Agressif et Possessif

Chapitre 24

Le sac d'Harry. Le sac d'Harry. Le sac d'Harry.

Je courais frénétiquement dans la chambre, évitant la piqûre dans le bas de ma hanche après avoir heurté l'un des tiroirs du fauteuil, et repoussant la douleur dans le bas de mon dos après être tombée par terre un peu plus tôt. J'étais désespérée.

Je savais que Harry allait entrer dans la pièce dans quelques minutes, et je savais ce qu'il voulait faire. Comme j'avais encore mes règles, nous ne pouvions pas faire l'amour, Dieu merci, mais maintenant il veut quelque chose de moi, il veut que je lui fasse plaisir.

C'est la dernière chose que je veux faire sur cette terre. Je préférerais faire glisser mes ongles sur ma peau jusqu'à ce que je m'écorche les os à cause du frottement. Mais qu'est-ce que ça peut faire, hein ? Quand on vit dans le monde d'Harry, on doit se conformer à ses instructions ou en subir les conséquences.

C'est pourquoi j'ai cherché de l'alcool dans sa chambre. J'étais encore un peu éméché, mais l'effet s'est lentement dissipé depuis que la dure réalité m'a frappé. Se saouler n'était pas une solution, mais je supposais que je pourrais mieux gérer la situation si j'étais sous l'influence de l'alcool. Peut-être qu'il aurait pitié de moi et laisserait tomber pour ce soir, ou que j'aurais des couilles et que je me défendrais et accepterais. Très peu probable, mais c'est mieux que d'abandonner, non ?

J'ai trouvé sa valise dézippée à côté du lit, mais quand j'ai commencé à fouiller dans le sac, il n'y avait que des vêtements et un livre. Inutile.

J'ai donné un coup de pied au sac en signe de frustration et j'ai couru jusqu'au placard ; j'ai ouvert les portes et j'ai froncé les sourcils en voyant ses vêtements éparpillés sur le sol, ainsi que des chaussures, des chaussettes et des CD... Bon sang !

J'ai grogné de frustration et donné un coup de pied dans le tas de vêtements en désordre, et j'ai hurlé de douleur lorsque mes orteils se sont pliés en arrière de façon anormale. "Putain," j'ai soupiré entre mes dents, en tendant mon genou pour pouvoir attraper mes orteils, essayant de soulager quelque peu la blessure. J'ai sauté sur une jambe jusqu'à ce que j'atterrisse sur le lit, me balançant d'avant en arrière tout en inspirant brusquement puis en expirant lentement.

Qu'est-ce que j'ai bien pu frapper ?

J'ai pris quelques instants pour secouer la douleur, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un léger inconfort, et je me suis dirigé vers le placard ouvert. Je me suis penché lentement et j'ai retiré les vêtements, en souriant quand j'ai découvert un carton ouvert rempli de bière. Quelle chance !

J'ai souri en attrapant une des canettes, et je me suis rapidement levé. Je l'ai ouverte et j'ai reniflé le liquide ; il était différent de ceux que j'avais dehors, et heureusement, il ne sentait pas si mauvais. J'ai levé la boîte jusqu'à mes lèvres et j'ai commencé à écumer, en fermant les paupières et en combattant l'envie de vomir. D'accord, ça avait mauvais goût, mais je devais boire aussi vite que possible.

Après trois grandes gorgées, j'ai posé la canette, prenant une petite respiration et éructant tranquillement à cause du pétillement de la boisson. Je commençais à me sentir étourdie par la bière, mais je savais que je ne pouvais pas m'arrêter là. Continue, Faye, ne t'arrête pas maintenant.

J'ai jeté la canette, bien qu'elle contenait encore une petite quantité d'alcool, et j'ai répété l'opération avec une nouvelle canette. La deuxième fois, c'était un peu plus facile, même si mon estomac commençait à être agité par le breuvage. Je n'avais pas l'habitude de consommer autant d'alcool en une seule fois, et cela perturbait manifestement mon système digestif ; je pense.

J'ai répété les actions jusqu'à ce que deux autres canettes de bière vides jonchent le sol, et la pièce s'est mise à voler. En fait, j'avais l'impression de voler. Je me sentais en apesanteur en traversant la pièce, mais je trébuchais quand même une ou deux fois sur mes pieds.