Chaotic Lover || Daryl Dixon

[3] L'homme qui se cache dans l'ombre

L'homme qui se cache dans l'ombre

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J'entends un crie.

Pourquoi ça résonne aussi fort.

Tout est vide ? Pourquoi la pièce est blanche ? Pourquoi le silence y règne en attendant le prochain crie ?

Encore un.

Une porte de wagon se dessine. Les cris viennent de là-bas.

Je marche à reculons. 

Du sang coule de sous la porte. 

Une marais de sang et d'entrailles, il y'en a partout.

"Faites que ça s'arrête" m'époumonais je.

Je ferme les yeux.

Je me retrouve dans le wagon, pourquoi ?

Le sang monte et claque contre les parois. Vais-je mourir étouffé dans le sang de mes péchés ?

Le sol se met à trembler. Non. Le wagon tout entier tremble. 

J'entends une voix lointaine m'appeler : "Réveille-toi" j'entends distinctement quand le zombie de ma sœur se jette sur moi pour me sortir de ce mauvais rêve.

Je me réveille le souffle court, le corps recouvert de sueur. 

Je ne me rends pas tout de suite compte que je ne suis pas dehors, et que ce n'est pas un zombie qui m'a réveillé, mais bien une personne attendant au bout du lit que j'avais occupé cette nuit.

"Ça va ? Tu vas arrêter de gueuler maintenant." me demande une voix rustre dans l'ombre de la chambre.

Je ne lui réponds pas, je regarde la lumière de la lune passer entre les rideaux. J'ai dû réveiller mon hôte avec mes cris.

"Excuse moi." dis-je simplement déboussolé. Je n'avais aucune forces pour m'énerver. Pourtant j'avais toutes les raisons de le faire après l'accueil qu'il m'avait réservé. 

Je pose mon regard sur les parties de son corps que je pouvais distinguer. Une main bien dessiné, laissant ressortir quelques veines. Et le couteau qu'elle tenait.

Très accueillant vraiment.

"Ne t'avises même pas d'essayer." me dit-il. 

Contrairement à moi il pouvait sonder chacun de mes gestes, chacune de mes réactions et chaque parties de mon corps. Impossible de tenter quelque chose et de finir indemne.

"Je n'allais rien faire." lui dis-je simplement tout en me repositionnant dans le lit pour fermer les yeux.

Je n'allais bien sûr pas dormir, pas après ce qui venait de se passer. Et encore moins avec lui dans la pièce. Qu'est-ce qu'il pourrait me faire avec ce couteau pendant mon sommeil ?