Stolen Truth

15. JOYeuse

☆ JOY MILLER ☆

Ça fait du bien, j'avais vraiment besoin de prendre une douche. Je suis sûre que les savons ont été ravis de mon merveilleux concert.

Je choisis de mettre un t-shirt noir avec un short jogging large bleu marine. Je prends un livre de ma bibliothèque et m'allonge dans mon lit. J'essaie de lire mon livre mais la petite voix dans ma tête qui lisait prenaient peu à peu la voix d'Aaron ce qui me perturbe dans ma lecture.

Mais sort de ma tête !

Je réessaie de me concentrer mais en vain.
Je ferme mon livre et me redresse.

Je vais faire de la méditation. Je lance une vidéo YouTube et me mets en tailleur.
Je ferme les yeux et respire calmement.

Je commence à avoir l'impression que les mains d'Aaron caressaient mes bras. Je sentais son souffle chaud sur mon cou, qui me procure un frisson.

Suis-je vraiment entrain de devenir folle ?

Je me lève brusquement, mets mes claquettes et sors de ma chambre. Je descends au salon et préviens ma mère :

— Je sors prendre l'air.

— Attends !

Je la vois apparaître au salon, vêtue de son bonnet de satin et de son pyjama licorne.

Maman, t'as quel âge, sérieusement ?

Elle me tend sa main. Je peux constater deux billets de 2 dollars. Fait chier.

— Tu m'achèteras du pain en revenant.

J'accepte (sans avoir le choix) et passe la porte en la fermant derrière moi. Je mets mon casque et lance ma playlist. Les mains dans les poches de mon jogging, je traverse les rues de mon quartier en direction de la boulangerie. Ces pensées bizarres ne me traversaient plus l'esprit.

J'avais vraiment besoin d'air frais.

J'arrive devant la boulangerie. J'y entre et arrive au comptoir. Je demande deux baguettes et je donne l'argent nécessaire à la caisse.
Je sors de la boulangerie et en même temps, ma musique se finit. Celle qui commence est Dangerous Woman de Ariana Grande.

J'avance et chantonne. Soudain, je me rends compte des paroles. Mes pensées virent directement à Aaron.

Non mais c'est pas possible...

Je sors mon téléphone de ma poche et mets ma playlist sur pause.

— Pourquoi tu veux pas sortir de ma tête, c'est qu'un rêve, j'ai pas fais exprès. J'en ai marre de toi. T'arrive dans ma vie, tu fous la merde tout et après tu repars, déclarai-je.

Après quelques secondes, je me rends compte que je pensais à voix haute. Maintenant je me mets à parler toute seule dans la rue. Je suis vraiment devenu folle.

Bon, il n'y avait personne de toute façon.

Cette fois-ci, Aaron, tu ne t'en tireras pas si facilement, je ne t'en laisserais jamais l'occasion.

Je fronce les sourcils.

Si tu as le cran d'essayer de me faire un coup de pute...