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New-York
11 Janvier 2022
8h30

C'est dans ce froid glacial que j'essaie d'avancer, malgré les klaxons des taxis pressés, la musique forte dans la rue, les hommes et femmes qui me bouscule, pressés d'aller travailler dans cette ville qui ne dort jamais.

Quel que soit la saison, le temps où l'heure, l'animation est toujours à son apogée.

J'ai toujours aimé la mode, voilà pourquoi malgré la température qui ne dépasse guère les 3 degrés, je marche dans les rues de la grosse pomme vêtue d'une petite robe noire courte à manches longues qui étant donné le froid que je ressens à travers les tissus, devrait être mise qu'en été, au bord de la plage. Des collants noirs, mes jolies bottes Chloé beige, ma veste longue en laine de la même couleur, et aucune écharpe ni de bonnet puisque je déteste cela. Seulement un foulard.

Mon sac à main Ysl qui s'apparente plus à un porte monnaie sous le bras, je marche jusqu'à atteindre mon appartement, que j'ai commencé à loué il y a 4 mois, sans vraiment croire qu'un jour, je m'en sortirai.

Qu'un jour, je serais à New-york, la ville de nos rêves, seule, malgré qu'il soit toujours là, ancré dans ma chair, guettant le moindre faux pas pour me faire rechuter.

Un bel apparemment que j'ai loué depuis internet, que je paye tout les mois sans jamais y avoir mit un seul pied.

Je suis mon l'adresse sur mon téléphone, puisque même si nous sommes déjà venus en vacances, lorsque tout allait encore bien, je suis capable de me perdre dans mon propre salon.

Il me le répétait souvent, que je n'avais aucun sens de l'orientation. Et qu'il me retrouverai toujours, ou que je sois.
Il me retrouvera.

Je me mis à accélérer le pas sous ces pensées, tout en fixant le GPS de mon téléphone.

Boum.

Je sens une immense douleur au niveau de mon front. Je commence à m'énerver avant même de voir le visage de la personne qui m'était rentré dedans,
Plus jamais je ne me laisserai marcher dessus.

-Non mais vous pouvez pas faire attention! Je vais avoir une bosse sur le front de votre faute!
Votre corps est fait en acier ou quoi? Hurlais-je sur la malheureuse personne qui avait fait le mauvais choix de croiser ma route aujourd'hui, vu mon humeur.

Voyant que personne me répond, j'enlève la main sur mon front et relève la tête pour faire face à...

Un putain de lampadaire.

Je me retiens de m'acharner sur lui et me fracturer tout les os, au vu de la colère que je ressens, frapper ce pauvre lampadaire ne servirait qu'à me casser la main, ou le pied, ou même le genou. Il ne se défendrait même pas en plus.

La journée avait pourtant plutôt bien commencée, si on oublie les 2 heures d'attente à l'aéroport, les 9 heures d'avions, deux heures de marches depuis JFK puisque je n'ai pas encore envie de mourir aujourd'hui avec un taxi qui conduit comme si Ted Bundy lui courait après pour le tuer.

Non merci.

Au moins je visite.

Sans lui.

EmpriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant