Chapitre 1

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- Dabi, c'est quoi ce foutu chat pleins de puces ? Il est trop mignon !

- T'as un problème, le taré ?

- Non, il est chou ! Oui, il va mettre des poils partout !

La bestiole était toujours posée sur les épaules du jeune homme, analysant son environnement calmement. Comme si elle ne sentait aucun danger. Cet animal était quand même particulier... Lorsque Shigaraki passa le pas de la porte du bar, le chat tourna instinctivement la tête vers lui. Sa queue commença à bouger au même rythme qu'un tapotement de doigt sur une table. Dabi lui accorda une caresse qui n'eut aucun effet. Le regard vert et félin ne bougeait pas du prince de la ligue.

- Tu t'attaches aux animaux, toi, maintenant ?

- Et alors ? T'as bien des mains sur la gueule, toi.

Le ricanement qui en résulta fit grogner le chat. Là, il sentait du danger. Ou alors, il ne l'appréciait pas du tout.

- Fais taire ta sale bête avant que je ne la désintègre.

Dabi trouva plus sage d'aller dans sa chambre, avec son air de je-m-en-foutiste habituel. Le chat bondit sur le lit avant de s'y rouler en boule.

- Hé, hé. Mouille pas le lit, le chat.

Le chat rouvrit simplement les yeux pour le fixer, sans bouger pour autant. Le brun soupira avant d'aller attraper une serviette dans son armoire. Il la déposa sur le chat, avant de l'envelopper entièrement dedans. Il se mit alors à le frictionner, s'attirant un miaulement pas très amical, tandis que le chat essayait vainement de s'échapper de la poigne du vilain. Cela l'amusa mais il ne le lâcha que lorsqu'il fut entièrement sec et les poils en désordre. Cette serviette atterrit sur ses cheveux qu'il frictionna un peu pour éviter qu'ils ne goûtent de trop, avant d'essayer de se faire pardonner. Ses caresses furent rejetées à coup de patte sans griffes.

- Rancunier, l'animal. Allez, je te laisse tranquille. Je reviens dans dix minutes. Je vais prendre une douche, tiens.

Il se redressa avant de partir dans la salle de bain pour faire ce qu'il avait annoncé. Il eut un ricanement sous l'eau, en se demandant pourquoi les gens parlaient si facilement à leurs animaux comme s'ils étaient humains... Ce n'étaient que des animaux, après tout. Cela paraissait si naturel, pourtant. Il revint quinze minutes plus tard, ayant un peu traîné sous l'eau chaude. Il arriva devant la porte, où il entendit gratter juste derrière la porte fermée. Intrigué, il entrouvrit légèrement la porte. Il vit alors une patte passer l'entrebâillement, puis deux, puis une petite frimousse toute noire. Un miaulement adorable se fit entendre, faisant hausser un sourcil à l'humain. La bestiole, ayant réussi à passer dans le mince espace, tenta alors de grimper le long de la jambe du garçon, avec ses petites griffes qu'il découvrit acérées.

- Aie ! Attends, attends...

Il attrapa rapidement le corps qu'il eut bien du mal à faire décrocher de sajambe, avant de le tenir entre ses mains. Il entra avant de fermer la porte du coude, déposant ses affaires trempées dans un coin. Il s'allongea sur le lit en bordel pour ne pas changer. Il déposa le chat près de lui sur le lit une place dont il occupait la majeure partie. Le chat se releva avant de sauter au dessus de son bras pour atterrir près de son visage, prenant une petite place sur lecoussin, se roulant en boule dans son cou. Le brûlé eut un large sourire avant de fermer les yeux pour reposer ses derniers. Le ronronnement du chat à ses côtés le détendit suffisamment pourqu'il s'endorme dans le calme pratiquement absolu de l'immeuble abandonné. Ce fut la meilleure nuit de sa vie et surtout la plus reposante.

Lorsqu'il se réveilla, il sentit une langue râpeuse sur sa pommette. Il tourna la tête vers la petite bête qui en profita pour lui lécher le nez joyeusement.

- T'as qu'à dire que je suis sale aussi...

Il attrapa le chaton et le posa sur son torse, au dessus de ses poumons. Le noiraud se recoucha tranquillement en posant sa tête sur ses pattes avant,surveillant ce que faisait le vilain d'un œil morne.

- Va falloir que je te trouve un nom, toi, un jour...

Un petit miaulement lui répondit, le faisant doucement sourire. Il passa un bras sous sa tête tandis que sa seconde main venait administrer quelques caresses dans la fourrure sombre de l'animal. Il l'analysa du regard avant de soulever la queue de l'animal, se faisant presque griffer par ce dernier qui n'appréciait pas du tout le traitement.

- Mais t'es une fille... J'imagine que Yukio ne sera donc pas un bon nom pour toi...Hum... Pourquoi pas Lux ?

Un miaulement mécontent se fit entendre avant que la petite bête ne roule sur le dos à l'opposé du visage brûlé.

- Tu n'aimes pas ?

L'animal ne se retourna pas, faisant battre sa queue à intervalle régulier dans les côtes du vilain.

- Tu es vexée ?

Toujours aucune réponse. Le vilain soupira avant de grattouiller la tête pourvue d'oreilles triangulaires. La bestiole se laissa faire, même si elle ne semblait pas réagir outre mesure. Dabi en fut presque attristé, avant de se reprendre.

- C'est parceque j'ai touché à ta queue ?

La bestiole continua de battre celle-ci sur ses côtes, en rythme.

- Je suis désolé Lux. Je le ferai plus.

Deux yeux verts croisèrent enfin les bleus, tandis que le battement s'arrêtait. Cela surprit le vilain qui eut véritablement l'impression d'avoir affaire à un être humain, doté d'une conscience accru de la parole et des émotions humaines.

- Tu es un chat très intelligent ou un humain tout court toi... ? Se méfia le vilain, en se raidissant, prêt à frapper.

Shigaraki allait le tuer s'il avait ramené un espion ici. La bestiole sentit sa méfiance et baissa les oreilles instinctivement. Un miaulement retentit, inquiet.

- Non, tu aurais déjà essayé de m'éliminer, si tu avais été un espion...Tu es donc un chat.

Il lui octroya une caresse en se détendant pour la rassurer.

- Donc on reste sur Lux ?

Un simple ronronnement lui répondit.

- Va pour Lux.



Cat and Fire [ Fic MHA ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant