Jour 5- Jour 6

524 38 7
                                    

Jour 5 :

7h :

Un léger bruit au dessus de nos têtes nous réveille tous les deux. Enfin, moi, car Eydan a veillé toute la nuit pour me permettre de me reposer un peu après ce qu'il nous était arrivé la veille. Je lui en suis extrêmement reconnaissante car je n'ai fait aucun cauchemar et je me sens en meilleure forme. Lorsque je lève les yeux j'aperçois le petit parachute qui s'est empêtré dans un amas de caisses en bois.

- Tu es réveillée ? me demande Eydan doucement en glissant une main dans mes cheveux.

Lentement je me redresse à contre cœur. J'aurais voulu rester une journée entière dans ses bras mais je sais que cela ne serait pas une bonne idée. La corne d'abondance n'est pas un abri sûr et plus vite nous serons partis mieux se sera.

- Tu aurais dû me réveiller pour que je prenne mon tour de garde, je remarque en m'étirant.

J'y vais doucement car mon bras me fait atrocement mal. Il va falloir que je change les bandages au plus vite. Cette idée ne me réjouit pas car qui dit changer les bandages dit retourner à la rivière et qui sait s'il n'y a pas d'autres tribus qui nous y attendent.

- Tu dormais si bien, me répond t-il en souriant avant de se lever à son tour. Je remarque qu'il utilise son bras gauche le moins possible lui aussi. Il faut absolument que l'on trouve un remède avant que la situation ne s'aggrave.

Il décroche le parachute et commence à dévisser la capsule en métal pas plus grosse que son poing.

-As ton avis elle est pour qui ? je lui demande en m'approchant d'un air curieux.

Eydan hausse les épaules et un clip retentit lorsque la capsule s'ouvre en deux, révélant une boite de comprimés anti douleur dont je n'ose même pas imaginer le prix. A coté de cette substance spécialement créée par le capitole en prévision des Hunger Games, les petits cachets que j'avais en ma possession au début des jeux sont de vulgaires pastilles de mente.

- Je crois que c'est pour toi, déclare Eydan en me tendant le petit mot qui accompagnait la boite, l'air soucieux.

Intriguée, je lis : « Bas les pattes c'est ma chérie. H. »

Je suis un moment interloquée mais la surprise fait vite place à l'hilarité et j'éclate de rire sous les yeux d'un Eydan indécis. Je fais un effort sur moi-même pour me calmer et le rassurer.

- Ne t'inquiète pas c'est juste un surnom qu'il me donne, j'explique en riant.

Pour lui prouver que je ne rigole pas j'avance d'un pas et lui dépose un baiser furtif sur la joue.

- Tu n'as aucun concurrent.

Eydan parait se détendre et adopte un air embarrassé que je ne lui ai jamais vu mais qui me rend heureuse. Se pourrait il qu'il ait été jaloux d'Heymich parce qu'il se permet de m'appeler « sa chérie » ? Je ne m'y attendais pas mais une telle affection à mon égard me fait fondre.

- Tiens, on partage ?

13h :

Nous sommes retournés dans la forêt immédiatement après avoir avalé les gélules et grignoté un rapide petit déjeuner. Retrouver le couvert des arbres me rassure. Au moins ici, on peut voir les ennemis arriver et réagir en conséquence. Dans la corne j'avais l'impression de me retrouver piégée.

16h :

Enfin, nous avons atteint le ruisseau près duquel nous avions dormis le soir de notre alliance. Nous avons marché sans nous arrêter, guettant le moindre signe de la présence d'un autre tribu mais personne ne nous est tombé dessus. Des perles de sueur couvrent à présent le front brûlant d'Eydan bien que la gélule qu'il est avalé l'empêche de sentir quoi que ce soit. J'ai de la fièvre moi aussi mais j'essaye de ne pas y faire attention.

Hunger Games : Un amour interdit [Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant