La noche del serpiente [ EN PAUSE ]

VII. Le mariage

PDV de Dalila

23h29 : voiture

Je viens de tuer quelqu'un. On est remonté dans la voiture et je n'ai rien dit depuis que j'ai tué ma meilleure amie, enfin mon ancienne meilleure amie. J'aurais bien besoin d'une ligne de cocaïne pour me détendre un peu.

Il a réussi, il m'a transformé en meurtrière. J'ai tué une personne qui a un cœur, des sentiments et une famille. Son frère comment il va faire il n'a que dix-sept ans et je viens de tuer la seule personne qui s'occupait de lui.

- Arrête de pensée à elle. Me dit Pedro. Il peut parler lui, il a déjà sûrement tué des dizaines de personnes. Moi j'avais une vie banale. J'allais en cours, je travaillais et je racontais ma journée à Andrea. Elle a déjà tué des gens donc dis-toi que c'était pour la bonne cause.

- La bonne cause, tu te fous de ma gueule j'espère, si c'est pour la bonne cause, on devrait te tuer toi aussi car je pense que tu n'as pas les mains toute blanche. Dis-je énervé.

Sérieusement la bonne cause dans ce cas, on devrait me tirer aussi une balle dans la tête.

- C'est ton premier meurtre, c'est normal que tu ne t'en remette pas, mais avec le temps tu t'y habituera. Me dit-il d'une voix calme pour me rassurer.

- M'y habitué jamais de la vie c'est mon premier meurtre et dernier meurtre. Si tu crois que j'ai envie de devenir un monstre comme toi tu rêves. Dis-je alors qu'il me regarde comme si j'avais insulté sa mère.

En temps normal j'aurais baissé les yeux mais là je suis trop énervée pour baisser les yeux. Il arrête la voiture à dix mètres devant l'entrée d'un entrepôt. Il sort de la voiture pour venir m'ouvrir la porte.

- Sort. Me dit-il, voyant que je n'allais pas sortir il me prend le bras pour me faire sortir.

Il marche tellement vite que j'ai failli tomber plus d'une fois. Il y a au moins une vingtaine d'hommes qui surveillent l'entrepôt. Il entre dans celui-ci comme si c'était le roi.

En fait ça ressemble plus à une sorte d'usine pour les narcotrafiquants. Je voyais des hommes remplir des camions avec des paquets qui devaient être remplis de drogue.

Il me tire pour que j'avance, on s'arrête devant la porte d'un bureau je crois. Il donne trois coups sur la porte.

- Entrez ! Dit une voix venant de l'intérieur.

Le mafieux ouvre la porte. Mon regard croise celui d'un vieil homme. Il a les cheveux gris mais sa lui va plutôt bien, il devait avoir la cinquantaine. Il me prend dans ces bras.

- Mia nuora. (ma belle-fille) dit-il avec un grand sourire en me lâchant enfin.

- Elle ne comprend pas l'italien. Dit l'autre abruti derrière moi.

Je lui ai menti en disant que je ne comprends pas l'italien alors que je comprends très bien.

- Je me présente Arturo, le père de Pedro. Dit le vieil homme en me tendant sa main.

- Dalila. Dis-je simplement en serrant sa main dans la mienne.

Après quelques secondes le père lâcha ma main pour dire à son fils.

- Perché l'hai portato qui. (pourquoi tu l'as ramené ici)

- Pour que vous fassiez connaissance. Son père lui lança un regard noir. Il sait que c'est pour autre chose qu'il m'a ramené ici.

Le mafieux me montre un canapé du doigt pour que j'aille mit s'asseoir. Il me tend plein de dossiers. Avant de me dire.

- Tu les gardes et si par malheur tu en perds un tu vas comprendre ce que c'est un psychopathe.