Dash...

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— Putain de merde ! Ce mur est complètement pourri. dis-je en tapant vigoureusement dans le mur avec la masse.
— S'il n'y avait que le mur ! répliqua Kade en buvant une longue rasade d'eau fraîche. La maison entière est pourrie.
— Cette maison mérite une putain de seconde chance, on a vu pire non ?! coupa West.
— J'ai hâte d'être tout à l'heure. Trois putain de jours de repos.
— A qui le dis-tu. dit Kade en me lançant une bouteille d'eau. Comment va ton frère ?
— Il râle, la rééducation ne va pas aussi vite qu'il ne le voudrait, sa femme s'est tiré et il gère sa fille tout seul. Enfin, notre mère s'est installée chez lui pour l'aider.
— C'est triste ce qui lui est arrivé, mais mec, tu n'y es pour rien. lâcha West.
— Je sais bien. reconnus-je. Et toi, ton frère se marie toujours dans trois semaines ?
— Je comptais notamment te demander à Alexie de nous accompagner en tant que cavalière. dit-il en nous regardant alternativement.
— Tu crois qu'elle va accepter ? C'est la famille, c'est différent qu'un rencard en ville. questionna Kade.
— Si on envisage une relation sincère avec elle, je n'ai pas l'intention de le cacher à qui que ce soit. J'en ai rien à foutre de ce que peuvent penser les gens.
— Nous aussi, mais dans cette histoire, est-ce qu' Alexie est prête à s'afficher avec trois hommes ? C'est elle qui risque plus que nous dans cette histoire.
— On possède trois jours pour en discuter et trouver une solution. dis-je avant de reprendre la masse pour abattre le mur du salon.

Avec les gars, on passa toute la matinée sur le chantier avant de rentrer chez nous pour nous doucher et nous changer. Alors qu'on mettait nos sacs dans le coffre du pick-up, le demi-frère de Kade arriva en faisant une tête d'enterrement.

— Jake ? dit Kade surpris de le voir ici.
— Salut, je te dérange ?
— Je pars pour le week-end avec les gars, pourquoi ?
— Rachelle est moi, on se sépare. Elle a demandé le divorce.
— Je suis désolé de l'apprendre.
— Elle m'a mis à la porte, je voulais savoir si je pouvais crécher chez toi, je n'ai pas envie d'aller à la base.
— Ouais, le canapé est à toi. dit Kade en lui lançant les clés de la maison.
— Merci, Kade.
— De rien. C'est normal. Je serais bien resté avec toi, mais on est attendu.
— Vous chassez toujours en trio ?
— Ouais.
— C'est une chanceuse. J'espère qu'elle en vaut le coup. Bon week-end les gars.
— Merci, Jake. dit West en lui donnant une accolade amicale.

Je restai à distance et pour cause, Jake et moi n'étions pas amis. Sa femme, Rachelle était ma fiancée jusqu'à ce que je parte en mission et une fois rentrée, elle était mariée à ce dernier et enceinte de six mois. Pour Kade, je ne lui avais pas explosé la tronche, à mes yeux, la véritable responsable était Rachelle. J'étais navré pour Jake et les enfants, mais je n'avais pas l'intention de faire ami-ami avec lui. Je montai dans mon pick-up et attendis que les autres montent à leur tour. Après on arriva à la marina de Long Beach et chercha le nom du bateau qu' Alexie nous avait envoyé. Mon regard se posa alors sur un putain de catamaran de luxe. Sur le pont, je la vis. Elle était vêtue d'un short en jean avec un débardeur noué sur son ventre.

— Messieurs bienvenus à bord, je suis Maxwells le capitaine de ce navire.
— Merci Maxwells. dis-je en lui serrant la main avant de monter à bord.

Alexie arriva avec des bières fraîches dans les mains et un sourire sur le visage.

— Salut. dit-elle avec un sourire.
— Salut. dis-je en l'embrassant sur la tempe. Tu nous expliques. demandai-je après que Kade et West l'aient salué à leur tour.
— Maxwell ici présent va nous conduire jusqu'à une petite île privée, nous mouillerons à l'abri dans une crique pendant trois jours afin que West puisse être à la base pour mardi matin.
— J'ai réussi à me libérer jusqu'à mardi soir. annonça West.
— Je dois quand même rendre le bateau lundi soir, mais rien ne nous empêchera d'aller chez moi si tout se passe bien entre nous pendant ces trois jours. dit-elle en souriant.
— Le programme me convient. dit Kade en faisant tinter sa bière contre celle d' Alexie.
— Excusez-moi, mademoiselle Larson, pouvons-nous appareiller ou attendez vous encore des invités ? demanda le capitaine du bateau.
— Nous pouvons y aller, tout le monde est à bord. dit-elle.

Juste un pariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant