Jour Un

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Je me regardai dans la glace et je me trouvais vraiment magnifique. J'aimais le maquillage que m'a fait ma petite sœur. Mon visage était tout fin, si beau et en même temps naturel. Mes cheveux étaient regroupés en un majestueux chignon style bohème que m'a fait une coiffeuse engagée par ma mère. Mon cou dénudé était orné d'un collier simple incrusté de diamants. C'était un cadeau de mon mari. Ma robe sirène s'étendait à l'arrière telle une vague paisible. J'avais l'impression d'être une de ces princesses dans les films Disney. J'étais tellement heureuse en ce jour. Quelle joie d'épouser cet homme que je qualifierai de parfait!

Ma mère entra dans la pièce où je me préparai et je me levai pour la prendre dans mes bras. Elle me dit que j'étais sublime et aussi qu'elle était fière de moi. Ce qui me fit presque couler une larme. Je fis tout pour la retenir de peur que mon maquillage n'en subisse les conséquences.

Ma petite sœur revint avec ma fille Soan. Elle avait du mal à suivre la cadence, elle n'avait que quatre ans. C'était la prunelle de mes yeux et elle me ressemblait tellement. Ce jour était idyllique. Tout était comme je voulais que se soit.

Je me dirigeai vers l'hôtel où se trouvait mon futur mari qui me regardait ému. Je jetai quelques coups d'oeil discrets aux invités qui me regardaient éblouis, ma fille était aux côtés de son père et je luttais intérieurement pour ne pas laisser ces putains de larmes couler.

J'arrivai enfin à son niveau sur l'estrade, et je me retins d'embrasser mon futur mari tellement je le trouvais beau et sexy dans son costume sombre avec noeud papillon. Mon cœur battait à la chamade et je sentis mes mains devenir moites à force de serrer les poings pour ne pas laisser le stresse prendre le dessus. Le moment d'échanger nos vœux arriva et c'était tellement merveilleux que mes larmes ne résistèrent plus longtemps. Après avoir dit oui et sans laisser le temps au prêtre de dire '' Veuillez embrasser la mariée'', je me suis jetée sur lui en l'embrassant tendrement. Ça faisait trois jours qu'on ne s'était pas vu et j'ai trouvé ça très long. Et vu la manière dont il répondait à mon baiser, j'ai su que je lui avais autant manquée. Tout le monde se mit à applaudir et je regardais l'assistance avec le plus beau des sourires tellement j'étais aux anges.

Ensuite est survenue la soirée. On a découpé notre gâteau qui était délicieux. Je devais vous avouer que je suis extrêmement gourmande. Heureusement pour moi, malgré tout ce que je pouvais manger mon poids ne devenait pas inquiétant. J'en ai mangé deux parts. Romane n'a pas été surpris tellement il me connaissait. Il ne faisait que sourire en me taquinant et en disant qu'il n'en resterait plus pour les invités. C'était mon jour après tout, je faisais ce que je voulais. Les invités allait se débrouiller. Non je rigolais.

Notre première danse était mémorable. J'avais des papillons dans le ventre tellement j'ai été transportée dans un autre monde avec mon mari. Les yeux débordants d'amour de mon âme sœur ne firent qu'accentuer mon euphorie. C'était tout simplement irréel. Ensuite, Romane a dansé avec sa petite fille. Ils étaient tellement mignons...

Je ne cesserai de regarder cette cassette encore et encore. Elle me rappelait que tout aurait été si différent mais les choses n'ont pas tournées comme je l'espérais. La rancœur et la colère me submergeait à chaque fois que je voyais son visage hypocrite. J'étins la télévision et je me dirigeai vers la chambre où se trouvait mon mari:

«- Chéri, que veux-tu manger aujourd'hui ?

- ...

- Oh tu ne veux pas me répondre ou c'est parce que tu ne peux pas me répondre? me moquai-je en me rapprochant du lit.

Je me courbai vers Romane et je lui enlevai le bâillon qu'il avait sur la bouche. Il se mit à tousser.

- S'il te plaît Jane, arrête! Détache moi et je te promets que tout redeviendra comme avant. Je ne le dirai à personne. Tu sais que je t'aime et je regrette vraiment ce qui s'est passé entre nous, me supplia-t-il épuisé.

- Chéri voyons, moi aussi je t'aime. Mais je crains que tu n'ai pas encore retenu la leçon. Alors dis moi, que veux-tu manger aujourd'hui ? Je t'apporte ton petit déjeuner dans quelques minutes. L'eau du café est en train de bouillir.» lui dis-je au creux de son oreille.

Il me supplia du regard mais je m'en moquais royalement. J'aimais tellement le voir, là, bâillonné et attaché comme un vulgaire animal. Le plaisir d'avoir le dessus sur lui était immense. Et lui faire tout ce qui me passait par la tête, était tellement excitant...et dangereux.

Je n'arrivais toujours pas à croire que je faisais un truc pareil à mon propre mari. Mais avec tout ce que j'avais commencé à faire, je ne pouvais plus retourner en arrière.

Surtout que j'avais acheté une panoplie de nuisettes hyper sexy que je portais à chaque fois que je devais le voir dans sa chambre. Ce qui est marrant, c'est que je ne détestais pas mon mari, je l'aimais comme au premier jour. Mais ces pulsions qu'il a fait naître en moi sont plus fortes que l'amour que je ressens pour lui.

Je lui ai de nouveau attaché la bouche et je suis sortie lui faire un bon petit déjeuner. Des fruits, une omelette, des tartines et une bonne tasse de café. Je me suis dirigée avec son plateau vers la chambre, et je l'ai posé sur sa table de chevet.

«- Attend mon chéri! Je vais te mettre à l'aise pour que tu puisses bien avaler tout ce que je t'ai préparé.»

Je me suis penchée vers lui exposant ma poitrine sous ses yeux. Il était inquiet. Mais ça restait un homme après tout. Il ne pu s'empêcher de me mâter bien qu'il le faisait discrètement pour que je ne puisse pas m'en apercevoir. Malheureusement pour lui, j'ai des yeux partout. C'est trop drôle de le voir aussi désemparé.

Je m'assis à califourchon sur lui et je pris le plateau sur mes cuisses. J'étais hyper sensuelle dans mes gestes. Mais il m'a surpris, il n'a pas bandé aujourd'hui. Il fait un effort phénoménal pour mettre dans sa tête que je le dégoûte et qu'il me déteste pourtant je ne pense pas que se soit le cas.

Je défis le nœud du tissu qui lui servait de bâillon et je lui demandai par quoi il voulait commencer. Comme je l'imaginais, il allait tout prendre sauf le café pour qu'il ait le temps de refroidir. Mais c'était moi qui avait le contrôle, c'était donc moi qui décidais. J'ai sollicité son avis juste pour me moquer de lui.

«- Commençons par l'omelette! s'exclama t-il en regardant la tasse avec insistance.

- Chéri, je tiens à te prévenir que si tu fais un faux geste et que cette tasse se verse, si une seule goutte me touche, tu vas le regretter! Ça me montrera juste que je n'en fais pas assez pour que tu comprennes, lui recommandai-je en faisant une mine boudeuse.

- Vas-y! S'il te plaît donne moi à manger, j'ai faim!

- D'accord je préfère ça mon amour ...

Il ne fit rien de stupide durant le petit déjeuner et c'était super pour moi. Par contre, ça me fait plaisir de lui faire mal. Alors...

- Aïe ! Mais qu'est-ce que tu f...

Je venais de lui verser du café sur le torse.

- Chut! dis-je sèchement. Je ne sais pas ce qui m'a pris à vrai dire. J'ai perdu le contrôle, ajoutai-je en appuyant sur la dernière phrase.

- T'es folle!!! Je ne sais plus du tout qui tu es Jane...

- Et moi donc...»riai- je en sortant de la chambre.

Marié à une psychopathe [ Corrigé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant