Chapitre 3

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Le lendemain, alors que le soleil se leva sur la propriété, la jeune Liliael dormait encore mais que d'un œil. Sa femme de chambre, Maria Longton, pénétra sans trop faire de bruit dans la chambre de la demoiselle. Il dit d'une voix douce et calme:

- Mademoiselle, navré de vous déranger mais il est l'heure de vous lever.

La femme de chambre tira les rideaux, permettant ainsi au soleil de pénétrer dans la pièce. Puis, Liliael se réveilla progressivement, et Maria alla chercher la tenue du jour afin de préparer la jeune lady.

- Au petit déjeuner nous avons du saumon poché ainsi qu'une salade à la menthe avec en accompagnement des scones, des toasts ou du pain de campagne le tout cuit au four. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir mademoiselle ?

- Je voudrais bien des scones. Répondit Liliael en se frottant les yeux.

- Ce matin, votre professeure de piano viendra vous donner cours, suivi de vos cours d'équitation. Dans l'après-midi vous aurez quartier libre. Mais je suis navré qu'une fois de plus vous vous retrouviez seule dans ce grand château. Se désola la femme de chambre qui habilla Liliael.

- Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude maintenant, mais tout cela va changer. Répondit Liliael sourire au lèvre.

- Que voulez-vous dire, mademoiselle ? S'étonna Maria interloquée.

- Je vais attirer l'attention de ma famille. Lui dit Liliael en se regardant dans le miroir.

- Vous n'envisagez pas de faire des bêtises comme monter aux arbres j'espère ? Se demanda la femme de chambre un peu inquiète.

- Rassurez-vous, Maria. Il ne s'agit pas de cela. Je vais faire des choses comme faire la cuisine, le jardinage, la vaisselle, la lessive, et tout le reste. Répondit Liliael sûre d'elle.

A cette annonce, la femme de chambre, qui connaissait la jeune lady depuis des années, s'horrifia d'une telle annonce. Elle a cru que son cœur allait exploser. Sa peur bleue n'avait pas échappé à Liliael qui se demandait pourquoi une telle réaction. Maria lui dit alors:

- Mais enfin, mademoiselle. Vous n'y pensez pas. C'est totalement insensé. Une lady ne devrait pas s'adonner aux tâches ménagères, c'est le rôle des domestiques de la propriété.

- Cela m'est égal. Si du jour au lendemain je me retrouve sans rien, je voudrais pouvoir me débrouiller par moi-même. Et puis, je veux aussi prouver à ma famille et à moi-même que je peux accomplir des choses dans la vie. Répondit Liliael en retroussant son Drawer qui la gênait.

- Je vois parfaitement ce que vous voulez dire, mais cette situation n'est pas prête d'arriver. La société familiale se porte bien, les finances sont au plus haut, le domaine est prospère, rien ne semble suggérer que la situation se dégrade. Rassura Maria.

- Peu importe, je veux essayer et je vais le faire aujourd'hui-même après mes cours de la matinée. D'ailleurs, vous allez m'aider à préparer un gâteau pour le dessert de ce soir. Annonça la jeune fille.

- Mais que diront vos parents et votre cher frère s'ils apprennent que c'est vous qui avez mis la main à la pâte et que je vous ai laissé faire ? Cela risque de me retomber dessus et je risque d'avoir des problèmes. S'inquiéta la femme de chambre.

- Pourquoi vous aurez des problèmes ? C'est moi qui le veut. Je vous défendrai, cela ne fait aucun doute. Maintenant, allons déjeuner, je commence à avoir faim. Termina Liliael.

La jeune lady se pressa pour rejoindre la table du petit déjeuner avant que sa famille ne parte pour aller travailler. La femme de chambre la suivit, quelques peu désemparée par les évènements. Une fois dans la salle à manger, Liliael prit place en compagnie de ses parents et de son grand frère. Comme d'habitude, Liliael ne dit pas un mot, mais le silence allait vite se rompre lorsque le père lui dit ceci:

- Tu sais, ma chère fille. J'ai bien réfléchi à ce que tu as dit hier soir, et ta mère est d'accord avec moi. Je pense que nous devrions passer du temps avec toi. Je sais que ce ne sera pas pour tout de suite, mais dès que la situation le permettra, nous partirons tous ensemble en vacances dans notre résidence d'été en Écosse.

- Quand ce projet pourra-t-il se faire ? Demanda Liliael qui connaissait en partie la réponse.

- Sans doute, pas avant l'été. Et nous sommes qu'au mois d'avril. Mais j'espère que tu n'auras pas à attendre trop longtemps. Bientôt, il faudra que tu retournes au collège, et que tu fasses honneur à notre famille. Répondit la mère entre deux gorgée de thé.

- Bien, mère. J'attendrai. Lui dit Liliael.

La jeune demoiselle se tue après cela. L'heure était venue pour la famille de partir travailler laissant Liliael seule dans le grand château familial. Bientôt allaient commencer ses cours de piano et d'équitation. Elle devait donc se préparer. Mais quelques heures plus tard, sa première action pour attirer l'attention de sa famille allait commencer. Elle en était très impatiente de surprendre son père, sa mère et son frère. Mais elle allait se rendre compte, que le résultat ne serait pas immédiat.

Liliael, Une Lady SolitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant