Agressif et Possessif

Chapitre 2

J'ai pris une bouchée de ma pomme verte et je me suis assise sur le canapé.

8h25 du matin.

L'école commence dans cinq minutes et Ellie n'est pas encore là ! Je peux sentir ma nervosité grandir à chaque seconde qui passe, elle a intérêt à arriver vite. Je refuse d'être en retard le premier jour ; savez-vous à quel point c'est embarrassant pour moi ?

J'ai commencé à tapoter mon pied gauche avec anticipation en prenant une autre bouchée nerveuse de ma pomme. Je n'ai jamais vraiment pensé à ce que serait mon premier jour. Je me demande si les enfants sont différents ici. J'ai entendu dire que ce quartier de Londres peut être dangereux, mais à quel point les choses peuvent-elles être graves ?

Le bruit des clés m'a sorti de mon étourdissement lorsque la porte d'entrée s'est ouverte en claquant. "Merde !" Ellie a crié. Elle avait l'air dans un sale état, "Vite, monte dans la voiture !"

«Tu es en retard !" J'ai répondu bruyamment en mettant mon sac en bandoulière à la hâte. Je me suis levée et j'ai couru derrière Ellie jusqu'à sa petite voiture rouge en jetant ma pomme dans les buissons. J'ai ouvert la porte du siège avant et j'ai sauté à l'intérieur. J'ai posé mon sac sur le sol et j'ai à peine réussi à fermer la porte avant qu'elle ne démarre le moteur et sorte du parking en marche arrière.

"Je suis vraiment désolée d'être en retard !" s'est-elle excusée en passant une main dans ses longs cheveux dorés. J'ai regardé l'apparence d'Ellie et il était évident qu'elle était fatiguée, mais elle avait toujours l'air atrocement belle.

Pendant toutes les années où elle a vécu avec nous, elle a toujours eu un petit ami sexy, des notes parfaites et des amis populaires. C'était si facile pour elle de s'entendre avec les gens ; elle avait un sens de l'humour décapant que tout le monde recherchait. Dès qu'elle a déménagé, Ellie a reçu une offre d'emploi pour commencer sa formation d'infirmière. Bien qu'elle ait une carrière si mouvementée, elle m'a toujours envoyé des photos d'elle en train de faire des choses incroyables comme du parachutisme, rencontrer des célébrités et aller dans des musées d'art. Elle a une telle soif de vivre.

Nous ne pourrions pas être plus opposés.

"Mon patron ne voulait pas me laisser sortir de l'hôpital tant que je n'avais pas fini de prélever le sang de cette petite fille", a-t-elle expliqué en prenant un virage serré, ce qui m'a fait heurter ma tête contre la vitre. "Elle a la phobie des aiguilles et n'arrêtait pas de pleurer !"

"Ce n'est pas ta faute", ai-je souri de manière rassurante alors qu'elle me lançait un regard incertain.

"Il faut que tu arrêtes de dire ça Faye", a-t-elle dit en accélérant la vitesse de la voiture. "J'aurais dû être plus préparée..."

"Ellie," j'ai ri doucement, "Ce n'est pas ta faute si la fille avait une phobie des aiguilles. C'est juste... la malchance, je suppose."

"Eh bien, nous allons avoir besoin de toute la chance possible", a-t-elle marmonné en regardant par sa fenêtre latérale. J'ai suivi son regard et j'ai vu un groupe de cinq garçons, tous grands et portant des vestes en cuir. J'ai à peine eu le temps de les étudier qu'Ellie a de nouveau augmenté la vitesse de sa voiture. "Ne les regarde pas."

"Q-Quoi ?" J'ai bégayé. Sa voix qui était autrefois joyeuse était maintenant couverte de colère. Son ton m'a complètement déstabilisé.

"Les garçons avec les vestes en cuir", dit-elle fermement, "Ne leur parle pas, ne les regarde pas et ne t'associe pas à eux".

"Pourquoi ?" J'ai demandé tranquillement en enroulant mes bras autour de mon corps. Elle commence vraiment à me faire peur.

"Ce sont des gens dangereux Faye", a expliqué Ellie en regardant dans ma direction pendant une fraction de seconde. "Ne t'implique pas avec eux."