Mon Pansement

Chapitre 18 : Ces caresses calment la peur

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Avant de commencer, la musique du chapitre :

BABYDOLL (Speed) - Ari Abdul

PS: Playlist pour le prochain chapitre !

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Pdv: Eli

- Mais ferme ta gueule putain ! Sa réponse m'a refroidis et je me décale alors qu'il continue de préparer notre repas.
Après on mange, je sais pas quoi dire et j'ose pas parler, je sais pas si c'est le fait qu'il est surement 3h00 du mat' ou si ce sandwich est juste trop bon.
Après une négociation, il préfère que je reste ici. Moi, pas vraiment et puis je vais dormir où ?

- Tu peux dormir dans ma chambre au pire.

- Euh, ok. C'est chelou, nan ? Je sais pas, j'aurai préféré dormir dans la chambre d'ami.

T'es sûre que ça te dérange ?

- Si tu veux, je vais changeais les draps.

- Nan, je veux pas t'embêter plus.

- Arrête.. tu m'embête pas.

Je reste silencieuse et le laisse me conduire dans sa chambre. Sa porte est recouverte par un drap et son miroir aussi, son bureau noir est en bordel, sa chambre est plutôt spacieuse, avec un grand lit et un placard de vêtements mais il y a pleins de coins cachés remplis de papiers.

- Je vais me coucher dans la chambre juste à côté, si y'a un truc, tu me réveille. Ah ! Et aussi ferme à clé.

- Ok. Je remets mon jogging et attache mes cheveux. Je me pose sur le lit, je regarde par la fenêtre, l'immeuble est juste derrière la gare, on voit les rails et les trains désaffectés.
Je m'étale sur le lit et les draps sombres. Son odeur embaume le lit, ça me déplaît pas.

J'ose pas rentrer dans les draps alors je me contente de regarder le plafond les mains sur le ventre et de sentir l'ambiance de la chambre.
C'est si silencieux, calme, ça le représente bien, je me tourne pour détailler les meubles, y'a du papier dans la poubelle, je vois des gribouillages, je m'avance et retire une feuille jaunie. Plusieurs visages, et des bustes sont dessinés dessus avec une encre au stylo plume, je pense.

La curiosité est un vilain défaut, certes, mais j'en ai rien à faire et je préfère en voir plus. Je fouille sur son bureau, des cahiers, il a une belle écriture mais il y a pleins de dessins dans les marges. Je souris, je fais la même chose mais moi, je prends pas mes cours avec..
Je tombe sur un carnet puis feuillette les pages, une fille souriante aux cheveux courts reviens souvent. Sur une des pages, il y a un dessin plutôt réaliste, avec des traits fins et de l'ombrage. Il y a aussi beaucoups de croquis de corps rayés et refaits à côté, des bustes, des coupes et des mèches de cheveux. Je suis jalouse, il dessine si bien, ça me donne envie de dessiner. Je fouille et trouve une feuille simple, je sais pas quoi faire, je feuillette de nouveau le carnet pour trouver l'inspiration. Alors que je refais des traits propres au crayon papier, j'entends une porte grincer et des pas, je me dépêche d'éteindre la lumière et réalise que les pas ont des chaussures. Les pas s'arrêtent, je reste silencieuse dans le noir et sens mon coeur s'emballer. Je panique quand je l'entend forcer une porte. La mienne n'est pas fermée, je tiens fermement la clé alors qu'il essai d'ouvrir les portes.
Merde, je fais quoi, je fais quoi !? Je reste paralysée en entendant les pas qui se rapprochent, je m'éloigne de la porte et me mets contre le mur. Une odeur de boue accompagne les pas, la porte s'ouvre, je rétines ma respiration. La personne rentre, ses pas résonnent très près de moi. Ma respiration s'accélère alors que les pas s'arrêtent. Je déglutis et tâtonne la mur jusqu'à trouver l'interrupteur.
La lumière grille mes rétines et celles de l'inconnu puis je me retrouve face à un homme, plutôt âgé avec un imperméable kaki.