~ Le confident de Nurmengard ~

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Cette fanfiction prend place lors de Harry Potter et l'Ordre du Phénix


Le décors avait rapidement changé.

Alors qu'il était, il y a quelques secondes de là, dans son bureau de directeur de Poudlard, Dumbledore était maintenant entouré de montagnes. Le paysage était dénué de toute présence humaine. Mais Dumbledore ne semblait pas pour autant perdu, il marchait d'un pas sûr alors que Fumseck volait autour de lui, visitant les alentours.

Petit à petit, alors que les montagnes s'écartaient, un batîment sinistre fit son apparition au loin. Dumbledore s'y rendait aussi sereinement que si il prenait simplement la route pour Poudlard. Enfin ça c'est ce qu'il laissait croire.

Il s'arrêta devant l'entrée de cette forteresse qui était, historiquement, si lourde. Son regard s'attarda sur l'inscription qui dominait le portail : "Pour le plus grand bien"

Cette simple phrase qui avait fait tant de mal inspira tant de tristesse au directeur de Poudlard. Mais celui-ci se reprit aussi vite, il devait être maître de lui-même, ne pas être trahit par ses émotions.

Il ignora l'inscription, essayant de passer à autre chose, alors qu'il continuait d'avancer. L'édifice était immense et comportait une tour très haute qui devait certainement arriver aussi haut que les montagnes qui l'entourait. C'était à cet endroit que Dumbledore voulait se rendre et il voulait, pour une fois, le faire sans magie. Il voulait monter ses longs escaliers les uns après les autres, en laissant divaguer son esprit et en humant cet air renfermé qui dominait le batîment. Il s'arrêta, en revanche devant la porte. Etait-ce réellement raisonnable ? Ne devrait-il pas faire demi-tour ?

Alors que Dumbledore continuait à sans cesse changer d'avis, une voix le coupa :

- Entre Albus, cesse de tourner sur toi-même derrière cette porte.

Il est vrai que cette voix chaude et autoritaire arrêta toute réflexion. Le directeur de Poudlard lança un Alohomora de sa baguette de Sureau avant d'entrer. La pièce était petite, sombre et froide. La seule source de lumière était une fenêtre qui donnait sur les montagnes et, à ce moment-là, sur un ciel devenu gris et menaçant.

La seule chose que Dumbledore pouvait à peine aprecevoir était un lit qui semblait en piteux état, ainsi qu'une ombre noire recroquevillée qui se trouvait dessus.

- Je suis étonné de te voir ici Albus. N'es-tu donc pas occupé dans ton école ?

Une source inhabituelle de lumière attira l'attention du maître des lieux qui se retourna. Mais Dumbledore ne trouva pint la force de dire quoique ce soit, il se contentait, pour l'instant d'observer. Il avait devant lui un homme aussi vieux que lui mais dans un état beaucoup plus critique. Il semblait sale rien qu'à la couleur de sa peau et n'avait pratiquement pas de vêtement sur lui. La vieillesse lui avait retiré ses cheveux anciennement blond mais elle n'avait pu lui enlevé ce regard très particulier. Ses yeux, entourés de rides, avait conservé leur couleur dépareillée. Un oeil blanc à droite et un autre noir, à gauche. Mais son état physique ne définissait point son état mental : il ne semblait pas le moins du monde usé ou fatigué, il avait encore toute sa tête.

- Oh mais où sont passées mes bonnes manières ? Je t'en prie assieds-toi, mais je te déconseille le sol car en plus d'être sale il est aussi très froid.

Dumbledore ne bougeait toujours pas, sa baguette éclairant la pièce dans les mains.

- Tu m'excuseras mais je ne dispose pas de thé ici, ni de quoique ce soit d'autre en réalité... As-tu perdu l'usage de la parole ? As-tu fais un AVC ? Ca ne m'étonnerait pas, on est si vieux !

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