La Paresse

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Ouf! Seigneur, cette créature me rend folle. Donnez-moi la force de la remettre dans le droit chemin, supplia-t-elle d'une voix basse de douceur trompeuse, le corps vibrant, avant de proposer:
- Si nous passons à la PARESSE.
- Du gâteau ma Mère! J'ai connu dans le quartier du Bel-Air un gaillard qui ne pensait qu'à écrire, enfermé dans sa chambre.
Il faut reconnaître que Damoclès Vieux ne se promenait dans le quartier que rarement pour ne pas dire jamais. Pourtant, il était élégant et fier de l'être. Un jour, pendant que j'étais en visite chez mon amie Anna, je l'ai aperçu à travers la fenêtre du salon en train de s'exercer en excellent orateur à des paroles sensuelles.
- Dire qu'il est si beau, reconnus-je.
- Et si paresseux, déplora Anna.
Peut-être qu'il se réserve pour moi, d'ailleurs on se verra ce soir, imaginai-je au fond de mes pensées.
- Qui sait qu'il ne serait pas aussi feignant au lit que dans la vie, redouta mon amie.
Elle ne croyait pas si bien dire, à mon sens. Il me semble qu'il ne reçoit pas grand monde durant la journée. Seul dans son petit studio, il vit de façon suffisante. Je suis allée un soir frapper à sa porte, prétextant de lui apporter un courrier qu'on aurait déposé chez moi par erreur.
- Salut! Tenez, je crois que cette enveloppe est à votre adresse.
- Merci, répondit-il l'air étonné puis me proposa : Attendez! Ça vous dirait d'entrer prendre un verre avec moi?
- C'est bien pour vous faire plaisir, lui souris-je en claquant la porte après moi.
Nous avons bu tellement que nous étions devenus si proches sur le canapé. Il n'a pas idée combien j'attendais ce moment.
- Eh bien, si vous vous occupiez un peu de moi à présent Damoclès? lui proposai-je par exemple.
- Hmm, vous ne croyez pas que c'est trop rapide?
- Venez! Je veux que vous me fassiez l'amour. Je n'en peux plus!
Je me jetai sur lui allongé sur le canapé.
- Oh, mon Dieu! s'étonna-t-il.
Alors que je sortis son membre qui s'est redressé très vite, je me le suis enfilé dans ma chatte dégoulinant de cyprine.
- Oh! Ça rentre comme une lettre à la poste! Ce qu'elle me remplit bien! Quel morceau! Pas question de renoncer à ma partie de jambes en l'air. Rien ne vaut le plaisir par une queue bien dure!
Je me levai pour qu'il frotte son visage contre ma fente qui ruisselait de plaisir, et de ma main je branlai son membre bien raide.
- Oh! Oui! Bon sang! C'est aussi bien qu'avec un sexe bien planté.
Je suis allée vers sa queue me l'enfoncer en moi pour recevoir le plaisir qui était sur le point d'arriver, brutal, inattendu, d'une folle intensité. Lorsque j'ai senti son foutre exploser en moi, j'ai connu une nouvelle jouissance, peut-être encore plus forte que la première. Épuisée, je me suis blottie contre ce mâle qui venait de me procurer beaucoup de plaisir. Alors que je m'endormais, j'ai senti son machin de nouveau dur contre mes fesses.
- Qu'est-ce qui vous prend, chéri? m'enquis-je. Je tournais mon visage vers lui.
- Je croyais que vous vouliez découvrir ce que je faisais tout seul dans mon studio.
- Oh! Alors comme ça vous saviez ce à quoi je m'attendais.
- Je me refugiais dans la production de la poésie après la mort de mon fils unique.
- Je suis navrée de l'apprendre.
- Ce n'est pas grave. Maintenant je viens de comprendre que je peux aussi trouver refuge dans votre antre juteux que je nommerais l'Aile captive.
- Bon sang! Après tout, allez-y, pénétrez-moi à fond! Cette fois-ci, c'est vous qui bossez votre nostalgie, moi, je me contente de prendre mon pied.
Après avoir éjaculé, il s'était allongé sur le canapé lorsqu'il prononça à l'instar de Charlie Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin qui a décidé d'épouser Ona O'Neill:
- Épousez-moi pour que je puisse vous apprendre à vivre
et vous m'apprendrez à mourir.
Je lui ai répondu en reprenant la phrase d'Ona O'Neill:
- Non, mon Vieux, je vais vous épouser pour que vous m'appreniez à grandir et je vous apprendrai à rester jeune jusqu'à la fin.
Nous aurions pu réaliser tout ça si je n'avais pas découvert qu'il avait déjà épousé Yane Martelly qui après sa mort quelques années plus tard a fait éditer ses derniers poèmes sous le titre de Dernières Floraisons.
- Croyez-moi ma Mère, Damoclès était peut-être paresseux, mais il avait de quoi rendre une femme heureuse, en-dessous sa ceinture. Dommage, tout ça c'est du passé.

Pardonnez-moi ma Mère, j'ai péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant