Chapitre 2 : La première mission

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Une forêt sombre.
L'endroit était lugubre, l'atmosphère lourde. Un silence pesant s'était installé dans la forêt. Le doux chant des oiseaux si charmants dans la journée s'était tu, les bêtes des environs semblaient comme... disparues. Mais de temps à autre certaines lueurs ressortaient de la noirceur du bois. Les sabots de 4 chevaux brisèrent ce silence par leurs pas lourds. Les bruits de branches et de feuilles mortes écrasées, rajoutaient un air oppressant à la scène.

Deux gardes dirigeaient les chevaux, ceux-ci étaient reliés à un coche. Cette petite voiture du XVI, s'accordait parfaitement à l'atmosphère, sa couleur sombre rouge grenat, rappelait les batailles ensanglantées qui avaient eu lieu dans cette même forêt au siècle dernier. Les roues du carrosse se fracassaient sur chaque racine sortie de terre, intensifiant le sentiment de solitude que pouvaient ressentir ses passagers.

À l'intérieur de l'hippomobile, se trouvait un homme, un aristocrate, il tira le rideau de la fenêtre et en approcha son visage. Il ne put qu'apercevoir la pleine lune, la lumière émanant de cet astre, éclairait de ses rayons les branches d'arbres centenaires.

La nuit était bien avancée, six heures que l'aristocrate et sa compagnie ne s'étaient pas arrêtés, qu'ils n'avaient pas fait de pauses. L'aristocrate s'exclama alors.

- Arrêtez-vous ! J'ai besoin de m'absenter pour aller au cabinet d'aisances.

Les deux gardes se regardèrent et après quelques minutes de réflexion, ils acquiescèrent. Ils observèrent les environs, et en aidant l'aristocrate à descendre de sa voiture, ils lui montrèrent un petit tapis de feuilles mortes. L'aristocrate étonné, leur demanda :

- Qu'est-ce ceci ?

- Mais votre lieu d'aisance, répondit l'un des gardes.

- Il est en effet difficile d'en demander plus dans cette forêt. Dit-il, résigné à son sort.

En suivant ces paroles, notre homme commença à déboutonner son pantalon, puis releva la tête.

- Mais qu'est-ce que vous faites ? S'inquiéta-t-il

- eh bien nous vous protégeons Messire. Répondit le second garde.

- Oui, d'accord mais pourquoi me fixez-vous ?

Les deux gardes se regardèrent, puis le premier répondit :

- eh bien, nous gardons un œil sur vous Messire ! Comme votre femme nous la recommandait ! Mais ne vous en fait pas nous ne vous jugerons pas, nous sommes des tombes si vous voyez ce que je veux dire.

Les deux gardes sourirent alors à l'aristocrate, d'un air complice qui ne plus guère à leur employeur.

-Des tombes... C'est là que je vais vous envoyer si vous ne vous retournez pas ! S'écria-t-il.

L'aristocrate continua de se plaindre, en se demandant tout haut pourquoi sa femme avait chargé ses gardes de le protéger. Ces deux gugusses n'avaient rien de spécial et méritaient même d'être pendus, l'homme s'amusa même à les imaginer traînés sur la grande place, et guillotinés. Leurs têtes tomberaient d'un coup sur le sol et leurs bouches seraient alors closes à jamais. Cette douce et réconfortante pensée le fit doucement sourire.

La pause finit, cette bruyante troupe se remit en route, mais à peine quelques minutes plus tard, des bruits étranges se firent entendre. Comme des bruits de pas, de plusieurs hommes, ainsi que des chuchotements inquiétants. De plus les gardes purent voir des animaux sauvages prenant la fuite. Des signes peu encourageants pour continuer sur ce chemin. Surtout que ces animaux venaient de la direction qu'ils allaient devoir emprunter... Pourtant, l'un des gardes, par courage ou par stupidité se décida à aller voir ce qui pouvait bien se passer. Ils descendirent alors de leurs chevaux.

SARAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant