Shadow

Chapitre 13

Me retrouvant de nouveau dans la salle, je sens que l'ambiance est plus détendue. J'entends des rires et des discussions. Tout en discrétion, je retourne au bar où j'étais initialement et recommande deux mojitos. Je cherche en même temps Katy du regard. 

Je la retrouve auprès de son père et du mien en train de parler à un charmant jeune homme. Arrivée à elle je lui tend sa boisson. 

Kay : « Putain Lili tu étais où je t'ai cherché partout ? » me dit-elle en chuchotant et laissant le jeune de côté. 

Liana : « C'est qui se bel homme que tu viens de laisser tomber juste pour me faire la morale ? » Je dis en soulevant mon sourcil. 

Katy : « C'est juste un mexicain, tu as vu il est canon hein.. »

Liana : « Encore un foutu mexicain ce n'est pas possible, ils sont génétiquement modifiés ou quoi ? »

Elle rigole et reprend vite son sérieux. 

Katy : « Sérieusement Lili ton père t'a cherché partout, j'ai essayé de te couvrir en disant que tu es allée faire un tour mais t'étais où ? »

Et juste à ce moment là Angel passe près de moi en le lançant un regard comment dire noir de désir ?

Katy : « Ho mon dieu Liana Marcovitch ne me dit pas que c'est ce que je pense... »

Je la regarde avec culpabilité. 

Katy : « Non mais ce n'est pas vrai t'es partie t'envoyer en l'air ? Mais qu'est-ce qu'il t'arrive Lili c'est super dangereux de faire ça vous auriez pu vous faire choper ! » Me dit-elle en chuchotant. 

Liana : « Je sais, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'aurai jamais dû faire ça. Mais on a croisé personne donc pas de panique. »

Je vois mon père s'approcher d'un regard froid et colérique. Monsieur n'est pas content que sa petite fille chérie ne soit pas collée à ces baskets toute la soirée comme j'aurai dû. 

Dimitri : « Liana, tu ne peux pas te permettre de disparaître comme ça pendant un demi-heure, ce n'est pas digne de ma fille. » Me dit-il en Russe. 

Liana : « Tu sais bien que j'aime vadrouiller et observer dans l'ombre Papa. » Je lui réponds très froidement. 

Dimitri : « Tu n'es pas SHADOW ce soir, tu es ma fille et tu dois te comporter en tant que tel. Viens je dois te présenter. »

Sans un mot de plus, il me pousse vers un couple assez âgé tiré à quatre épingles. La femme a les cheveux blond tirés dans un chignon très serré et l'homme grassouillet me regarde comme si il allait me manger. Je déteste ça parce que je ne dois rien dire sinon cela va entacher la réputation de mon cher père mais si j'avais été Shadow, je lui aurais enlevé son regard de pervers pour le remplacer par la peur. 

L'homme je le reconnais, il a déjà fait appel aux services d'assassin, c'est le boss de la mafia Américaine. 

Dimitri : « Cameron je te présente ma fille Liana. »

Je tends la main pour le saluer, et celui-ci ce permet de déposer un baisé. Ça me dégoute, pour éviter qu'il ne le voie je détourne mon regard et je tombe dans celui de mon beau mexicain au bar. Il a l'air énervé. 

Cameron : « Quel plaisir de faire enfin ta connaissance, Dimitri je comprends pourquoi tu cachais ce bijou à l'abri des regards. » 

Refoulant mon envie de vomir je me re concentre sur le couple devant moi, la femme me jette un regard noir. 

Cameron : « Charmante Liana, je te présente ma femme Amber. » 

Après qu'il ait ENFIN lâché ma main j'essaye de faire un petit sourire, qui je pense ressemble plus à une grimace. 

Liana : « Enchanté de faire votre connaissance. » 

J'ai juste envie de partir de ce bal de malheur. Je sais que si mon père me présente à cet homme, c'est qu'il veut faire affaire avec lui. 

Tandis qu'ils continuent de parler de la pluie et du beau temps, je décrypte les visages dans la foule. Mon mexicain s'est évaporé cependant, je remarque la présence de beaucoup d'italiens. Ils étaient là tout à l'heure ? Bizarrement, ils nous jettent souvent des regards. Je ne trouve pas leur boss mais mon instinct me dit que quelque chose cloche. 

Je coupe tout de suite la discussion inutile de mon père avec le pervers.

Liana : « Excusez-moi de vous couper, Père il faut absolument que je vous parle en privé. »

Il déteste quand je le coupe mais je pense qu'il a vue dans mon regard que c'était important. 

Dimitri : « Je vous pris de nous excuser, j'espère que nous pourrons rependre cette conversation plus tard. Amber c'était un plaisir. » Je vois la femme rougir jusqu'à la racine des cheveux. C'est sûr que pour son âge mon père est une bombe atomique par rapport au pervers qui ne lâche pas des yeux mon décolleté. 

Je suis soulagé de partir plus loin et me dépêche de dire en Russe à mon père ;

Liana : « Il y a des italiens répartis partout dans toute la salle, trois de leurs hommes sont postés près de chaque sorties. Ils nous observent, mon instinct me dit que ça sent pas bon. »

Dimitri : Ils n'étaient pas si nombreux tout à l'heure. Ils ont intérêt à rien tenter ces connards. » Dit-il en serrant les dents et en se passant la main dans les cheveux. Signe de nervosité chez mon père, et celui-ci est comment dire ? JAMAIS nerveux. 

Il fallait s'y attendre, une pièce remplie de mafieux c'est presque impossible qu'il n'y est pas de débordements.  

Dimitri : « Il faut prévenir Andreï et Luis tout de suite. »

On se dirige rapidement vers le groupe que l'on a quitté plutôt. 

J'ai à peine le temps de prévenir Katya, qu'il faut qu'on parte. Je vois Angel revenir vers nous rapidement comme s'il avait vu la même chose que moi. Mon père réussi à glisser le mot aux deux hommes. Mais nous voyons tous Dario Ricci s'avancer vers nous. 

Je le vois arriver faussement heureux avec les bras ouverts comme s'il voulait nous accueillir. 

Dario : « Haaa nous voilà enfin tous réunis. N'est-ce pas une excellente soirée que vous nous avez organisé là messieurs ? »

Pendant que Dario prononce cette phrase, Angel s'est approché de moi, il remonte sa main discrètement le long de ma jambe pour soulever ma robe au niveau de la fente. Je lui lance un regard noir pour lui demander à quoi il joue, c'est pas du tout le moment. J'allais enlever sa main jusqu'à que je sente des lames frotter contre ma cuisse. Le mexicain est en train de coincer trois couteaux dans ma jarretière. Comment a-t-il fait pour passer le portique ? Je le regarde choquée et le remercie d'un hochement de tête. Je me sens maintenant plus en confiance avec des armes pour me défendre. 

Il reste ensuite près de moi, je n'en reviens pas qu'un mexicain me donne le nécessaire pour me défendre. Tient-il à moi ? Ou c'est simplement parce qu'une assassin armée est plus utile pour nous défendre ? 

L'ambiance dans la salle a changé du tout au tout, plus personne de parle si ce n'est pour écouter notre conversation, tous les hommes sont tendus.