- Bienvenue dans mon équipe ! glousse Magnus.
Arrivé à sa hauteur, il l'enferme dans une étreinte de bienvenue.
Alexander rends l'étreinte, respire l'odeur qui se dégage de Magnus et se recule avec un sourire.
- J'espère être à la hauteur, sourit...
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Chapitre 22 : Indonésie
L'avion atterrit sur le sol de Jakarta. Il est pressé de voir son père. Ils se sont téléphoné et il avait tout raconté. Asmodée lui avait dit qu'il avait pris la bonne décision. Rien de tel qu'un retour au pays pour se ressourcer.
" Papa " murmure Magnus allant dans les bras de son père.
— Mon garçon, souffle Asmodée en serrant son fils.
Ils se séparent et attendent que l'employé sorte de l'avion, le Président. Ils récupèrent le chat et ses valises et Magnus se laisse guider à travers la ville qu'il l'a vue naître. Ils ne se parlent pas, ils auront le temps de le faire, quand ils seront arrivés à la maison.
...
— On dirait que tu as laissé quelqu'un derrière toi, déclare Asmodée.
Ils avaient passé la journée à discuter essentiellement de la vie d'Asmodée en Indonésie. Il n'avait pas posé de questions, il attendait que son fils, reprenne un peu ses esprits.
— En quelque sorte, répond Magnus en hochant la tête.
— Parle-moi.
— Alexander... il s'appelle Alexander.
Asmodée hoche la tête et laisse son fils parler. Il le laisse se décharger de toute sa douleur. Son fils a mal. Il le voit dans ses traits, dans sa façon de parler. Magnus raconte tout. Il ne laisse rien derrière. S'il n'avait jamais vu autant de douleur sur un visage, il sait maintenant que ce qu'il voit dans les films représente mal, la douleur réelle de quelqu'un. Le voir dans les yeux ou dans les traits d'un visage et par-dessus tout celui de son fils fait très mal. On voit souvent dans les films, les acteurs essayés de représenter la douleur mais en regardant son fils, il se dit que c'est très mal « jouer ». Une douleur qui n'est pas réelle, ne peut pas être jouée. Non voir la vraie douleur dans les traits de son visage et dans ses mots, il sait que son fils souffre vraiment.
— Oh Magnus, murmure-t-il en l'enfermant dans ses bras le laissant sortir ses sanglots et sa douleur.
— Il m'aime et je l'ai laissé pour aller me marier parce que j'avais peur...
— Je suis sûr que si vous parlez, il comprendra.
— Je ne crois pas... je l'ai laissé dans un moment important de sa vie... alors que je lui avais promis d'être là pour lui, il me faisait confiance.
— Tu ne peux pas parler pour lui.
— Je ne veux pas l'entendre me dire qu'il me déteste.
— Même si c'est le cas, ça te fera avancer Magnus... Tu ne peux pas éviter cette conversation pour toujours.
— Je...
— Tu auras des regrets... Crois-moi, tu en auras.
Être en Indonésie lui fait du bien, à sa manière. Il est loin de tout. Il fait ce qu'il veut et avec qui le veut bien. Hommes ou femmes.
