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TROISIÈME ÉPISODE

- La confrontation -

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Arrivée dans la salle, je ne vois plus que mon Oncle Mohamed et mon Oncle Kennane avec mon Grand-père.

Oncle Mohamed : Aylinne ? Viens, entres. Ne restes pas à côté de cette porte.

C'est le seul qui m'a remarqué. J'ai le pouvoir de l'invisibilité mais pas quand il est question de mariage.

J'avance vers eux.

- Je dois parler à Grand-père.

Oncle Kennane : Très bien, je vous laisses. J'ai des choses à faire.

Il part.

Oncle Mohamed : Et moi, je vais prendre l'air.

Et il suit son frère après avoir taper légèrement mon épaule en me souriant péniblement.

- Grand-père... Je sais que tu ne me portes pas énormément dans ton cœur mais me faire ça sans me prévenir et sans prendre mon avis sur le sujet, c'est injuste de ta part. Si tu ne pensais pas à moi, tu aurais dû penser à Halya. Elle doit être briser après ce retournement de situation.

J'allais continuer à parler mais il me stoppe avec sa main.

Grand-père : Je t'ai assez donné de liberté, Aylinne. Il est temps pour toi de te marier et de faire ta vie comme une bonne Denzate. Tu vis en dehors de ta ville depuis tes quatorze ans, les gens parlent assez de toi. Et ce mariage est une bonne cause pour faire taire les mauvaises langues.

Il se lève.

- Je ne suis pas prête pour tout ça. J'ai des études à terminer. Grand-père, je t'en supplie.

Grand-père : Tu connais les règles jeune fille. Demain soir, Namir Arhan viendra te fiancer.

Et il part en me laissant perturbée par ma vie qui est en train de se métamorphoser en cauchemar.

[...]

21h33

Mon cerveau est à la limite de l'explosion. Je vais me fiancer demain et tout le monde trouve ça normal. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir mais je dois réfléchir impérativement à une solution.

Quelqu'un tape à ma porte. Je vois ma mère entrer avec une tasse.

Maman : Je t'ai fait une tisane. Je ne voulais pas trop te déranger tout à l'heure, Ayaz m'a dit de te laisser un peu seule.

Elle me pose la tasse sur ma table de nuit et elle s'assoit près de moi sur mon lit. Et je fonds en larme dans ses bras.

Maman : Ma chérie...

Je n'arrive plus à faire semblant. Je suis obligée de pleurer même si je sais que ça fait du mal à ma mère.
J'ai l'impression que je n'ai aucune valeur dans cette famille.
Malgré tout ce que j'ai pu faire de bien, le peu que j'ai fais
de mal est celui qui va être toujours pris en compte par rapport au reste.

Aylinne : Cette querelle me vaudra la vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant