Agressif et Possessif

Chapitre 25

BANG.

BANG.

BANG.

BANG.

Je tremblais comme une feuille, mon corps était incontrôlable et je tremblais de peur, mes poumons se racornissaient et ma gorge se serrait jusqu'à ce que je suffoque, paniquée dans le petit placard. Mes paupières refusaient de s'écarter alors que le silence était tout ce que j'entendais, un changement si radical par rapport aux cris et aux hurlements qui résonnaient dans l'air quelques instants auparavant.

Les battements de mon cœur tambourinaient contre ma poitrine à toute vitesse, imitant les ailes d'un oiseau en cage implorant la liberté. Je sentais le dessus de ma lèvre perler de sueur, les poils de ma nuque se coller à ma peau à cause de la chaleur - et des nerfs.

Il y a eu quatre coups de feu. Quatre - pas seulement un.

"Faye ?"

Un frisson a parcouru mon corps - mes membres bougeaient d'eux-mêmes, et je n'ai pas pu cacher ou masquer le gémissement enfantin qui s'est échappé de mes lèvres tremblantes. Ce n'était pas Harry.

"Je t'ai entendue poupée, tu ne peux pas te cacher. Pas de moi."

Les murs autour de mon cœur se sont resserrés avec une force incroyable, faisant battre le muscle plus fort, plus vite et plus fort. Il se mélangeait à ma respiration lourde, et je savais pertinemment que cet homme avait localisé ma position.

"Je ne suis pas là pour te faire du mal comme lui, je te le promets".

Je n'ai pas aimé le son de cette phrase, je n'ai pas aimé le son de cette phrase du tout.

"Je suis ici pour te sauver."

+++

Je ne suis pas sorti par la porte d'entrée, l'homme ne voulait pas me laisser. Je me souviens qu'il a dit quelque chose à propos de garder mes yeux inconnus du monde réel, peu importe ce que c'était censé signifier. Je ne suis pas sûr ; je ne me souviens pas de ce qui s'est passé quand on m'a escorté dehors. Je n'ai aucun souvenir d'être monté dans une voiture, d'en être sorti ou d'être entré dans ce bâtiment aux fenêtres fermées par des barreaux semblables à ceux d'une prison. Je ne me souviens pas du nom de l'homme ou du gang auquel il est associé, je ne me souviens pas depuis combien de temps je suis assis ici à fixer la tasse à café blanche, et je ne me souviens pas si j'ai mis des chaussures avant de partir.

Mon esprit est partout, et pourtant, il est complètement immobile - engourdi. Mes yeux n'arrêtent pas de dériver, de se concentrer puis de se déconcentrer. Je n'ai pas l'énergie de bouger ou de pleurer - je me sens étrangement faible et mentalement épuisée pour des raisons que je ne connais pas. Je ne sais pas ce qui se passe.

Où est Harry ?

"Ah, Faye Stevens", a gazouillé une voix masculine âgée derrière moi. J'ai continué à m'affaler sur mon siège, en regardant droit devant moi. Je pouvais facilement faire comme si je n'avais pas entendu son entrée, ce qui était presque ce qui s'est passé de toute façon puisque j'étais tellement dans les vapes.

Ce n'est que lorsqu'il s'est assis sur le siège juste en face de moi - là où mon regard s'était posé à l'origine - qu'il a attiré mon attention, me souriant avec des dents tachées de cigarettes. Il semblait avoir une quarantaine d'années, son front, ses lèvres et ses yeux étaient alignés de rides. Ses cheveux étaient noirs avec de petites mèches argentées dues à la vieillesse, ses yeux perçants de jade délavé me fixaient intensément.

"Tu sais, tu n'es pas tout à fait ce que j'ex..."

"Qu'avez-vous fait à Harry ?" Je suis intervenue fermement ; je me suis redressée sur ma chaise, exprimant la question que je me posais depuis que j'avais entendu les quatre coups de feu. Est-ce qu'il va bien ?