Chapitre 36

179 29 0
                                    

Dès le lendemain, Hikaru commença à recevoir des messages de Kuma souhaitant rencontrer Daiki sans la présence de Mage.

Je sais qu'il t'entendra 🙏🙏. Vous êtes tous les deux enceints de moi...

Vous avez envenimé la situation, que ce soit toi ou l'autre. Tes sentiments ont beau être redevenus clairs, Mage a profité de ta violence latente pour le faire sien.

S'il te plaît 🙏🙏. Daiki porte mon fils 👱. Je ne peux pas le laisser partir dans les bras de l'autre con 🤬.

Alors, pourquoi est-ce que tu ne le lui dis pas en face au lieu de me contacter à six heures du matin?

Il va le voir. Je ne veux en aucun cas l'avoir face à moi.

Hikaru soupira en caressant son ventre. Il sentait que sa fille aussi était énervée contre Kuma. Mais en voyant la trace qu'avait laissé Mage sur le cou du beta, il comprenait mieux sa réticence. L'alpha avait laissé une belle marque rouge sur le larynx du brun.

Tu t'es attaqué à quelque chose qui lui tenait à coeur. Il fallait s'y attendre.

Parce que déballer mon sexe d'origine, c'est pas insultant ??! 🧐🧐

Parce que parler comme cela du père de sa fille ne l'était pas..?

Attend, là... J'ai pas trouvé de fille dans ses dossiers, moi! 🤔🤔

C'est la descendante d'un clan yakuza. Tu penses sincèrement qu'il la mettrait dans son dossier?

Tu marques un point. Mais compte pas sur moi pour m'excuser. Il ne le mérite même pas🤬🤬🤬.

Hikaru souffla longuement. Il se demandait comment il allait pouvoir à nouveau rapprocher Daiki et Kuma si ce dernier ne voulait pas s'excuser de ses paroles envers Mage...

***********************

Deux mois... Il avait fallu deux mois avant que Daiki n'accepte de revoir Koguma sans la présence de Mage. Entre temps, leurs enfants respectifs avaient bien poussé et le blond peinait de plus en plus à transporter sa sacoche avec son ventre si large qu'il ne pouvait plus porter de chemise. Le moindre bouton touchant sa peau devenait insupportable en plus de ressentir pleinement les triplés bouger dans tous les sens.

Kurosawa venait tout juste de terminer ses derniers examens, non sans difficultés et assistait, de loin, à tous ses cours, afin de le surveiller, tel "un bon père de famille".

Le rendez vous entre eux, Daiki et Koguma allait se faire chez le blond, sans présence d'aucune arme. Couverts en plastique, verre en carton... Hikaru voulait mettre toutes les chances de son côté mais aussi apaiser les tensions entre les deux hommes. Après tout, ils allaient devoir partager la même pièce pendant de longues heures.

Une fois sa dernière heure de cours faite, l'omega découvrit Daiki, les mains contre l'encablure de la porte, assez inquiet.

"Entre.

Merci..."

En voyant le ventre du brun, le blond se rappela que cela faisait bien plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas revus.

"Tu es prêt pour y aller?

Je dois juste aller me changer mais... Oui... Je crois...

T'as pas besoin de stresser, ok. Je serai avec toi et Senko. Et au cas où, le père de Senko attendra en bas de l'immeuble s'il y a le moindre risque par rapport à l'un de vous.", répondit Kurosawa en se posant derrière Hikaru.

Daiki acquiesça et demanda des nouvelles de Gyûji, ne l'ayant pas revu beaucoup depuis la dispute.

"Il a eu un arrêt de travail à cause de la tentative d'étranglement de Mage et puis... Il n'y a pas eu grand chose de plus..., continua le noiraud. Il a essayé de te recontacter depuis ?"

Daiki secoua la tête en niant. Il semblait avoir compris son souhait mais dans le même temps, l'omega voulait également s'excuser de l'avoir éloigné à ce point de son fils alors qu'il ne voulait que former une famille unie... Maintenant, il vivait la semaine chez son frère et le week-end, chez Mage, juste au dessus de l'Onasis, où il passait ses nuits à entendre les soupirs de plaisir des clients du décoloré... Et c'était horrible à supporter pour lui... Mais il ne savait pas comment aborder la chose...

"Ok. Va te changer. Des toilettes sont juste au bout du couloir."

Le brun y alla et s'enferma dans une cabine pour se déshabiller. Depuis le début de sa grossesse, ses pectoraux avaient pris en graisse et désormais, il se retrouvait avec une petite poitrine. Alors, il s'en donnait maintenant à coeur joie et enfila une robe légèrement moulante kaki, enveloppée d'un tissu fin aux motifs de fleurs accompagné de petites bottines. C'était le minimum pour essayer de présenter ses excuses.

Une fois sorti, Shirotaka ne put que répondre par un "wow".

"Elle me va bien?

Là, clairement, ouais!

Ouff... Tant mieux..., soupira le brun, en remettant ses boucles en place.

Tout se passe bien avec Mage?, demanda toutefois le noiraud.

Oui... C'est juste l'ambiance de l'Onasis qui me dérange...

J'en ai entendu parler par Hyakka... Les murs sont assez fins apparemment là-bas...", ajouta Hikaru, sa sacoche à la main.

Le brun acquiesça puis regarda son ventre. Il appréciait beaucoup Mage. Il prenait bien soin de lui et du bébé mais il se sentait encore incapable de lui offrir simplement son corps, contrairement à Gyûji. Il restait encore amoureux du beta, peu importait les caresses et les baisers de Mage.

"Bon, on y va..? J'ai besoin de m'allonger un peu..."

Les trois hommes partirent ainsi en direction du portail, saluant Daisuke puis allèrent vers l'immeuble du blond. Et rapidement, ils croisèrent Gyûji, faisant le pied de grue devant les escaliers, la cigarette à la bouche et avec une belle barbe de trois jours. Le beta s'était récemment mis à laisser pousser ses poils depuis la trace de la main de Mage sur son cou. Il détestait revoir cette zone nue... Quant à la cigarette, elle l'aidait à oublier en partie Daiki en plus de le déstresser.

Néanmoins, en voyant l'omega arriver, il se redressa immédiatement, vérifia rapidement ses dents, ses ongles et ses cheveux qui étaient passés d'une coupe classique à une petite longueur sur le haut de son crâne ramené en chignon et le bas rasé de près.

"Euh... Salut..., balbutia le brun à Daiki, en tendant instinctivement sa main.

Bonsoir..."

C'était la première fois que Koguma revoyait totalement Daiki face à lui et il ne pouvait que sentir son coeur battre dans tous les sens.

"Tu... Tu es magnifique..."

L'omega ne s'attendait pas à entendre ça de la part du beta. Il murmura alors un petit merci tout en se mettant à rougir un peu devant ce compliment. Gyûji se rapprocha doucement de lui, scrutant avec attention son nombril et commença à lui parler dans les escaliers du bébé, non sans recevoir que des longs silences de sa part.

Blinding LightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant