Jour Six [ Corrigé ]

54 11 12
                                    

Flashback

Quelle journée exténuante! J'étais impatiente de retrouver Romane à la maison car je rentrais plus tôt. Malheureusement, ma petite Soane était avec sa grand mère pour aujourd'hui. J'irai la chercher demain.

Je jetai un coup d'œil sur mon téléphone et je vis un message de Romane qui me disait qu'il allait rentrer un peu tard. Normalement, quand il rentrait tard je restais encore au travail et après, on allait au resto. Mais là, j'étais vraiment fatiguée. J'avais juste besoin d'un bon bain chaud pour me détendre. Je sautai dans ma voiture direction la maison.

J'ouvris la porte, pas besoin de m'annoncer car il n'y avait personne à la maison. Je me dirigeai vers la cuisine pour prendre un verre d'eau après avoir déposé mes affaires sur le sofa. J'enlevai mes talons aiguilles puis je me dirigeai vers la chambre. Subitement, des bruits m'interpellèrent dans le couloir. J'ai d'abord eu peur que se soit un cambrioleur donc je retournai à la cuisine pour prendre un couteau. Et je m'avançai petit à petit vers la source du bruit mais au fur et à mesure, ces bruits ressemblèrent plus à des gémissements qu'autre chose. Mon coeur se serra. Je priai intérieurement que se ne soit pas ce que j'imaginais dans ma tête. La porte n'était même pas fermée. Le spectacle sur lequel je tombai me donna la nausée. J'étais paralysée là, sur le pas de la porte. Les deux amants n'ont pas l'air d'avoir remarqué ma présence.

Les roues de ma tête fonctionnaient à cent à l'heure. On dirait qu'un train était en train de faire un tour de manège dans ma cervelle. J'étais tellement en colère que je croyais apercevoir de la vapeur s'échapper de mes oreilles comme dans les dessins animés. Mais la question que je me posais était, que devais-je faire? J'avais un couteau en main. Et puis j'ai commencé à m'imaginer des scénarios tous plus tragiques les uns que les autres. Je voulais vraiment les tuer là, maintenant. Mon cerveau criait vengeance, sang, sang, sang! Je serrai le couteau et mon visage se tordit en une grimace due à la colère.

Tue les ! Tu les ! Ils t'ont trahi.

Non non non. Stop!!!

J'essayais de stopper cette voix dans ma tête à tout prix.

Puis soudain, tout s'est arrêté, toutes mes idées noires ont disparu et je suis sortie de ma transe. Je ne ressentais plus rien. J'ai fait marche arrière sans aucun bruit avec mon couteau en main. Je suis allée le déposer sur la table de la salle à manger. J'ai pris mes affaires et je suis sortie. Pour aller où ? Et bien je suis allée au restaurant, je me suis commandée une bonne assiette de viande rouge et une bouteille de vin rouge que j'ai dégusté avec passion. Je n'avais pas d'amies à qui raconter mes mésaventures. Ma meilleure amie m'a trahie alors, il n'y avait que ma mère et ma sœur que je considérais comme mes meilleures amis.

Je suis habillée en femme de bureau mais j'avais envie d'aller en boîte de nuit. Juste pour cette fois. J'y allais toujours avec Romane quand le travail ne nous privait pas de nos petites distractions.

Le bon vieux temps!

Fin du flashback

J'appréhendais de plus en plus la journée de demain. Je sortais déjà de ma torpeur tyrannique et le retour à la réalité était brutal. C'était le dernier jour de détention et je me demandais encore si ce que j'ai fait en valait la peine. Je n'étais pas sur qu'il avait compris la leçon. C'est vrai que je connaissais mon mari, mais le fait qu'il m'ait trompé prouvait qu'on ne connait jamais vraiment quelqu'un. Il était presque vingt heures lorsque je lui ai apporté son repas du soir. Il fallait vraiment qu'on ait une discussion sérieuse.

- Aujourd'hui j'ai fait du poulet rôti avec des frites de pommes. Tu peux te mettre en position pour que je te nourrisse, dis je sans mon entrain des six derniers jours.

Marié à une psychopathe [ Corrigé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant