Je me déteste

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Mes paupières s'ouvrent et se referment lentement alors que ma vue est encore floue.

Je force mes yeux à rester ouverts et me concentre pour essayer de détailler la pièce dans laquelle je me trouve.

- April?

Je tourne la tête, un visage se trouve en face du mien.

Il me faut quelques secondes avant de reconnaître Cassie.

- Elle a ouvert les yeux, appel le médecin!

Sa voix tremble et la fatigue se lit sur son visage.

- April comment tu te sens? demande-t-elle en resserrant sa main autour de la mienne qu'elle tenait déjà, Tu m'entends? Tu me vois? Tu as mal quelque part?

- Cassie, j'articule avec effort, qu'est-ce qui s'est passé? On est où?

- À l'hôpital, tu te souviens de ce qui s'est passé hier?

L'hôpital?

Je détaille la pièce dans laquelle on se trouve et remarque que je me trouve dans une chambre d'hôpital. Une table avec des chaises fait face au lit sur lequel je suis allongée, un placard est placé dans le coin à gauche et une grande fenêtre se trouve sur ma droite.

- Hier? je répète le regard perdu sur l'extérieur.

Hier.

Hier?

Hier!

- On est allé au restaurant avec Aaron, dis-je en fouillant dans ma mémoire.

- Oui. Tu te souviens ce qui s'est passé après? Sur le trajet du retour?

Je cherche dans mes souvenirs et tente de me rappeler le dérouler de la soirée d'hier.

Soudain, un flash me revient.

- L'accident.

Il repasse au ralenti sous mes yeux.

Des dizaines d'images défilent.

La voiture.

Le sang.

Le trou noir.

Mon corps est pris d'un violent tremblement et mes yeux commencent à s'affoler.

- April, tout va bi-

La porte s'ouvre, coupant mon amie dans sa phrase et mon début de crise d'angoisse.

Un homme d'une quarantaine d'années en blouse blanche rentre dans la pièce suivit d'Eliott.

Eliott?

Il me sourit et prend place au côté de Cassie qui s'est décalée pour laisser la sienne au docteur.

- Mademoiselle April Ross, commence-t-il en me souriant, comment vous sentez-vous?

- B-bien je crois.

- Je vais réaliser un examen rapide pour voir si c'est le cas, nous en réaliserons d'autres plus poussés dans la journée.

Je hoche la tête et il m'aide à me redresser.

Je remarque que je suis en robe d'hôpital, ma belle robe bleu roi n'a pas dû survivre.

Cassie va me tuer.

Il observe mes réactions visuelles, prend ma tension, me fait des prises de sang et tout un tas d'autres petits tests.

Une fois terminé il sourit et me dit:

- Au cours de l'accident de nombreux débris de verres sont entrés en contact avec votre chaire, rien de très grave les coupures sont pour la plupart artificielles, les plus profondes ont nécessité quelques points de suture mais guériront rapidement sans laisser de cicatrices.

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