Rumeurs de Liens

9 3 1
                                    

Murmure-t-on,

Il y avait des cordes autrefois,
Des tonnes et des tonnes de cordes, qui se rompaient, parfois.
Parfois, elles se serraient, se nouaient, et se solidifiaient.
Tellement de cordes qui, au loin, cachaient,

Le mot isolement peint sur le mur du fond

Un jour, ces cordes ont été coupées.
D'un coup sec, déterminé et violent, ont émergés les ciseaux.
Une à une, les cordes ont disparu, coulées dans les tréfonds du passé,
C'est alors que la solitude a sorti la tête de l'eau,

Dévoilant avec ses gouttes son poison,

On ne voyait plus que ça, ces lettres peintes
Sur ce mur fade, froid et fané
Ces lettres noires, ces lettres vides et éteintes
Qui ne reflétaient rien de plus qu'une vie gachée.

Mais, si l'on portait meilleure attention,

Une corde demeurait, presque rêveuse
Alors, le regard se détourna de ce mur et de ses traits morbides.
Aujourd'hui, les cordes sont moins nombreuses
Néanmoins plus sûres, plus solides.

La pièce n'est plus vide, désormais, elle est peuplée de sons.

On y perçoit des mélodies
On y entend des rires et des cris,
Elle est peuplée d'images et d'odeurs aussi,
Notamment celles du bonheur, qui y vit,

Dit-on !


La fine fleur des mots...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant