– Maëva ! On est allée aux toilettes il y a à peine une heure pour que tu te recoiffes, on ne va pas y retourner juste pour que tu te mettes du gloss. En tout cas moi c'est mort, mais vas-y toi. Affirmais-je avec une touche de mépris.– le soutiens féminin c'est pas trop ton truc Albane, sache que tu as blessée un cœur déjà bien amoché.
Je lève les yeux au ciel en soupirant alors que mon amie tourne les talons sur la gauche pour rejoindre les toilettes et se mettre du gloss pour une énième fois dans les toilettes de l'université. Après être restée une longue minutes à ne pas bouger pour trouver ce que je pouvais faire, je pousse les portes de la cafétéria sur ma droite et y pénètre. Je saluts mes connaissances puis m'installe sur une table libre.
– Un cappuccino en XXL ?
– Ne me le dis pas deux fois.
Le serveur rigole avant de repartir vers le comptoir pour me préparer ma commande. Pendant ce temps, je pianote sur mon téléphone pour signaler ma présence à Maëva puis mes lèvres se retroussent à la vue du message de mon frère et je m'empresse de lui répondre en souriant comme une enfant à qui l'on proposait une glace de deux boules.
Les trois petits point m'indiquent qu'il est en train de répondre et je ne peux m'empêcher de sourire d'avantage, mais alors que je m'apprête à lire le nouveau message, des cris strident me font sursauter et lever la tête. Mon cœur loupe un battement en voyant des hommes armés jusqu'aux dents avancer dans la cafétéria en arborant un air malsain. Tout le monde se rue vers le comptoir sans se préoccuper du matériel ou les autres étudiants qui tombe à même le sol.
Je reste figé sur ma chaise à les fixer pointer leurs armes sur différents étudiants avant de me lever, les bras lever en l'air en signe d'innocence. Tous les regards se posent sur moi et je suis à deux doigts de faire une syncope, mais le courage qui prend possession de mon corps m'oblige à continuer de me placer devant l'une des armes et faire reculer l'étudiante en pleure.
– Qu'est-ce que vous voulez ?
– Quel acte héroïque !
Je répète ma question avec un peu plus de haine dans ma voix qui les fait perdre tout sourire et envie de se moquer. Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine, prêt à sortir. Le silence qui règne est pesant et rend mes mains moites tandis que je tente de contrôler mes doigts tremblants.
Ma bouche s'ouvre pour parler mais se referme aussitôt à l'entente d'un coup de feu. Mon regard parcours la salle pour voir un blessé ou même la fumée sortant du canon de l'une des armes, mais rien, me faisant paniquer un peu plus alors que les rires rauques des imposteurs me font reprendre conscience de la situation.
– Théo, ils ont mis le feu après une protestation.
– Merde, Jack ne peut jamais s'en tenir aux règles. Tique-t-il en mordant sa lèvre inférieur.
Sa bouche se crispe et sa prise sur son arme se resserre au point où ses phalanges virent au blanc. Je baisse les mains et saute au cou de l'homme en profitant de ce court moment de déstabilisation pour laisser les autres fuir.
– FUYEZ PAR LA PORTE ARRIÈRE ET REFERMEZ !
Ils me regardent avec horreur alors que les hommes se mettent à tirer dans tous les sens tandis que mes bras restent fermement accrocher au cou du prénommé « Jules ».
– MAIS ALLEZ Y BANDE DE CON ! JE VAIS PAS RETENIR CE MEC TOUTE MA VIE EN ATTENDANT QUE VOUS FASSIEZ LE CHOIX DE VIVRE OU NON !
Ils déglutissent avec les yeux baignés de larmes et d'horreur avant de se précipiter à l'arrière de la cafétéria alors que je suis projetée sur une table qui se brise en deux sous mon poids. Je me retourne en appuyant sur mes avant bras pour me relever et faire face aux cinq hommes devant moi malgré ma tête qui me fait affreusement mal mais je suis très rapidement envoyer au tapis par un coup de pied dans l'abdomen qui me coupe ma respiration et me fait tomber sur mes genoux.
Je tousse si fort que ma gorge me brûle. Mon corps entier tremble de peur mais je continus de me relever encore et encore jusqu'à ce que mon nez ne baigne dans mon propre sang, que mon poignet est tordu, que mon épaule est déboîtée, que ma peau est parsemée d'entaille de couteau suisse et que mes vêtements sont à moitié déchirés.
Mes jambes lâchent. Personne n'est là pour empêcher ma chute. Ma tête frappe si fort le sol que le choc résonne en moi comme un écho. Je voudrais crier toute mon âme pour demander de l'aide, mais la seule chose que je fais est d'avoir mes dernières pensées pour ma famille. Parce que je sais que si je ne meurs pas de mes blessures, là, maintenant, ma vie sera encore pire.
L'un des hommes me portent comme si j'étais un pantin léger comme trois plumes et sort de la cafétéria. Je peux encore entendre le crépitement de ses chaussures sur le verre brisé au sol avant que le soleil ne vienne brûlé mes plaies encore toutes récentes.
– Qu'est-ce que vous faîtes avec une gonzesse dans les bras ?
– C'est elle qu'on prend. Bute ton boloss que tu portes et on se casse vite avant que la police ne rapplique.
– Tu t'es pris un coup à la tête ? On ne va pas prendre une meuf dans nos rangs ? Les petites princesses dans son genre je les mets dans mon lit et non dans les rangs de mon gang. Crache-t-il avec plein de sous-entendu dans la voix
– mais ferme-la Marcus. Elle s'est relevée six fois même après les coups de Théo et elle se serait encore relever s'il n'avait pas taper en plein milieu de son visage d'ange. Le tiens tu lui a donné un coup et il est tombé inconscient.
Je cligne plusieurs fois des yeux pour tenter de m'habituer à la lumière qui me donne la migraine et ainsi comprendre plus clairement le dialogue des hommes mais les seules choses que je parviens à attendre avant de sombrer c'est un coup de feu et les sirènes des voitures de polices, puis l'homme qui cours en me portant comme une princesse. Je discerne un sourire désolé et compatissant sur son visage avant de ne voir que le noir.
À suivre ...
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✓Bonjour à vous ! Je suis fière de présenter le « prologue » de ma dark romance. Tout est encore flou et peu compréhensible ce qui est totalement normal pour ce premier court chapitre mais par la suite vous comprendrez bien mieux !
N'hésitez pas à voter/commenter pour montrer votre soutiens et donner votre avis sur ce début.
Je vous aime, à bientôt (j'espère)
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Nine missing
Romance━━━━━━━━━ Albane Vadan est l'une de ces neuf étudiants enlevé par le gang le plus redouté des États-Unis. Seulement âgée de dix huit ans au moment des faits, elle perd tout son monde pour en découvrir un autre qui la changera entièrement. Entr...