L'Envie

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Qu'est-ce qui peut bien la séduire véritablement? Pour une Marie-couche-toi-là, elle est bien trop résistante, formulai-je intérieurement.
– Hum! C'est assez, passons au suivant, madame. L'ENVIE. Avez-vous un jour désiré le bien d'autrui?
– Oh! Oui, ma Mère. Anna Clairvil, ma meilleure amie du bureau de la revue littéraire La Ronde me vantait sans cesse les performances de son amant aux détails les plus croustillants. Un jour, elle en avait trop parlé. J'ai donc accordé une pipe à Dantès Louis Bellegarde, l'un des fondateurs de la revue, à condition qu'il retienne Anna trois bonnes heures juste avant l'heure du renvoi.
– Bon sang! Si ce n'est que cela, pas de souci ma belle. On peut toujours essayer. Maintenant fermez la porte à clé! s'exclama-t-il joyeux tel un avocat qui vient de gagner un procès.
– Oh! Vous avez une queue qui doit faire des ravages Monsieur.
– Oui. Bon sang! Tu la prends toute en bouche.
– Vous pouvez m'envoyer le jus dans la bouche, j'aime avaler.
– Toi alors, tu es une sacrée vicieuse! Aaahh! Comme tu suces bien! Je ne vais pas résister longtemps. Je viens! Aaah! oui! Prends bien tout!

Le diplomate s'est souvenu de nos conventions et a retenu Anna pendant un moment. Il n'y a rien de pire que de se rendre compte qu'on aurait pas dû trop en dire à quelqu'un. Je suis donc allée à l'hôtel où Anna devait attendre son copain, toute nue dans le lit comme une pute, selon ce qu'elle racontait. C'est moi qui allais enfin pouvoir m'offrir ce type dont l'éloge me faisait mouiller ma culotte de désir. Je n'ai pas eu le moindre problème pour obtenir la clé de la chambre douze, réservée par Pétion Gérome pour sa maîtresse, l'autre fondateur de La Ronde. J'étais tellement impatiente de le voir entrer, de me glisser à ses pieds afin d'offrir ma bouche au sexe monstrueux que décrivait Anna.
– Ma chérie, c'est moi. Tu as l'air d'une vraie pute, ça me fait bander. Comme tu es sexy ce soir! s'exclama Pétion.
– Mais je suis ta pute, mon chéri. Laisse-moi faire. Anna a eu un petit empêchement, retorquai-je d'une voix douce et tendre.
– C'est que...
– Je sais que tu as envie de moi depuis longtemps. Laisse-toi faire, chéri.
– C'est dingue! T'es si belle!
– Viens! Fais-moi l'amour!
À mon grand dam, je tenais en main une petite bite minuscule d'un gros braquemard, en direction de ma chatte bien chaude.
– Plutôt maigrelet l'engin, mon chou. T'en fais pas, elle va te faire pleurer de jouissance, reconnut-il.
– Oh! Après tout, tout ce qui est petit est gentil, murmurai-je quand je m'asseyais dessus.
– Doucement. Pas si vite! Mon Dieu! J'ai déjà déchargé.
Le Don Juan est un éjaculateur précoce. Anna est une sacrée menteuse! Honteux, il s'est rhabillé en deux temps trois mouvements, puisqu'une fois la conquête effectuée l'intérêt se dissipe, m'abandonnant sur le lit, le ventre en feu. Une fois seule, je me suis masturbée comme une dingue avec une folle envie de pleurer. Anna n'a rien su, mais lorsqu'elle parle de son copain, je ne l'envie plus.

Pardonnez-moi ma Mère, j'ai péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant