[4] Le recruteur

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Le recruteur


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Je ne sais pas comment j'y était arrivé mais j'avais finis par me rendormir. Malgré tout mon escapade nocturne m'avais fatigué plus que ce que je n'aurais pu l'imaginer.

La porte s'ouvre laissant entrer l'archer avec son air nonchalant. Allait il en faire une habitude ?

"On t'as jamais appris à to-" je m'arrête quand mon regard se pose sur mon sac.

Je réprime mon sourire de soulagement. Je ne veux pas me montrer aussi tendre. 

Mon bonheur se fait éphémère quand je vois ce qu'il tient dans l'autre main. 

"C'est quoi ça ?" 

Je ne dis rien. Mon silence le rend plus agressif. 

"Putain tu vas répondre !" Je regarde dans l'encolure de la porte. Le père du petit garçon s'y trouve une main positionné sur son revolver prêt à dégainer. A ses cotés se tient la samouraï et Maggie inquiète.

"Peut-être que ça va te délier la langue." il plonge sa main dans mon sac pour en sortir mes photos de famille.

Il jette le sac par terre, je ne peux pas l'empêcher de se cracher au sol. 

Puis il tend les photos devant lui les serrant sous la pression de sa main.

"Et si on brûlait tes jolies photos."

Je ne dis rien, je regarde les photos pour ce qui semble être la dernière fois. J'imprime les moindres détails dans ma mémoire.

"Je ne vous direz rien." Lui dis-je tout en plantant mes yeux dans les siens.

"Je prends le relais." dit l'homme au revolver.

Il s'avance vers moi, il se tient droit et se veut plus doux que l'archer.

"Je suis certains que vous ne nous voulez pas de mal. Vous avez sauvé la ville et mon fils. Je vous en suis redevable. Si vous voulez instaurer de la confiance il faut nous dire la vérité."

Je repose les yeux sur l'enveloppe taché que tient l'archer.

"Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette enveloppe." lui dis-je sans m'étaler.

"Tu mens." me dis sèchement la samouraï.

Je soupire, je sais qu'ils ne me croiront pas. Pourtant il fallait que je déterre se souvenir. Au mieux ils m'enfermeront ou me banniront. Au pire ce lit sera celui de ma mort.

"Je vous dis la vérité. J'ai récupéré l'enveloppe d'un homme que j'ai croisé sur la route."

Je relève les yeux vers la porte pour y voir Aaron, le maître de maison.

"Comment il s'appelait ?" Me demande-t-il.

"Ethan." lui dis-je remarquant son regard surpris.

"Rick." dit-il à l'attention de l'homme en face de moi.

Il lui murmura ce qui semblait être la réponse à cette histoire. Ou du moins un complément.

"Quand est-ce que vous vous êtes rencontrés ?" me demande Rick.

"Il y a trois mois, il est partit peu après. C'est en me réveillant un matin qu'il y avait l'enveloppe avec des indications."

"Lesquelles ?" 

"Je ne sais plus exactement. Je crois qu'il me demandait de l'ouvrir si un jour j'étais fatigué d'être dehors."

"Il est encore en vie ?" me demande Aaron.

"Je ne sais pas. Je l'ai pisté sur des kilomètres mais j'ai fini par laisser tomber."

Ethan.. Le seul être humain en qui j'avais encore confiance. 

"Qu'est-ce qu'il y avait dans l'enveloppe ?" demandais je curieuse.

"Des photos de notre enceinte." 

Cela prenez sens maintenant. Un chez soi.. Le hasard faisait bien les choses.

"Vous le connaissiez alors ?" lui demandais je.

"Oui, nous l'avions bannis pour mauvais comportement." 

Je pouffe intérieurement. Oui ça ressemble bien à Ethan ça. Tout son genre.

Un silence règne tandis que les habitants se détendent petit à petit. Peut-être que mon explication avait été suffisante au final.

L'archer pose les photos froissés sur le lit, il me regarde d'un regard curieux. Je sens son envie brûlante de me poser une énième question.


Point de vue Daryl

Je sais pas si c'est de la stupidité ou de la folie mais j'peux pas m'empêcher de penser à ce fichus sac. Si mon arbalète était dehors je serais pas serein non plus.

Elle a pas hésité à sauter dans la gueule du loup. J'peux au moins faire ça. 

En plus j'pourrais en profiter pour fouiller un peu histoire de cerner ses intentions. J'en serais plus serein en tout cas. 

Ca évitera au groupe de s'mettre en danger en sympathisant avec une tarée. Après ces dégénérés de Wolves on n'est jamais assez prudent.

Il est tôt, l'aube va bientôt pointer le bout de son nez. 

Je toque chez le coréen en espérant de ne pas tomber sur sa femme. Maggie me fait flipper le matin.

Je suis soulagé quand je vois sa tête dépasser du pas de la porte. Je lui demande pour le sac et sous ses instructions je me rends à l'emplacement.

Aucuns rodeurs, juste la rosée du matin et un léger vent frais.

Je fouille vite fait le sac. Pas grand-chose à part des vêtements de rechange, des sous-vêtements. Une canette de haricot, une poupée qui fait flipper et puis des photos avec une enveloppe.

J'ouvre l'enveloppe, peut-être qu'elle avait embarqué de l'argent pour faire du p'tit feu ou je sais pas. 

Des photos. Un peu déçu mais je décide de regarder quand même. Tout indice ou moyen de pression est bon dans ce genre de situation.

Je fronce les sourcils en découvrant des murs semblables au nôtre. Je ne suis pas sûre que ce soit Alexandria avant d'y voir les maisons et une photo taché dévoilant deux trois têtes d'habitants. Je reconnais personne à part une blonde. Jessie.

Je rentre jusqu'à chez moi. Je vais réveiller Aaron encore enlacé dans les bras d'Éric pour lui montrer les photos. 

Je le sais déjà mais je veux en être certains.

"Il n'y a que toi qui a accès à ses photos ?"

Il hoche de la tête pensif.

"Moi et l'ancien recruteur."

"Y'en avait d'autres ?"

Il nie de la tête "C'est impossible qu'elle ait accès à ces clichés. Il est mort."

Je le sonde du regard. Tant pis faut prévenir Rick et les autres. Si on est en danger ils doivent être au courant.

Je vais voir le sheriff. Il est toujours aux côtés du p'tit.

"On a un problème." je lui dis simplement avant de rassembler les autres pour confronter la nouvelle.


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Chaotic Lover || Daryl DixonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant