Chapitre 1 : Renouvellement

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Flatiron Building, New York, 09h37

Elle mangeait un paquet de chips devant la télé dans un appartement piteux. Fouillant dans le paquet plastic, elle récupèra alors la dernière chips en soupirant.

Depuis la rafale, elle était restée chez elle par peur et flemme et ne sortait que pour faire des courses.
La jeune femme était affalée dans son canapé quand elle se rendit compte qu'il faudrait sortir pour refaire les provisions, elle se leva et regarda autour d'elle.
Un tas de vêtements s'était accumulé dans un coin de la pièce, les volets étaient fermés, rendant la salle sombre, seulement illuminée par l'écran bleu de la télévision. Les placards étaient couverts d'une épaisse couche de poussière et les étagères tremblantes, supportaient le poid des livres empilés par dizaine.
Elle fouilla dans une armoire à côté de son lit.

Son studio était bien rangé avant, mais avec tous les évènements qu'ils s'étaient produit, il était devenu une cave, la salle principale qui faisait salon et chambre, équipée d'une cuisine rudimentaire, le tout entouré par des bais vitrées le long des deux côtés de la salle était devenue sombre. Il y avait une simple salle de bain avec une petite douche et des toilettes.
Maintenant les bais vitrées ne laissaient apparaître que les volets, laissant seulement des points de luminosité, devenue presque inconnue depuis qu'elle avait fermés ces volets.

Elle se leva et prit un sweat camouflant ses courbes, mit sa capuche et enfila un legging et une paire de converses bleus foncées. Elle chercha un sac, retournant toute les affaires posées sur le plan de travail de sa cuisine, recouvrant entièrement celui-ci.
Quand elle le trouva, elle annonça d'une voix contente:
- Enfin, je t'ai eue !

Elle descendit les marches de son immeuble, à l'affût du moindre mouvement, en mettant sa capuche.

Flatiron District, New York, 09h52

Elle continue dans sa quête de chercher des pâtes et des boissons énergisantes dans la supérette la plus proche de son immeuble quand soudain, la sonnette résonne et un groupe d'hommes entre dans l'épicerie.

Ils vont vers la caisse mais ne prennent rien, elle fronce les sourcils étonnée, il y a un silence, la caissière lui lance un regard paniqué, silencieux mais tranchant.

- Bah quoi ? Pense t-elle à voix haute.

Alors que la jeune femme hésite à se rapprocher pour mieux voir la scène, un bruit métallique se fait entendre, l'un des homme viens de poser quelque chose sur l'avant de la caisse, la vieille dame panique et se colle aux étagères derrière elle.

-La petite vieille, elle va ouvrir le frigo et nous donner ce qu'on veut hein ? Annonça l'un des hommes avec un ton mauvais.

- De..de quoi parlez v..vous ? Répondit la vieille femme. L'homme se pencha prés d'elle et lui rétorqua d'une voix agacée:
- Bah le frigo pour les vampires.
La jeune fille déglutit puis s'approche, accroupie vers la scène, son coeur s'affole et elle retient sa respiration.

- Et puis tant que t'y ai, balance le fric, dit l'un des braqueurs, cette phrase fait sursauter la mamie, elle se précipite sur la caisse mais dans un énorme bruit, les doigts tremblants de la vielle s'arrêtent, elle recule puis un autre bruit fait grimacer la jeune femme cachée, elle retient un hoquet de surprise, ne voulant pas se faire repérer.

La tête de la veille femme s'était fracassée sur le meuble métallique à cause de la gravité, son corps a glissait, emportant une giclée de sang sur le carrelage.

Les tueurs éclatent de rire alors qu'elle retient un haut-le-coeur.
Mais ce qui en suivi fut pire: l'un des hommes sauta derrière le comptoir, brisant la cage thoracique du cadavre dans des craquements d'os et de cartilages. Du sang gicla sur leurs jeans alors et qu'un des quatres s'exclama:
- Passons aux choses sérieuses !

Alors qu'il tirait le corps hors du comptoir, l'autre désormais à la place de l'ancienne caissière s'accroupit et un claquement de porte se fait entendre. L'homme semblant plus jeune que les autres sourit, dévoilant ses canines et dit empli de satisfaction.

- Ah bah voilà, on parlait d'ce frigo là ! L'un des autres prit des friandises et arracha le contenu de la caisse, ils partirent les mains pleines de poches de sang en plaisantant sur la situation.

Elle était toujours caché derrière des panzanni et ses tripes allaient arracher sa cage thoracique, elle avait envie de vomir et c'est ce qu'elle fit, salissant le carrelage. Sa gorge la brûlait tellement fort que ses yeux devinrent rouges.

Elle resta ensuite quelques minutes immobile, traumatisée en essayant d'assimiler ce qui venait de ce passait sous ses yeux, elle regarda le magazin à présent vide, elle déglutit, une curiosité malsaine empara d'elle, elle sortit du rayon de pâtes et marcha vers la caisse. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était humain de vouloir voir un cadavre, les études le prouvent, l'homme veut des sensations, il veut ressentir, l'oeil est attiré par le gore. Ses pas résonnent sur le carrelage, les battements de son coeur résonnent dans tout son corps. Il fallu quelques secondes pour qu'elle regarde, ses yeux, sûrement pour la protéger, se ferment, un réflexe corporel. Son corps s'oppose à ses décisions, il ne veut pas voir ce cadavre, plutôt logique
Elle était là depuis le début de la scène et son corps tremblait, son regard était vide, elle ne faisait que regardait les étagères, illuminées par la lumières blanches des énormes barres éléctrisées.

Elle se leva lentement, elle ne sentait pas son corps, puis, avec le regard vide, se dirigea vers la caisse, elle ne pouvait pas s'empêcher, elle voulait regarder, la curiosité était un vilain défaut et dans ce cas là, c'était odieux. Il fallu une fraction de seconde pour qu'elle ferme les yeux, juste une seconde avait suffit pour qu'elle n'aille pas plus loin. Elle se recula, détournant le regard vers les portes transparentes. La rue était silencieuse, même un chat aurait dégarpit depuis longtemps. Elle prit des sacs en plastiques, en réalisant honteuse ce qu'elle s'apprêtait à faire et s'avança dans les rayons. Elle continua ses courses, en regardant trop souvent si quelqu'un arrivait. Son coeur ne cessé pas de tambouriner contre sa poitrine, mais elle continuait de remplir les sacs, de toutes ce qu'elle voyait. Elle repensait à sa jeunesse, adolescente, elle se jetait sur la nourriture quand elle paniquait, cette situation se répétait mais cette fois, elle l'assumait.
Avec frénésie et panique, elle commença à prendre des sacs plastiques vendus dans le commerce et à les remplir de toute la nourriture qu'elle voyait.
Elle savait que l'affaire serait étouffée et que l'épicerie serait détruite car s'était une affaire qui incluer des vampires.

Elle sortit tranquillement pour ne pas attirer les soupçons laissant derrière elle 50 dollars et le cadavre décapité d'une vielle sur sa conscience.

Oui, elle était égoïste et elle été témoin d'un meurtre sans n'avoir rien fait mais avec toute la violence qu'elle venait d'emmagasiner, elle était changée à vie et elle venait de découvrir une nouvelle version d'elle même : primitive était son idée, survivre était son objectif.
Telle était sa nouvelle pensée
Telles étaient les règles du jeu.

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🍒Le mot de Cerise: Cette histoire aura des chapitres plus courts que ce que j'ai fait sur mon autre histoire mais je trouve que c'est plus plaisant donc leettt'sss ggggooo

Sinon je trouve que ce début est pas ouf, d'ailleurs cette histoire est inspirée d'un rêve chelou que j'ai fait et je me suis dit que ça pouvait faire thread horreur, voilà, c'est tout
Ah! Et aussi vous êtes pas prêts pour la suite...😳 

Dernière Soirée (RÉÉCRITURE EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant