C'était décidé. On m'avait élu chef. Je ne m'y attendais pas mais me décidai à assumer la responsabilité de ce rôle, afin de, je l'espère, sortir ensemble vivants de cet enfer. Enfin réunis dans la salle. La fatigue et le choc accumulés au cours de cette longue nuit finirent par avoir raison de la plupart d'entre nous qui s'écroulèrent en pleurant. Cependant, l'heure n'était pas aux larmes. En effet, nos seules affaires personnelles et biens, parmi lesquelles se trouvaient nos téléphones, étaient éparpillés dans le collège, tombés au sol pendant notre fuite. On ne pouvait donc espérer un secours rapide sans avoir prévenu la police. Les minutes passèrent, le silence total. Tout le monde tendait l'oreille, de peur d'un zombie présent près de nous et infiltré dans la salle. Après quelques temps encore, nous nous déclarions en sécurité. Il fallait désormais mettre au point un plan. Sur l'accord de tous, il fut décidé de nous séparer en deux groupe, six d'un côté, composé de Inès, Hanihei, Romane, Shayna, Maylis et Célia et six de l'autre également, c'est-à-dire Louane, Maud, Ioanna, Noémie, Gabrielle et moi-même.
Je partais donc, accompagné de mon groupe. Nous descendions les escaliers et ouvrions les portes avec une extrême lenteur, pour éviter un éventuel bruit trahissant notre position et surtout, notre présence. Malheureusement, la transformation des zombies n'améliorait pas seulement leur force, mais aussi leur ouïe, devenant ainsi des monstres impossibles à éviter. Après quelques secondes, l'espoir était déjà parti : nous étions repérés.
Du côté du deuxième groupe, les problèmes étaient certes différents, mais aussi complexes que les nôtres. En effet, je l'apprenais plus tard, mais alors qu'elles étaient comme nous, à la recherche d'un téléphone, une dispute avait éclaté. Hanihei s'était auto-proclamée cheffe, jugeant ma répartition des forces pas assez travaillée et surtout, extrêmement médiocre. Cela avait malheureusement alerté les zombies, qui avaient aussitôt rappliqué, empêchant la suite des recherches et les obligeant à retourner dans la salle, au point de départ.
De mon côté, aussitôt notre position trahie, j'avais ordonné le repli immédiat. Nous avions couru et nous étions nous aussi, réfugiés dans la salle de conférences.
Les recherches étaient vaines, aucun téléphone n'avait été trouvé. Dans ce champ de bataille, nous avions seulement repris nos sacs , contenant quelques paquets de chips et quelques jeux, cependant inutiles pour atteindre notre but. Notre seule trouvaille pour le moins utile était une radio, nous tenant ainsi informés des actualités, mais ne nous permettant malheureusement pas de communiquer. Le moral au plus bas, tout le monde s'assis, réfléchissant de son côté, les mots refusant de sortir. Arriverons-nous à la fin à laquelle nous avions tant espéré ?
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L'apocalypse
AcciónSouvent, les erreurs se paient. Nous n'aurions pas dû taguer et entrer par effraction dans un collège. Le sang. La mort. Le désespoir. Voilà le prix de notre erreur.