Chapitre 5 : Ils ne savent plus

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Pdv : Eli

Je bois mon verre d'eau en réfléchissant, j'aimerais bien prendre une douche mais il y a Liam, malgré tout se qui s'est passé, je dois encore digérer les évènements trop récents, j'ai besoin de réfléchir et une douche me ferait le plus grand bien.
Je regarde Liam cligner lentement des yeux, il a ses coudes sur ses genoux et tient son portable. L'idée de lui parler alors qu'on a échanger aucun mot depuis le pavillon ne me rassure pas trop.

"Peut-être que tu veux te doucher en premier"

- Eumm, je vais prendre une douche, peut-être que tu veux la prendre avant moi?

- Ah, ouais..p'tet. Je suis en train de me liquéfié intérieurement, et tous ce que tu réponds c'est "ouais p'tet".

- Bah tu sais où sont les serviettes.

- Nan finalement, vas-y en premier, j'irai plus tard.

Quoi !? Mais quel indécis celui là ! Dégage du canapé et va te doucher sérieux, chui fatigué moi !

- Bon je vais me doucher alors.. mais après t'y vas hein ! Je lui dit ça en le pointant du doigt et avec un sourcils arqué, je sens que la soirée n'est pas fini...

_ _ _ _

Je suis complètement à côté de la plaque, je suis fatigué et il faut que je me douche, ça va être une épreuve...
J'ai déjà des courbatures et mal partout, sans parler de ma fatigue, mes paupières sont de plus en plus lourdes. Je soupire alors que je rentre dans la salle de bain, j'ai vraiment envie d'être dans mon lit là, avec la couverture fraîche et les oreillers moelleux... Non ! Réveille toi putain ! Je m'étire en enlevant mon pull et mon t-shirt, le tissu glisse le long de mes courbes, laissant mes hanches se dessiné dans le reflet du miroir. Je me déshabille entièrement et rentre dans la douche, la cage de verre floue m'a toujours mis en sécurité, j'allume l'eau et elle est froide, le liquide glacé coule le long de mes bras et de mon dos et gèle mon épiderme ainsi que quelques tâches qui verdissent ma peau en commençant par mes mollets. Ils ne se sont pas remis des coins de la table basse, mes bras sont rouges à cause de ceux de Julie qui m'ont maintenus pendant que je me débatter.
Je chasse cette pensée et claque des dents sans me retenir, les souvenirs remontent jusqu'à glisser le long de ma peau, comme les perles liquides le long de mes reins.
Je me frotte les yeux et le visage pour me réveiller, l'eau glacée aide beaucoup mais je m'habitue à la température jusqu'à oublier la sensation du liquide.
J'ai toujours préféré le froid du chaud, je ne supporte tout simplement pas la chaleur, là où les gens partent se baigner à la plage en été, moi je reste cloîtrée chez moi à manger des glaces rhume-raisin. Les fenêtres reflétant le ciel bleu, je me contente d'observer la rue vide, brunie par les rayons du soleil, celui-ci se fait de plus en plus imposant d'ailleurs. La sensation de fraîcheur me fait sourire, cette pensée me parcours dans un faible frisson pendant que je coupe l'eau pour me savonner. Après ça, je laisse la mousse de savon tomber sur le sol en empruntant le chemin de ma peau menant à l'acrylique du sol, se remplissant de bulles à l'odeur de miel.
Après avoir pris la serviette que j'avais posée sur le mur de verre flou, je l'ai roulé autour de mon buste, le tissu se colle tout contre ma peau alors que je sort en allant vers les deux lavabos encadrés par le grand miroir.
Quand notre père à acheter la maison, il avait hésiter à les détruire mais au final, pour un côté plus pratique, il avait laissé les deux lavabos et avait rajouter un miroir fait sur mesure.
Je commence à sortir mes produits, je vais surement me faire un masque mais j'entends Liam monter, les marches craquent et grincent alors que je remets mes mèches à peine ondulées derrière mes oreilles, elles sont parsemées de perles malgré
la serviette que j'ai passé dessus pour les séchées.
En jetant un coup d'œil rapide dans le miroir, vérifiant que mes seins reste à leurs places, je les plaque contre ma serviette pour plus de sécurité.
J'ouvre la porte et me retrouve encore face à son torse, je relève mon regard et tombe face à le sien, tout rouge, ses yeux sont rouges et fatigués.

Mon PansementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant