Chapitre 3 : La surprise !

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L'horloge sonne maintenant deux coups. Les habitants de la ville sont déjà tous couchés, aucun bruit ne se fait entendre dans les rues. À part, de simples chuchotements, des petits bruits de la nuits indescriptibles à l'oreille car beaucoup trop bas et trop effrayants. Pour savoir de quoi il s'agit il faudrait ouvrir sa fenêtre mais, les gens ne prêtent pas attention à ces choses-là, ils ne savent ce qu'il y a dehors, ou bien ils préfèrent garder leurs yeux clos face à une vérité qui est préférablement cachée. Des doutes qui sont bien mieux installés dans nos têtes et dans nos cœurs que dans nos yeux. Les adultes gardent cette peur en eux en attendant que leurs enfants soient assez grands pour hériter de ce silence partagé. Mais pour le moment le monstre sous leurs lits est suffisant, il ne faudrait pas trop accabler ces pauvres petits, ce n'est pas encore l'heure pour eux.

De retour à la taverne de "BEER OF BEAR", trois ombres se profilent devant le bar. Une simple torche, posée sur l'une des tables illumine ces trois silhouettes. Le reste de la maison est endormi à poing fermé. De toute manière même si quelqu'un tentait d'écouter aux portes, il serait vite arrêté par un obstacle plus matériel que sa curiosité. Olwen est encore plus méticuleuse qu'elle ne le paraît, certains détails sont importants pour elle. Et notamment celui de verrouiller toutes les portes des chambres. Silencieusement et en douceur, elles avaient fait attention à ne réveiller personne, elle avait agi avec la même précaution que lorsqu'elle avait volé les clefs des chambres à la tenante de la taverne. Fière d'elle et après avoir verrouillé la dernière chambre, elle descendit les escaliers qui reliaient le premier étage au rez-de-chaussée. Les marches d'escaliers grinçantes à chaque pas d'Olwen firent fuir les petites souris du coin où elles se prélassaient.

Olwen se rapprocha de la table du milieu et s'assit au côté d'Ariane. Olwen s'installa plus détendue qu'Ariane qui les coudes sur la table, les doigts croisés prit calmement la parole.

- Écoute, je vais te poser des questions simples et tu devras me répondre le plus clairement possible, d'accord ? Si tu fais bien ça et que tu ne cries pas, j'enlèverai ça.

La jeune fille qui était assise en face de ces deux-là, passa son regard sur elles et hocha doucement la tête.

Ariane se rapprocha de son visage et lui enleva le bout de tissu qui lui couvrait la bouche. La jeune fille reprit une grande bouchée d'air et se tut. Elle ne savait pas qui étaient les deux filles, et n'avait aucune envie d'avoir des ennuis. Elle se mit donc à suivre avec la plus grande précaution les ordres d'Ariane.

- Alors pour commencer qui es-tu ? Interrogea Ariane

- je m'appelle Eugénie. Et je ne suis qu'une simple marchande. Je vends des fleurs dans la ville d'à côté.

- Et si tu n'es qu'une simple marchande, que faisais-tu dans le coffre de la voiture de l'aristocrate EUSTACHE de la morte.

- Je-je ne sais pas. Balbutia-t-elle.

- Elle ment ! Intervint Olwen, d'un ton ferme.

Ariane se retourna vers Olwen et la regarda avec de grands yeux, étonnée par cette remarque pour la moins surprenante, surtout qu'Olwen ne s'imposait jamais comme ceci dans une conversation. On aurait dit une scène d'interrogatoire de police avec le bon flic qui interroge et le mauvais flic qui met la pression. Cette technique, assez déroutante et étrange, fonctionna.

- Je veux bien vous dire la vérité ! De toute manière elle importe peu face à ma vie, mais j'ai une question à vous poser moi aussi.

La jeune demoiselle, malgré sa peur, prit le courage de se mettre en avant et de parler.

Ariane et Olwen se regardèrent puis se mirent d'accord sur une réponse.

- Très bien. Qu'est-ce que c'est ?

SARAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant