Agressif et Possessif

Chapitre 7

"Et quelqu'un qui critique des films ?" Ma mère a demandé en déplaçant la souris et en cliquant sur des boutons aléatoires.

"Ruby, je ne pense pas qu'elle serait douée pour ça". Mon père a répondu en posant une main sur la table et l'autre sur la chaise, en se penchant pour mieux voir l'écran. "Elle n'a même pas encore regardé The Green Mile."

Je me tenais dans la cuisine, complètement déconcerté par ce qu'ils racontaient. J'ai posé le beurre de cacahuètes sur le banc de la cuisine avant de lécher les restes de mes doigts et de trottiner derrière eux. Je me suis mis sur la pointe des pieds et j'ai étiré mon cou, jetant un coup d'œil par-dessus l'épaule de mon père pour voir ce qui se passait. "Qu'est-ce que vous regardez ?" J'ai demandé alors qu'ils sursautaient, ne sachant visiblement pas que j'étais en leur présence.

"Oh Faye", a soufflé mon père en passant son bras sur mon épaule et en me tirant plus près, me donnant une vue complète de ce qu'ils étaient en train de faire ; une page de carrière ? "Nous étions juste en train de nous promener sur le web et nous sommes tombés sur ce glorieux site web".

"Il y a tellement de choses géniales sur un internet !" s'exclama fièrement ma mère comme si elle avait trouvé le remède au cancer.

"Quoi qu'il en soit, comme tu es sur le point de commencer la première année de lycée, nous pensons qu'il serait amusant de voir quelle voie professionnelle tu aimerais suivre." Mon père a ajouté en désignant quelque chose sur le moniteur : "Que dirais-tu d'un biologiste marin ?"

"Chérie, elle a peur de l'eau."

"Je n'ai pas peur de l'eau", ai-je répondu impuissante en croisant mes bras sur ma poitrine, "J'ai juste peur de ce qu'il y a dans l'eau".

"Et elle ne sait pas nager", a justifié ma mère.

Ce n'était pas ma faute si je n'avais jamais appris la technique avant, je n'ai juste jamais trouvé le temps de nager. Mais ça n'a pas d'importance de toute façon, ce n'est pas comme si nous avions de bonnes plages ou quoi que ce soit ici à Manchester.

"Et un entraîneur personnel ?"

"Je ne fais pas d'exercice", j'ai dit fermement, "Je préfère nager".

"Nager, c'est de l'exercice, ma chérie", a dit ma mère en riant.

"Et pourquoi pas un chef ?"

"Oh c'est le bon !" ma mère a gazouillé en le tapant dans la barre de recherche.

"Je sais à peine comment cuisiner !" J'ai répondu de manière impuissante en attrapant la souris, "Choisis autre chose !"

"Mais tu es très douée pour ça", s'exclame mon père en m'attrapant le bras. "Tu fais des toasts... mortels."

"Des toasts ?" J'ai répété d'un ton peu impressionné. Je pensais au moins qu'il aurait trouvé un meilleur mensonge que ça.

"Tu as un tel potentiel, chéri ; on peut même te donner des leçons !" Ma mère a souri en sautant de sa chaise : "John, tu prends l'annuaire et tu commences à sonner."

"Mais maman..." Je gémis alors que mon père se précipite dans le salon, bientôt remplacé par l'étreinte réconfortante de ma mère.

"Ma fille va devenir un chef de profession", a-t-elle soupiré avec joie. "Prends ça Mandy, espèce de vache", murmura-t-elle pour elle-même.

Ah Mandy, l'"ennemie jurée" de ma mère. Elle parlait toujours de son fils Michael et comment il se débrouillait dans la police. D'aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu une sorte de compétition entre elles pour savoir qui avait le meilleur enfant. Contrairement à ma mère, Mandy a toujours poussé les choses à l'extrême avec Michael, elle l'a même envoyé loin pour poursuivre sa carrière. Je me sentais mal pour lui, il a été jeté dans la vie des forces de défense, et cela m'a rendu reconnaissant pour la vie que j'ai maintenant.