il hausse son sourcil gauche, gardant sa mine indescriptible, avec ce regard qui me questionnait tant.

n - « Va te faire foutre. »