L'héritier

1 0 0
                                    

William se leva et suivit Anna, en approchant de la grande porte en acier une forte odeur de tabac s'en échappait. À peine avait-il franchi la porte qu'il remarqua que la pièce était très grande, environ 200 mètres carrés. Le sol était carrelé de rouge et de noir. De chaque côté de la pièce était exposé des œuvres religieuses en rapport avec les Templiers, certaines lui étaient même inconnues. À sa droite, il y avait une table ronde en bois qui semblait avoir été sculptée à la main et à sa gauches un écran de télévision gigantesque. Face à lui se tenait un grand bureau en bois noir, sur la face de celui-ci il y était gravé une grande croix rouge parfaitement centrée. En relevant les yeux, il remarqua qu'un homme se tenait debout dos au bureau admirant la vue magnifique qu'offrait la pièce sur la ville.

D'un coup, l'homme se retourna et s'approcha de William. L'homme en question devait mesurer 1m80 pour environ 85 kilos. Il avait les cheveux poivre et sel et le visage marqué par les rides. Il portait un costume noir extrêmement bien ajusté, la veste faisait ressortir ses épaules déjà très larges. Il avait des mains longues et fines et dans celle de gauche il tenait une cigarette dont la cendre était prête à tomber au sol. William remarqua que l'homme en question avait la main tatouée d'une croix.

L'homme arriva à la hauteur de William et s'arrêta, Anna prie la parole, et dit.

— William, laisse-moi te présenter notre Grand Maître, Monsieur K. C'est sur son ordre que j'ai pris contact avec toi, il souhaitait te rencontrer.

— Me rencontrer ? S'exclama William.

— Oui, je vous propose de nous asseoir autour de la table. D'un geste ferme Monsieur K fit signe à Anna de sortir de la pièce, elle s'arrêta et lui répondit.

— Oui Grand Maître. Si besoin, je serais derrière la porte.

Anna fit demi-tour et partie, les deux hommes prirent place autour de la table. De longues minutes passèrent sans que les deux hommes se disent un seul mot. On avait l'impression qu'il se jaugeait, d'un coup Monsieur K prit la parole.

— William, sais-tu qui nous sommes ?

William prit quelques minutes pour répondre.

— Si Milo29-7, pardon Anna m'a dit vrai vous êtes la Confrérie des Templiers et vous êtes à la recherche d'un trésor perdus.

— C'est un peu plus complexe que ça, laisse-moi te raconter notre histoire. Se que je m'apprête à te raconter va peut être te sembler fou et insensé. Mais je te demande de m'écouter jusqu'au bout et seulement après tu pourras me poser des questions.

Monsieur K éteignit sa cigarette dans le cendrier en cristal posé au centre de la table, prit une grande inspiration et commença son histoire.

— À l'origine, nous les Templiers avions pour mission de protéger les pèlerins se rendant sur les lieux saints, ainsi que de protéger les routes qu'ils empruntaient. Certains nous imaginaient extrêmement riches et tout particulièrement le roi de France Philippe le Bel. Pour être honnête avec toi, d'une certaine manière il n'avait pas tort. Le roi voulait absolument asseoir son autorité sur l'église de France et ne tolérait plus notre indépendance et le faîte que nous soyons sous la protection du Pape depuis 1139. Il décida donc de nous compromettre. Dans un premier temps le roi propagea de multiples rumeurs à notre encontre, puis dans un second temps nous accusa d'hérésie. En 1307 que le roi Philippe le Bel décida de procéder à l'arrestation des Templiers. Le pape Clément V ayant eu connaissance des accusations portées, rappela au roi que l'église était la seule autorité capable de juger l'ordre. Le roi de France n'écouta pas le Pape et profita de la présence dans le royaume de notre grand maître Jacques de Molay pour faire arrêter les templiers et les juger.

Les secrets de TomarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant