𓆗 QUATRE

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Le réveil sonne, huit heure quarante.

Je reste fade dans mon lit, me secouant dans tout les sens, reniant le fait que j'ai désormais un nouveau boulot. Il est vrai que si je pouvais passer ma vie dans ces doux coussins, je le ferais sans attendre.

Me redressant lentement, je regarde difficilement mon téléphone pour éteindre ce fichu bruit répétitif.

n - « Quand faut y aller, faut y aller. »

Dix minutes plus tard, je m'étais habillée par rapport au temps dehors. Il faisait froid alors un pull large avec pantalon cargo et des baskets feront l'affaire il me semble.

Ma main droite arrête ma machine à café qui continuait à remplir ma tasse alors que celle-ci était déjà pleine. C'était ma faute, la fatigue ne m'a pas fait remarquer que j'avais pris une tasse plus petite que d'habitude.

n - « Bordel.. bon je laverais à mon retour. »

Flemmarde ? Jamais, j'ai pas envie de nettoyer maintenant et puis si je l'aurais fais je serais en retard. Hors dans mon nouveau job, pas le droit à l'erreur.

Neuf heure vingt, j'arrive à mon travail.

Je n'avais pas pris le temps de me faire une beauté, pourquoi faire ? À vrai dire j'étais soulagée d'avoir un boulot comme ça, mis à part le sujet vélo. Je n'aurais plus à m'habiller correctement, à être présentable, à parler aux gens. C'était simplement un service de livraison, la politesse et la rapidité c'est tout ce qu'il fallait.

Disant bonjour à quelques personnes passant devant moi, je me dirige d'un pas lourd vers mon vélo de la mort. À lui, je ne lui adresse même pas un jolie faciès.

n - « À nous deux.. »

J'enlève l'attache de sécurité qu'il avait avant d'aller chercher mon sac à dos de livraison.

n - « Woah, en voilà un léger sac. »
? - « T'as bien de la chance ! »

Sort une voix féminine étant posée derrière moi.

n - « Oh, désolée je ne t'avais pas vu, bonjour. »

Dis-je me retournant vivement, un sourire aux lèvres. De son côté, elle me rend mon geste de visage tendrement. Eh bien, elle en a une jolie gueule dès le matin, moi et mes cernes on cri intérieurement.

? - « C'est rien, moi c'est Angèle. »

Elle me tend furtivement sa main, que j'attrape volontiers.

n - « Enchantée, Noah. »
a - « T'es arrivée hier, je t'ai vu. »
n - « Oui c'est ça, il n'y avait pas une autre fille avec toi ? »
a - « Ah, oui, tu parles de Morgane.. »

Elle eut un moment d'absence, regardant le sol du bâtiment.

n - « Il y a un problème ? »
a - « Hein ? Quoi ? Non du tout. Je vais te laisser, faut pas que tu sois en retard pour ta première livraison. Bonne chance et si tu as besoin n'hésite pas. »
n - « Merci beaucoup Angèle, j'y manquerais pas. »
a - « À + ! »

Elle me tourne le dos puis part de son côté, me laissant moi et mon bolide de nouveau seuls.

n - « Comment on fait.. »

Je grogne dans mon coin, essayant bêtement de monter sur mon vélo étincelant sans tomber.

n - « Ça m'énerve.. »

Je secoue l'objet dans tout les sens, désespérée.

n - « Bon y'a pas trente-six solutions.. »

𝐆𝐀𝐑𝐂̧𝐎𝐍 𝐕𝐈𝐂𝐈𝐄𝐔𝐗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant