SARAH

Chapitre 1 : Un début à tout

Chers lecteurs qui êtes en quête d'aventures, laissez-moi vous indiquer où se déroule cette histoire, ou du moins là où elle commence pour vous. C'est la capitale royale, une ville magnifique, de par son architecture, ses magasins et son rayonnement. Les bâtiments et les rues sont comme enluminés, mais vus du ciel la ville semble blanche comme recouverte par la neige. Seul la place principale arbore un énorme soleil au sol, il serait presque impossible de dire qu'il s'agit d'un astre lorsque l'on marche dans la ville. Sa couleur dorée rappelle le rayonnement des étoiles dans la nuit. Mais elle rappelle également pour certains, une période régie par des rois avides de richesses et de gloire. En prenant une intersection au niveau du magasin de fruits et légumes sur la place, vous vous perdrez dans les petites ruelles de la ville, mais faites attention il n'est pas bon de traîner dans toutes les rues. Comme dans toutes les capitales, il y a certaines choses que les grands de ce monde préfèrent cacher, et d'autres qui restent secrètes à la vue de tous. Mais heureusement pour vous, vous voilà dans une rue, ma foi, sympathique. Sur votre droite, une taverne est ouverte, sur l'enseigne il est écrit "Beer of Bear"

-Bienvenue chez "Beer of Bear"! Pour 3 pièces d'argent, un déjeuner et une nuit au chaud vous attendent ! Ne ratez pas cette offre ! Monsieur puis-je vous aider ?
-Évidemment ! Monte avec moi dans ma chambre et je te ferai vivre la meilleure nuit de ta vie poulette ! S'esclaffa un homme assis à une table près de l'entrée. Tout fier de lui, cet homme couvert de boue se mit à faire son plus beau sourire à la serveuse, lui montrant les quelques dents qui lui restaient.

La serveuse lui rendit son charmant sourire par une mine déconfite et se mit à crier.
-Beaurice !!!!

Surpris, l'homme ouvrit ses yeux en grands et vu arriver un géant devant lui ! Deux mètres, des cheveux bruns, les yeux marron, une bouche fermée qui ne laissait entrevoir aucun sourire, des muscles qui feraient même pâlir the Rock. Un Ours se tenait devant lui, et cela suffit à faire fuir ce client stupide. N'était-il donc pas au courant que ce bar avait pour réputation d'avoir un chien de garde protégeant toutes les serveuses ! Quiconque s'approchait de trop près de l'une d'elles ou leur manquait de respect se retrouvait en morceaux en quelques secondes. Et étrangement ce quiconque se retrouvait toujours atteint par un mal inconnu le lendemain.

-Merci Beaurice, encore une fois...
Elle se remit au travail. Un homme accoudé au bar avait observé toute la scène, ses yeux suivaient de près la serveuse. Il était lui aussi recouvert de boue, mais semblait plus calme. Un homme grand, peut-être dans le 1m75, des cheveux bruns en bataille et des yeux bleu sombre, pas mal pour un gars du coin. Seulement son regard n'était pas aussi discret qu'il n'aurait pu le penser puisque la serveuse se mit à le fixer en retour.

Je ne sais pas pourquoi il me fixe mais mieux vaut continuer mon travail ou je n'aurais pas assez d'argent pour tout à l'heure. Mince ! Il m'appelle, bon je vais simplement voir ce qu'il me demande, il ne devrait pas y avoir de problèmes.

-Mademoiselle, pourriez-vous m'apporter une bière s'il vous plaît ?
-Bien sûr, j'arrive tout de suite.
La serveuse s'éloigna quelques minutes, puis revint.
-Voilà votre commande. Je vous laisse.
-Attendez ! J'aimerais vous poser quelques questions, voyez-vous je ne suis pas d'ici, et j'aimerais mieux connaître le pays.
-Oh ! Bien sûr ! Aucun problème ! Attendez.
La serveuse se retourna et demanda quelque chose à sa collègue.
-Arris, ça te va si on échange je m'occupe du bar, et tu t'occupes d'aller servir les clients !
-Aucun problème ! Comptes sur moi.
Elle ajouta à son approbation un clin d'œil complice.
-Excusez-moi pour le dérangement.
-Ce n'est pas grave. Alors tout d'abord comme vous devez le savoir nous sommes dans la capitale du royaume d'Oziltir, à Memoriae. Le roi Berry vit dans le Palais des Espoirs, qui se situe dans la partie haute de la capitale, on ne peut y accéder qu'en passant par la muraille intérieure, mais il faut un pass pour rentrer.
-Oui, j'en ai entendu parler, difficile de rencontrer le roi mais pourriez-vous me donner plus de détails sur la société ici.
-Vous n'êtes pas un simple touriste. Vous devez vraiment venir de loin pour demander ça. Mais enfin, murmura-t-elle, moi aussi.
-Je voyage depuis un petit bout de temps, en effet. Mais continuez, je vous en prie.
-Eh bien, pour faire simple, notre société est comme une pyramide, tout en haut se trouve notre roi, en dessous de lui cinq familles, appelées les 5 piliers. Chaque famille l'aide dans la gouvernance du royaume sans pour autant le surpasser. Ces familles veillent sur nous. Ensuite, on trouve la vieille aristocratie, comme son nom l'indique c'est une vieille classe sociale qui est réduite en nombre comparé à la nouvelle aristocratie, qui justement se classe juste en dessous. Ce sont des familles qui viennent du peuple et qui ont réussi à devenir puissantes, et reconnues du roi grâce à leurs actions. Et pour finir, il y a nous le peuple, avec ces marchands, ces agriculteurs...
-Je vois il n'y a donc aucun conflits ?
-Pour tout dire... si, la vieille et la nouvelle aristocratie ne sont pas sur la même longueur d'onde. La nouvelle aristocratie voudrait plus de pouvoir, puisque c'est une puissance grandissante, tandis que la vieille aristocratie répète que le sang noble est plus important que des accomplissements d'anciens « paysans ». Mais vous savez, ce n'est rien d'étrange, dans le passé on a pu observer des comportements similaires. Mais je ne m'y connais pas tant que ça en politique, je ne pourrais pas vous en dire plus. Moi mon fort c'est plutôt lire les lignes de la main et en particulier celle du cœur. Si vous voyez où je veux en venir.
-Voyez-vous ça !
-Vous voulez tenter votre chance ? C'est 2 pièces de bronze. Lui sourit-elle belliqueusement.
-Et qu'allez-vous me prédire ?
-Je ne prédis rien. Mais je peux vous dire vos chances avec n'importe quelle femme de cette taverne.
-Très bien ! Je joue !
-Alors avec qui voulez-vous que je lise vos chances ?
-Et avec vous ce serait possible ?
- Pardon... humm, la serveuse un peu gênée et surprise le fixa avec de grands yeux, cherchant à déceler une brèche dans sa question. Était-il sérieux ? ou demandait-il juste par curiosité ? elle ne put trouver de réponse dans les yeux de l'homme. Il la regardait d'un air sérieux mais on pouvait lire une certaine malice. Elle finit par lui répondre que ça ne serait pas possible.
-J'en suis fort contrarié, mais on ne peut forcer une dame ! Répliqua-t-il, levant les bras au ciel, tout en gardant un sourire au lèvre.
Il but le reste de sa bière d'une gorgée et expliqua qu'il était temps qu'il s'en aille. Il commença à s'éloigner, puis se retourna doucement, il la regarda avec ses yeux perçants et lui dit :
Aurais-je l'honneur de connaître votre nom ?
-Ariane.