5 : Londres, enfermées.

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- - - - - - 12 décembre - - - - - -

A : #Tu travailles encore?#

J : #Tu te fiches de moi là? Je suis dans la chambre, à quelques mètres de toi#

A : #Flemme de bouger# #Je suis dans le canapé avec Dolce et on t'attend pour un film, tu ne veux pas venir?#

J : #J'arrive dans une minute#

Juliette reposa son téléphone, tapa quelques lignes de plus de notes pour son rendez vous de thèse du lendemain, et ferma l'ordinateur. Elle se leva alors, quittant la chambre et vit le comptoir de cuisine encore une fois non rangé, elle l'avait laissé ainsi après le déjeuner, en espérant que la blonde rangerait, mais une fois de plus ce n'était pas le cas. Elle aimait Alexia, sincèrement, elle l'aimait profondément, mais avec le confinement elle avait découvert un trait de caractère de la jeune femme qu'elle n'aimait pas : la flemmardise. La blonde ne lui avait jamais caché que quand ça concernait les tâches ménagères elle était une vraie flemmarde, mais elle n'avait pas pensé que c'était ainsi. Alors cette fois elle soupira et craqua. Regardant la blonde affalée dans le canapé, faisant des caresses à Dolce, en lui souriant, elle ne perdit pas la face.

-Tu aurais pu ranger le comptoir. Je passe derrière toi tout le temps! S'agaça-t-elle en allant vers la pile d'assiettes pour les mettre dans le lave vaisselle.

-Quoi? Qu'est ce qui te prend? Demanda doucement Alexia en s'asseyant bien pour la regarder.

-J'en ai marre de ta flemmardise! S'exclama la brune en mettant la casserole dans l'évier. On fait a manger, je suis pressée pour mon rendez vous téléphonique avec mon client de projet, et toi tu laisses tout en vrac, et je suis obligée de ranger. Gronda-t-elle. C'est quand même pas compliqué de tout mettre dans le lave vaisselle.

-T'es en train de me faire une crise pour de la vaisselle là? Sérieusement? Tu oses? Défendit la blonde en se relevant, posant Dolce sur le plaid dans le canapé avant d'aller vers la cuisine. Toi qui laisse un bazar derrière toi dans la salle de bain, bazar que je range à chaque fois, tu oses me faire une crise pour trois assiettes et une casserole!?

-Quel bazar?! Questionna Juliette, la voix dure.

-Ta serviette souvent tombée, des cheveux dans la douche, de l'eau par terre, tes produits de beauté partout qui sont rangés sans logique voir pas rangés. Cita Alexia, sur un ton qui laissait entendre que ce n'était que des exemples. Sans parler du fait que tu continues de jeter tes vêtements sales en visant le panier que tu loupes tout le temps, donc je ramasse. Et-

-Stop. Coupa la brune, agacée.

-Comment ça stoppe? Tu peux me critiquer, me disputer mais par contre moi je ne peux pas? Surtout que moi je ne t'ai jamais caché mon côté catastrophe avec les tâches quotidiennes désagréables. Toi, tu m'as assurée que tu étais une pro du rangement et du ménage, et franchement en dehors de la salle de bain c'est le cas! En fait, les premières fois, j'ai vraiment pensé qu'une autre personne vivait avec toi et était responsable du bazar dans la salle de bain. Remarqua la blonde, un peu pensive.

-Tu es idiote. Accusa Juliette.

-C'est pas une nouvelle. Rétorqua naturellement Alexia. Ce qui est une nouvelle c'est que tu es bordélique.

-Je ne suis pas bordélique. Se justifia la brune.

-Si mais juste dans l'espace salle de bain. S'amusa la blonde avec un léger sourire en coin.

-Arrête de sourire comme ça, c'est une discussion sérieuse. Grogna Juliette.

-Écoute baby, je t'aime, pour tes qualités et tes défauts. Et même si quand je passe derrière toi dans la salle de bain je soupire en voyant le bazar, et bien sur ce dernier mois et demi j'ai appris à m'y faire, et ça me dérange moins, parce que ça fait partie de toi et de tes habitudes étranges que j'aime. Sourit doucement Alexia. Et oui je suis un peu flemmarde quand il s'agit du rangement, mais j'essaye de faire des efforts puisque tu râles à chaque fois. Mais là, Dolce est venu se frotter à moi, alors je lui ai fait des câlins, puis j'ai reçu un texto par rapport à un truc en rapport avec ma thèse et je suis allé voir et je suis partie à fond dans mon travail. Expliqua-t-elle avant de prendre sa main. Baby, mi dispiace, potremmo tenere la testa su tutte queste cose, prometto di stare più attento. Per favore, non fare il broncio con me. (Baby, je suis désolée, on pourrait éviter de se prendre la tête sur toutes ces choses, je promets de faire plus attention. Me boude pas s'il te plaît.)

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