Chapitre 20

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À regret, nous stoppons notre étreinte pour que je puisse décrocher mon téléphone.

(Moi) - Allô Marie ? ......... Ça va et toi ? ....... Ça se passe très bien ! Louise m'est d'une grande aide à la maison, elle fait du bon boulot.

Je fais un clin d'œil à Louise en face de moi.

J'échange quelques banalités avec Marie puis elle poursuit notre conversation en me demandant si j'ai pu commencer les cours particuliers de littérature dont nous avions discuté à notre premier entretien tous les trois.

(Moi) - Euh... Je t'avoue qu'on n'a pas encore commencé, j'avais bien trop de boulot, mais on va s'y mettre très bientôt, en cours du soir. Promis !

Elle me précise qu'elle souhaite vraiment que Louise se perfectionne avant la rentrée.

(Moi) - Oui, ne t'inquiète pas ......... Ah, tu veux parler à Louise ? Oui, pas de soucis, elle est juste en face de moi là. Je te la passe ! Bisous Marie.

Je tends le téléphone à Louise.

(Louise) - Allô maman ? ........ Oui, ça va et toi......... Ça se passe très bien ! Je suis vraiment heureuse d'être ici. Marc est vraiment très gentil avec moi.

Elle me regarde dans les yeux en prononçant ces derniers mots.

Dans la suite de la conversation, elles ne font qu'échanger sur leur famille et sa maison qu'elle n'a pas vue depuis deux semaines maintenant.

Avant de raccrocher, Marie lui rappelle et insiste sur le fait qu'elle doit absolument se mettre au travail avant sa future rentrée en fac de lettres.

Après avoir raccroché, nous nous regardons tous les deux, un peu l'air coupable. Je suis soulagé car j'avais peur de la réaction de Louise qui retrouvait sa mère. Mais je suis satisfait de voir que mes talents de manipulateur ont fait leur effet sur elle. Elle n'a osé rien laisser transparaître de l'emprise malsaine que j'avais prise sur elle.

Je romps le silence.

(Moi) - Bon et bien il va falloir se mettre au travail ...

(Louise) - J'ai bien l'impression oui. Tu sais comment me préparer ?

(Moi) - J'ai ma petite idée. Fais tes tâches du matin et quand tu as fini, passe me voir au bureau, j'ai peut-être quelque chose pour toi.

Elle me répond avec crainte.

(Louise) - Euh, OK ... Tu ne vas pas m'inonder de travail, j'espère.

(Moi) - Non, ne t'inquiète pas. Juste de la lecture, et désormais, nous ferons au moins une à deux heures d'étude le soir après manger. La durée dépendra des efforts et de l'implication que tu fourniras.

Elle acquiesce de la tête.

(Moi) - Ta mère tient vraiment à ce que tu réussisses ta nouvelle orientation, alors il faudra vraiment se mettre au travail. Finit nos plateaux télé du soir.

(Louise) - C'est bon, j'ai compris Marc ... me dit-elle de manière désinvolte.

(Moi) - Attention tout de même à la façon dont tu me parles, jeune fille.

Je ne la laisse pas réagir et je l'incite à se mettre au travail immédiatement dans la maison. Au moment où elle se retourne, sans prévenir, je lui mets une petite claque d'encouragement sur les fesses. Elle pousse un petit cri de surprise et se retourne pour me regarder avec des petits yeux perçants. Je réponds à ses menaces.

(Moi) - Ça t'apprendra à mal parler à ton nouveau professeur.

Intérieurement, je me demande quel genre de professeur entretiendrait ce genre de relation avec son élève. Je pourrais presque m'en vouloir.

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En fin de matinée, alors que je tape les derniers mots de mon chapitre, Louise se présente devant mon bureau.

(Louise) - J'ai terminé mes tâches du matin Marc. Tu m'as demandé de venir te voir ?

(Moi) - Oui, en effet. Approche.

Alors qu'elle se dirige vers moi, je lui tends le livre que j'ai sélectionné pour elle. Sa première lecture portera sur une œuvre fondamentale de la littérature française : "Un amour de Swann" de Marcel Proust.

Elle l'attrape et lit la couverture.

(Moi) - Ce livre sera parfait pour toi. En plus d'être un véritable chef-d'œuvre, il traite d'un des plus beaux sujets, le sentiment amoureux. Tu y découvriras la définition de l'un des meilleurs auteurs au monde.

(Louise) - Euh d'accord ... je dois juste le lire ?

(Moi) - Oui, mais j'attends de toi également un travail. Tu m'en feras une fiche de lecture. Connais-tu cet exercice ?

(Louise) - Oui, j'en ai déjà fait au lycée.

(Moi) - Très bien ! Je veux que tu m'en fasses une belle analyse, pas qu'un simple résumé. De plus, ce soir, pendant l'heure d'étude, nous approfondirons un des passages tous les deux.

(Louise) - Très bien Marc. Excuse-moi, mais ... pour travailler, est-ce que je peux te prendre des fournitures de bureau ?

(Moi) - Oui, sers-toi. Mes cahiers et stylos sont sur l'étagère derrière moi.

Alors qu'elle passe derrière mon bureau pour accéder à l'étagère, elle m'effleure légèrement au passage. Ce simple contact réveille en moi une pulsion animale de désir. C'est comme si mes sens devenaient d'un coup plus éveillés. La lumière paraît soudain plus forte et plus claire. Quand je la regarde, Louise m'éblouit presque, je la trouve plus belle que jamais. En inspirant, je perçois encore plus fortement son odeur, douce, délicate et si singulière. Ma peau devient plus sensible et le bras qu'elle vient d'effleurer est parcouru de frissons qui se propagent à tout mon corps.

Je la regarde choisir son matériel, elle fait quelque chose de complètement anodin, mais je la regarde faire quand même comme si c'était le spectacle le plus bouleversant du monde. Je ne sais pas pourquoi elle me paraît tout à coup si renversante.

Elle me paraît si innocente, si délicate, si fragile. J'ai tout d'un coup envie qu'elle soit mienne, je veux la posséder.

Toutes mes barrières se sont brisées, je n'ai maintenant qu'une obsession et c'est Louise !

La morale n'existe plus, je n'aurai plus d'état d'âme. Elle sera mienne un point c'est tout ! Je la posséderai, je la protégerai et je lui ferai découvrir ce qu'est un homme, un vrai !

Une assistante Particulière 🍋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant