Chapitre 7

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Mon entrée a fait sensations puisque tous le monde s'est mis à me regarder. La plupart sont étonnés de me voir ici, ils se demandent sûrement qui va mourir ce soir.

Je retrouve Vadim qui n'ose pas croiser mon regard, il est embarrassé. Je jette un coup d'oeil vers Angel, il a vu cet échange encore une fois. Il est peut-être jaloux qui sait ? Je l'ignore mais je sens qu'il n'arrête pas de me fixer, je me demande ce qu'il me veut à la fin.

J'essaye de faire abstraction du mafieux et me concentre sur la conversation qui est en train de se dérouler entre les deux boss de la mafia.

Mon père : « Je tiens à vous demander pardon pour avoir kidnappé Angel. Mais nous n'avons jamais volé vos entrepôts, je vous en fais ma parole. Je ne serais sinon pas ici ce soir à vous présenter des excuses. » dit-il en s'adressant à Luis et Angel.

Je suis réellement étonnée d'entendre Dimitri Marcovitch s'excuser alors qu'il n'est pas tout à fait en tort. Mais les enjeux sont apparemment assez grand pour qu'il rabaisse sa fierté. Les mexicains nous fournissent d'énormes quantités de cocaïne, cela nous fait brasser des millions d'euros par mois. Si nous sommes en guerre avec eux, ça pourrait vraiment nous impacter.

Luis : « Je suis désolé mon vieil ami mais sur les caméras de surveillances, nous avons vu des hommes cagoulés, avec sur les bras des tatouages similaires aux vôtres. Puis nos hommes qui sont arrivés sur places, ont entendus les voleurs parler en Russe. C'est deux coïncidences bizarres tu ne trouves pas ? »

Mon père : « Pourquoi nous amuserions nous à vous voler ? Nous ne voyons aucun avantages à vous avoir comme ennemi. Et pour ce qui est de ton fils, nous ne l'avions pas reconnu. »

Luis : « Dis-moi Dimitri que m'aurais-tu fais si j'avais kidnappé et tabassé ta fille ? »

Je sens tout de suite mon père se tendre encore plus. JE suis un sujet sensible pour lui. Il est certes très strict avec moi, mais il est très possessif. Je suis sa seule famille à part la Sem'ya.

Mon père : « Je t'aurais tué Luis. » Il lui répond froidement.

Luis : « Exactement. » il répond avec un sourire et commence à pointer son arme sur mon père.

Ni une ni deux je dégaine mon arme et vise la tête de Luis Flores. En quelques minutes les deux camps se pointent mutuellement leurs armes, la tension est à son comble. Tout peut basculer d'une minute à l'autre.

Du coin de l'oeil je peux voir Angel pointer son arme sur moi, il a vraiment la rancune tenace ce mafieux, je me sens un peu blessée, je pensais que j'étais quand même un bon coup.

Mon père : « Tu tiens vraiment à me tuer ici et maintenant? » dit-il avec un sang-froid remarquable.

Après cette question Luis n'a pas le temps de répondre car soudain, une explosion éclate, nous projettent par terre. Des cris et coup de feu se font entendre, nous sommes sous une attaque.

Ma première pensée se tourne vers un guet-apens, mais je réalise en observant la salle que les mexicains sont également pris au dépourvu.

Mon premier réflexe est de me jeter sur mon père pour le protéger. Je prends la table et la jette a la renverse pour qu'elle nous serve de bouclier. Il faut absolument que je fasse sortir mon père.

Les coups de feu ne s'arrêtent pas. Je ne sais toujours pas qui nous attaquent, les mexicains et nous sommes pris dans le même sac.

Je vois au loin nos hommes et Vadim qui tire sur des assaillants, il n'est pas assez à couvert il va se faire tuer. J'ai à peine eu cette réflexion que le vois se prendre une balle et s'écrouler à terre.

Moi : « VADIM !!! »

Sans attendre je demande à un homme de main de couvrir mon père, et je me précipite en courant vers mon ami en tirant dans la tête du mec qui vient de trouer Vadim.

J'arrive à lui et essaye de le mettre à l'abri mais je n'ai pas le temps, il y a trop d'hommes en face qui m'ont pris pour cible. Je ne loupe aucun de mes tires, je protège le corps de Vadim du mieux que je peux mais nous sommes en danger.

Soudain derrière moi, je sens qu'on tire mon ami à couvert et j'entends ce quelqu'un me dire « Reste pas là, viens je te couvre ! ».

Je suis le son de la voix et me retrouve à couvert.

Lui : « Putain mais qu'est-ce qu'il ta prit de faire ça, t'es complètement malade, t'aurait pu mourir !! » J'avais en face de moi un Angel très en colère et il est effrayant quand il est énervé.

Mais je suis dans un état second, je ne lui réponds même pas, il faut que je sauve mon ami.

Je vois qu'il est touché au niveau du ventre, ce n'est pas bon signe et j'ai du mal à respirer sous ma cagoule. Je fais directement compression avec mes mains sur sa blessure.

Je lève la tête pour voir où se trouve mon père, je suis rassurée quand je le vois entouré de ses hommes, sur le départ. Il me fixe, et je lis dans ses yeux de l'inquiétude. Je lui souris pour le rassurer et hoche la tête pour lui faire comprendre que c'est bon il peut partir. Il ne doit pas venir m'aider, personne ne doit savoir que nous sommes liés.

Je jette rapidement un œil sur la salle, il y a pleins de cadavres éparpillés au sol, d'autres sont cachés à l'abri et continus de tirer sur nos assaillants. Il ne reste plus beaucoup de monde.

Angel est tout près de moi, il voit mes mains pleines de sangs, j'ai du mal à contenir l'hémorragie. Il retire son t-shirt et me le donne pour faire une meilleure compression. Mes yeux l'observent pendant plusieurs secondes, je reprends mon calme et lui demande « Maintient la pression, il faut que ça se termine. »

Il exécute ma demande et prend ma place. Je commence à regarder mes munitions et à recharger mon arme. Quand je vais pour me relever Angel me retient et me dit « Qu'est-ce que tu fous bordel reste ici.»

Moi : « Toi reste ici, je sais ce que je fais » je lui dis avec un calme glaçant.

Je me relève enfin et part pour mieux visualiser l'emplacement des derniers hommes qui nous tirent dessus. Il en reste 6.

Je suis totalement dans le contrôle, je suis une assassin, j'ai repris mon sang froid et il vont tous mourir. Contre le mur à couvert, je vois au loin Angel m'observer, et malgré les circonstances, sont regard réchauffe mon corps. Je souffle un bon coup et sors de ma cachette.

Je tire cinq fois et touche mes cinq cibles tous dans la tête, la fête est finie. Le dernier est en train de s'échapper. Pas si vite mon coco, ton heure n'est pas encore venue. Je le course et attrape en même temps deux de mes couteaux accrochés à ma cuisse. Je lui lance les deux couteaux dans le dos, à des endroits non mortel bien sûr sinon c'est pas drôle. Il tombe sur ses genoux, dos à moi. J'arrive vers lui et lui donne un énorme coup de pied dans la tête. Il tombe par terre, assommé. Après ça, je lui attache les mains dans le dos ainsi que les pieds. Il sera mon otage.

ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant