L'Orgueil

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Seigneur vous me faites subir un véritable chemin de croix, admit-elle tout bas. Puis elle répondit:
- Hm! Il y a bien encore L'ORGUEIL, ma fille. Mais peut-être êtes-vous arrivée au bout de vos turpitudes?
- Que non, ma Mère! Voilà un mot qui évoque pour moi de bien délicieux souvenirs.
À l'époque, j'étais amoureuse de Charles Moravia, un bel homme avec qui je partageais uniquement au départ mon appartement à Pétion-Ville, ensuite le loyer puis finalement mon lit.
Un jour je suis rentrée du bureau plus tôt que prévu, à cause d'une migraine. Au moment où je m'apprêtais à ouvrir la porte de ma chambre, j'ai entendu un drôle de gémissement.
- Ah! jouit-il, mon colocataire.
Il était sûrement sur le point d'éjaculer dans la bouche de la jeune fille lorsque je les ai surpris en plein ébat sexuel.
- Mon Dieu! En voilà une surprise!
- Oh merde! Maëva, s'étonna-t-il.
- Tu aurais pu l'inviter dans ta chambre au lieu de la sauter dans mon lit!
- Ce n'est pas ce que tu crois. Je vais t'expliquer, tenta-t-il de se défendre.
Il se rhabillait alors que la jeune fille prenait ses jambes à son cou.
Mais je refusais d'écouter une seule parole qui se sera avérée encore plus dramatique. Comment j'ai pu oublier de fermer ma chambre à clé?
Ce soir-là, il a dormi seul dans son lit et moi dans le mien. Je me retenais pour ne pas pas le rejoindre. Évidemment, j'avais envie de son corps, de sa grosse bite, de ses caresses. Seul mon orgueil me poussait à ne pas répondre au désir fou qui me rendait dingue. Mon Dieu. Je ne dois pas céder à ce pauvre type. Il ne pense qu'à faire gicler sa queue. Je n'y tiendrai plus! Oh oui, vas-y! Pistonne-moi bien à fond. Je vais venir, c'est si fort! articulai-je intérieurement en fantasmant sur son membre si doux. Le salaud. Oser me tromper avec une grosse poufiasse. Il peut toujours m'attendre nuit et jour à verser d'encre. Je savais que je mentais à moi-même. Je finissais par trouver le sommeil, épuisée par mes caresses solitaires.
Le lendemain, lorsque je le croisais dans l'appartement, je n'ouvrais pas la bouche. Par contre, je faisais tout pour l'exciter. Alors à son tour, il a commencé par se promener dans l'appartement en tenue légère. Enfin, il a fini même par abandonner le slip pour se retrouver nu comme un ver, la belle queue souvent au garde à vous. Vraiment comique. Parfois il frottait son beau mandrin contre mon corps que j'avais moi aussi dénudé pour répondre à son défi. Cent fois j'aurais voulu quitter l'appartement mais une fois encore ma fierté m'en a empêchée.
Alors qu'on était assis dans le sofa face à la télé, je lui ai lancé cette phrase:
- Tu devrais prendre une fille si ça te démange tant! Ne compte pas sur moi pour éteindre l'incendie qui va exploser. Pourquoi pas la grosse de l'autre jour, par exemple ?
- Je suis certain que ta chatte bave de désir, Maëva. Mais fais gaffe, tu vas tâcher le fauteuil, répondit-il.
Il se leva pour se retourner vers moi avec la queue dans une main.
- Minable! Pauvre type!
- Un minable qui t'a fait hurler de plaisir. Un pauvre type qui doit se branler maintenant près de ton visage pour oublier la douceur de ta fente, admit-il.
Je n'en pouvais plus, il agitait devant moi cette grosse queue que j'avais désirée pendant des jours et des nuits de caresses solitaires de plus en plus irrésistibles.
- Bon sang! Ton corps me rend dingue, chérie. Je vais t'éclabousser de mon foutre, s'exprima-t-il en douceur.
- Non! Prends-moi, je la veux dans ma chatte...vite, fais-moi jouir! lui ordonnai-je.
Alors il se jeta sur moi, tous deux entrelacés. Je venais de mettre mon orgueil au placard. L'odeur forte du mâle en rut avait vaincu mes derniers scrupules. Je n'avais plus qu'à me plier à sa grosse queue.
- Ah! Oui!
Ah qu'elle idiote! J'avais oublié que c'était si bon de se faire mettre par un bel engin, articulai-je intérieurement.
- Encore! lui demandai-je.
Alors ce soir-là, j'ai compris que le sexe était plus fort que tout et qu'il fallait parfois oublier les rancunes.
- La chair est faible ma fille. Même les âmes les plus pures finissent par succomber à la tentation, soutint la prêtresse.
Il y avait une telle intonation de voix sexuelle lorsqu'elle poursuivit:

Pardonnez-moi ma Mère, j'ai péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant