Liliael, Une Lady Solitaire

Chapitre 7

Lorsque ses parents et son grand frère furent partis, il était temps pour Liliael de passer l'étape supérieure de son plan pour attirer l'attention. Cette fois ce n'était plus sa femme de chambre, le cuisinier ou le majordome qu'il fallait convaincre mais le jardinier Thomas.

- Que voulez-vous me demander, mademoiselle ? Demanda le jardinier en train de cultiver les légumes et les fruits.

- Je voudrais que vous m'appreniez à jardiner et tailler les rosiers. Dit Liliael décidée.

- Vous voulez que je vous apprenne à quoi ? S'étonna Thomas qui n'en revenait pas.

- Vous avez très bien entendu. Répondit la jeune fille.

- Qu'est-ce qui vous ai passé par la tête, mademoiselle ? Une héritière de la famille O'Murphy ne devrait pas s'adonner à cela. Que dirait vos parents s'il apprenait ce que vous voulez faire ? Demanda le jardinier inquiet.

- Je sais ce que je fais. Je veux le faire. Ne m'en empêchez pas. Lui dit Liliael.

- Vos demandes importent peu. Je ne peux pas aller à l'encontre de votre famille. Rétorqua Thomas le jardinier.

- Je n'ai que faire de ce que disent mes parents. Je veux apprendre à faire le jardinage et tailler les rosiers. Apprenez-moi s'il vous plait. Implora Liliael en se courbant face à son jardinier.

- Je vous en prie, mademoiselle. Je veux bien vous apprendre à faire le jardinage et vous apprendre à tailler les rosiers, mais s'il vous plait, ne vous inclinez pas pour moi. Je ne suis pas du même rang que vous. S'inquiéta le jardinier.

Liliael a jouée et elle a gagnée. Le château de cartes reste debout. Pendant toute la journée, Thomas a apprit à la jeune lady comment cultiver des plant de tomates, de pommes de terre, les carottes, les fraises, les courgettes, les potirons et bien d'autres. Puis, ce fut le tour de tailler les rosiers. Là aussi, un savoir faire de précision était requis car tailler des rosiers c'était tout un art. Bien entendu, il était impensable que Liliael fasse du jardinage en robe. Le jardinier était inflexible. Il fallait une tenue pratique pour le faire.

La jeune lady avait donc troquée ses beaux vêtements pour une salopette, un haut blanc, et des bottes. Sans oublier les gants et le chapeau de paille non seulement pour ne pas se faire mal et pour se protéger du soleil qui tapait déjà fort pour la fin du printemps.

Lorsque la journée fut terminée, Liliael était fière d'elle. Les plants de tomates étaient bien planté, les pommes de terre et les carottes étaient prête pour lorsque l'automne arrivera, les courgettes seront bientôt à maturité, les potirons poussaient bien et les rosiers étaient très bien taillés. A moins d'un expert, on ne croirait jamais que cela avait été fait par une jeune fille, surtout si la jeune fille en question était l'héritière de ce château. La jeune lady alla prendre un bain car la journée l'a bien fait suée et remettre des habits propres et en accord avec son statut.

Puis, en attendant que ses parents reviennent, Liliael demanda un grand verre d'eau car elle était complètement déshydratée et la journée qu'elle venait de passer lui avait donné grand soif. Elle était complètement épuisée. Elle a fait quelque chose qu'elle n'avait pas l'habitude de faire et donc cela expliquait son état. Fatiguée, elle piqua un somme dans le fauteuil du salon le temps que sa mère, son père et son grand frère reviennent.

Aux alentours de 17 heures, tout ce petit monde était rentré. La journée s'est révélée fructueuse. Ils venaient de signer un accord qui leur garantissaient une production d'alcool pendant vingt ans. Avec ce contrat, on pouvait se dire que c'était cinq millions de livres par an qui les attendaient. De quoi assurer un confort serein et de faire profiter les employés de maison d'une prime. En passant par le salon, ils virent Liliael dormir et donc ne la réveillait pas. Ils avaient donc décidé de lui faire une surprise: un afternoon tea dans le jardin. C'est alors qu'en demandant aux employés de maison de préparer une table, tous virent quelque chose de différent.

En effet, le jardin et les rosiers étaient différents. Ils étaient bien traités et organisés certes, mais ce n'était pas le jardinier seul qui l'avait fait, c'était sûr et certain. Ils connaissaient très bien le jardinier. Lorsque la table de l'afternoon tea fut dressée, la famille demanda à Thomas ceci:

- Thomas, je vois que le jardin est différent de d'habitude. Remarqua le père.

- Vous trouvez, monsieur ? S'étonna le jardinier qui faisait mine de ne pas savoir.

- Je crois que nous avons besoin de repos, mon cher. Se dit la mère. Nous voyons plein de choses qui ont changées et cela nous perturbe.

- En effet. Je crois que nous avons les nerfs qui lâchent. Nous sommes fatigués à cause du travail, cela nous pendait au nez. Espérons que...Dit Andras.

- Que se passe-t-il ici ? Demanda Liliael en rejoignant sa famille dans le jardin.

- Ah, Liliael. Dis-moi, tu ne remarque pas quelque chose au niveau du potager et des rosiers ? Demanda le père abasourdit.

- Non, je ne vois pas. Quelque chose à changé ? Demanda Liliael à son tour.

Finalement, le plan de Liliael semblait fonctionner. Intérieurement, elle riait. Elle riait même sous cape, et cela n'était pas plus mal comme cela. Elle les laissait croire encore que les choses avaient changées toute seule pour qu'ensuite elle dévoile à sa famille que c'était elle qui était derrière tout cela. Ils seraient bien obligé de reconnaître que Liliael était douée d'une certaine manière. Mais bientôt, elle devra retourner au collège, et par bientôt, c'était demain. Car il fallait un jour de train puis de calèche pour regagner l'école dans laquelle Liliael était élève. Mais elle allait faire la même chose là-bas, cela allait de soi. Le plan de la jeune lady solitaire n'en était qu'à ses débuts.