Chapitre 4 : Ambiance à la taverne

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Des pas pressés. Dans la cour, un homme s'avançait d'un pas déterminé. Le beau temps était au rendez-vous, les oiseaux gazouillaient plus fort que jamais et les parterres de fleurs qui longeaient la grande allée accompagnaient cet homme. Un manoir se dressait devant lui, il n'était pas gigantesque et n'en imposait pas par sa taille, mais son blanc immaculé et l'architecture dont faisait preuve cet édifice s'imposait grandement aux yeux des visiteurs. La beauté de cette propriété était en grande partie la preuve du goût d'une nouvelle aristocrate, madame De la Maille. En effet cette femme, de par son goût, et sa stature avait su séduire les femmes riches, ainsi que les femmes de la haute société. Elle avait commencé par travailler dans une petite boutique de vêtements, puis avait été remarquée et approuvée pour enfin être reconnue par tous ceux vivants dans la capitale, hommes ou femmes. Son talent l'avait amené à créer des robes, puis l'avait même poussé à décorer des palaces. À son actif, on pouvait compter quelques clients aux titres prestigieux, notamment plusieurs nobles venants des 5 piliers. Pour en arriver là, il ne fallait revenir que d'un an en arrière. Tout le mystère qui entourait la vitesse à laquelle elle avait atteint cette renommée, lui avait valu le surnom de la "Tour Rose".
Si haute et si inaccessible à la fois, et dont seules les plantes les plus tenaces pouvaient arriver à l'atteindre. La jeune femme qui avait commencé par travailler dans un petit magasin qui arrivait peine à tenir debout, avait fini par créer son propre magasin et par-dessus tout, rester à la disposition d'un grand nombre de ses clients. Ce qui lui rapporte de bonnes critiques.
L'homme continuait d'avancer toujours plus rapidement, il ne rentra pas dans le manoir, il n'en avait nul besoin, puisque ce qu'il était venu chercher se trouvait dehors.
De derrière le manoir, un petit jardin pouvait être aperçu. Une jolie table blanche se trouvait à l'ombre, sous les branches d'un Tilleul. Une femme assise auprès de cette table prit lentement sa tasse de thé, un livre à la main, elle semblait perdue dans ses pensées. Sa longue robe blanche, qui descendait jusqu'à ses chevilles, sans corset, et sans crinoline, faisait ressortir ses longs cheveux blonds qui pendaient le long de son dos, et ses tresses rendaient l'ensemble de sa tenue sophistiqué et à la fois simple. Elle se mit à regarder les plans d'une maison poser sur la table et à fixer l'arrière de son manoir. La dame fût alors rappelée à la réalité par des cris.

- Madame ! Madame ! Cria le majordome à bout de souffle.

- Que t'arrive-t-il Christophe ?

- Vous venez... de recevoir...une lettre... dit-il avec peine.

- Et ?

- Vous nous avez prévenu que si vous receviez une lettre avec un certain tampon, nous devions vous prévenir tout de suite. Que c'était très important !

- Je vois. Merci Christophe, pose donc cette lettre là, et va donc boire un verre d'eau. Il fait trop chaud pour rester au soleil sans boire.

- Merci Madame. Je m'en vais de ce pas.

La jeune femme, prit une autre gorgée de son thé puis regarda l'étrange enveloppe du coin de l'œil. Elle posa sa tasse, décacheta l'enveloppe puis se mit à lire attentivement. Un sourire en coin apparut sur son visage toujours sérieux depuis l'arrivée du majordome.

De retour à la taverne, Ariane s'occupait des clients qui se faisaient de plus en plus bruyants. Un groupe d'hommes à l'une des tables du fond n'arrêtait pas de pousser des cris. On pouvait entendre dans tout l'établissement les mots "fantômes", "trous", "30". Ariane semblait fatiguée, elle s'était couchée tard le soir pour recommencer à travailler tôt le matin, et en plus de ça elle avait dû trouver un endroit où Eugénie allait dormir et avait fini par lui expliquer ce qu'il fallait et ce qu'il ne fallait pas faire tant que son père était dans les parages. Ces hommes ne faisaient qu'aggraver sa fatigue et en plus de tout cela ils risquaient de leur faire perdre des clients, tant le vacarme qu'ils faisaient incommoder les autres clients.

C'est pas possible de parler aussi fort, et d'être aussi inconscient pour ne pas s'en rendre compte. J'en peux plus je vais aller leur demander de se taire, et s'ils ne veulent pas se calmer un peu...j'en viendrai à Beaurice...

Ariane s'avança alors sure d'elle, prête à intervenir auprès des 7 hommes attablés. Puis... Non. Elle s'arrêta deux secondes puis tourna sur la gauche, et s'en alla à une autre table, elle fit de son mieux pour rester dos aux hommes.

Mais qu'est-ce qu'ils font là, c'est les deux gardes qu'on a assommés hier soir ! On est mal si ils savent qui nous sommes ! Non, si je réfléchis bien s'ils savaient qui je suis, il m'aurait déjà attrapée... y'a peut-être moyen avec ces deux guignols d'obtenir des informations sur l'aristocrate.

Ariane, tendit l'oreille puis se mit à écouter la conversation des deux gardes auprès de la foule.

- Je vous assure, hier soir dans la forêt on s'est battu avec 30 barbares ! Ils voulaient l'or de notre employeur, mais nous, vous nous connaissez maintenant, on est des gars qui tiennent leurs paroles et qui respectent leurs contrats même en cas de danger de mort ! On l'a protégé ! J'en ai eu dix d'un seul coup d'épée et mon frère dix d'un seul coup de poing !

- Mais de quoi ? Demanda un homme dans la foule

- Mais enfin, des barbares ! S'exclama t'il !

-Vive messieurs les gardes ! Crièrent des filles à la table d'à côté. Ils sont tellement forts ! Poussèrent-elles en cœur.

- Mais attendez ! il y a un problème dans votre histoire, qu'est-il arrivé aux dix hommes restants ? S'interrogea un homme à la table des deux gardes.

- Malheureusement ! Malgré notre courage... il essuya une fausse larme devant son public et continua. Les 10 derniers hommes face à notre force, se mirent à faire de la magie noire et à invoquer des fantômes vengeurs. Nous ne sommes pas comme eux, et nous pensons qu'il ne faut pas faire usage de la magie noire comme l'a dit notre bon roi ! Nous avons alors perdu malgré notre acharnement, et mon frère a reçu cette terrible blessure à la jambe.

- Oh ! Le pauvre ! S'écria une femme.

Les deux gardes s'apitoyèrent alors sur leur sort. Tandis qu'Ariane se mit à rire derrière leurs dos.

Sérieux ! Donc c'est comme ça que tu fais un mensonge par omission ! J'ai trouvé l'incarnation d'Ussop !

- Messieurs, dîtes nous vos noms de héros ! S'exclama un homme dans la foule.

- eh... non, nous ne voulons que nos noms soient retenus, nous n'avons fait que notre devoir ! Dit-il un peu gêné.

Ils se levèrent alors, et sortirent, comme des héros, acclamés par une grande partie des clients de la taverne !

- Dit Jean-nez, pourquoi tu ne leur as pas dit nos noms ?

- Tu ne sais vraiment pas, Néné-Rose ?

- ah ! Je vois ce que tu veux dire...

-Quels salops nos parents ! ils avaient vraiment un humour de mauvais gout !

Il le regarda d'un air compréhensif, et les deux posèrent une main sur l'épaule de l'autre.

Ariane, le calme revenu à la taverne, se demanda quoi faire. Elle n'avait obtenu aucune information utile à écouter les deux gardes.
C'est alors, qu'une lettre arriva pour elle...

Fin chapitre 4 !

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