Chapitre 4 : L'injustice : Maxime

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Adolescence persécutée par le monde des adultes

I don't care, this is life
Je m'en fiche, c'est la vie
It's not fair, it's not right
Ce n'est pas juste, ce n'est pas juste
All that hope and that pride
Tout cet espoir, toute cette fierté
It's a waste, it's a lie
C'est du gâchis, c'est un mensonge
___________
This treasure you found, bury it
Ce trésor que tu as trouvé, enterre le
The only way out, marry it
Le seul moyen de s'en sortir, épouse le
That shadow of doubt, carry it
L'ombre d'un doute, garde la
Carry it down to your grave, oh
Transporte là jusqu'à ton tombeau

Août 2002, quelque part dans les Yvelines

Benjamin n'avait jamais été aussi pressé de reprendre les cours. Il venait de passer facilement les pires vacances de sa vie. Il l'avait vu venir. Mais c'était pire que ce qu'il imaginait.

Déjà, Sonia n'était pas rentrée. Elle avait choisi de passer ses vacances avec son petit ami Jacob et ses copines qui pensaient qu'un petit voyage en Grèce reserrerait leurs liens. Il avait un peu prit ça comme une trahison. Mais il ne pouvait pas se l'acaparer à chaque vacances. Même si elle était avec Sandrine l'un des seul rayon de soleil de sa vie il ne pouvait pas la forcer à rentrer. Il serait resté très loin aussi s'il avait eu le choix.

Malheureusement, il avait été forcé à rester dans la grande maison pendant l'intégralité des deux mois. Et si sa soeur adoptive n'était rentrée, ce n'était pas le cas de l'ainé de la famille qui voulait voir un peu ses parents avant de partir à l'étranger. Maxime souhaitait passer les deux mois chez ses parents avant d'aller continuer ses études à Berlin en compagnie de sa copine Annaelle. Son frère lui avait appris la grande nouvelle dès qu'il avait passé la porte d'entrée. Cela ne l'avait même pas étonné et ils avaient passé le reste des vacances à en parler quand les parents avaient le dos tourné et à lui rappeler à quel point il n'était pas normal.

Pour les éviter, et pas vraiment par choix, Benjamin passa ses deux mois de vacances enfermé dans sa chambre. Charles avait bien insisté sur le fait qu'il n'avait pas le droit de sortir et d'avoir une quelconque intéraction avec quelqu'un d'autre que sa famille. Il n'avait donc discuté avec Sandrine que par messages. La jeune fille avait apprit que ses parents adoptifs étaient au courant et faisait tout pour le soutenir à distance. Il était très heureux de l'avoir encore près de lui même s'ils ne pouvaient pas se voir. Elle lui envoyait des photos de ses vacances en Bretagne et il se remplissait la tête d'images où il se voyait lui même sur des plages de sable fin à profiter du soleil.

A la place il avait passé des heures dans sa chambre, sur son lit, à lire et à travailler le programme scolaire de l'année suivante. Car Charles avait décidé de le faire travailler avec encore plus d'intensité. Il lui avait donc assigné un professeur particulier pendant tout le mois de juillet qui passait toute l'après-midi avec lui de 14h à 19h, heure à laquelle il enchainait direct avec le diner avant d'être renvoyé dans sa chambre. Fini les soirées film en famille. Ses parents adoptifs voulaient le voir le moins possible et il était très heureux de répondre à leur demande. Sa solitude lui pesait moins que les regards dédaigneux de sa famille adoptive.

Le mois d'août fut sur la même lancée. A la grande différence qu'il avait décidé de commencer à mettre son plan à exécution. Il était simple. Il fallait qu'il se trouve un travail. Mais avec la surveillance constante de Charles et Antoine sur lui ce n'était pas facile. N'étant pas majeur, il avait besoin d'une autorisation parentale pour travailler. Mais il refusait que ça l'arrête. Il trouverait un moyen. Il était bien décidé à quitter cette maison dès que ses 18 ans arriveraient. Il se mit donc à chercher activement pendant les longues journées d'été.

Nos blessures : thérapie de la solitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant