Part II - 7

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°2017°

- Genre, t'as vraiment vu personne qui te plaisait ?

- Je suis pas un pervers, moi.

Beomgyu poussa un petit cri de douleur quand Heeseung lui frappa le crâne de son livre, faisant se retourner vers eux plusieurs regards agacés. Les deux lycéens s'excusèrent, gêné, avant de fourrer leurs nez dans des cours qu'ils ne lisaient pas vraiment.

- Regarder les gens pour déterminer si certain correspondent à nos goûts c'est pas être un pervers, ça s'appelle chercher celle qui pourrait être la parfaite petite copine, chuchota Heeseung, qui avait placé son livre devant sa tête pour éviter les yeux de toute les personnes prenant place dans la bibliothèque.

- Ou le parfait petit copain, les garçons ma plaisent autant que les filles je te rappel, marmonna Beomgyu.

- Justement, t'as un champ de possibilité encore plus grand. Ça va bientôt faire une semaine que la rentrée est passé et je n'arrive pas à croire que tu n'as même pas fait de repérage. À notre âge c'est la base.

Beomgyu leva les yeux au ciel, son meilleur-ami lui laissait toujours une impression chaleureuse, amusante, sympathique, il aimait les moments passé en sa compagnie et les rires qui y régnaient. Mais parfois Heeseung l'irritait, en particulier par cette manie à la limite de l'obsession qu'il avait pour les relations amoureuses.

- À moins que tu sois comme la majorité des élèves stupide de cette école et que tu rêve secrètement de sortir avec Choi Yeonjun ?

Nouveau regard vers le plafond, tandis que sur le visage de Beomgyu se traçait une grimace à la vive laideur.

- Berk, jamais de la vie.

- Tu le fixe dès qu'il est dans les parages, retorqua Heeseung.

- Tout le monde fait ça, Choi Yeonjun attire tout les regards.

- Tu craques pour lui ?

- Jamais de la vie j'ai dit. Je l'admire, comme un fan avec une idole, je veux être comme lui, pas sortir avec lui.

D'un mouvement de sourcil son meilleur-ami fit savoir qu'il n'était pas convaincu par cet argumentaire. Mais Beomgyu n'en avait que faire des doutes de son voisin, lui seul pouvait lire à travers ses propres sentiments.
Certes, Choi Yeonjun était un beau garçon, il mentirait s'il affirmait ne pas s'être prit du jeu de s'imaginer son petit-ami la première fois qu'il l'avait vu. Mais la conclusion à ce petit essais imaginaire penchait vers le Non catégorique, il n'arrivait pas à forger dans son esprit les traits d'une relation amoureuse avec le dernière année.

Pour une raison très simple, si ses yeux trouvaient Yeonjun à l'instant même où celui-ci apparaissait dans son champ de vision, ce n'était que pour lire sur ce personnage l'exemple de ce que lui-même aimerait devenir.
Être quelqu'un de confiant, qui ignorait le regards des autres tout en les attisant, capable d'avancer sans se soucier de ce que l'assemblé pouvait penser, agir comme bon lui semblait, sans craindre d'être écrasé par des obstacles que le mental seul pourrait écarter.

Beomgyu voudrait redressé la tête comme le faisait Yeonjun, il voudrait progresser et affirmer qui il était sans ressentir cette bouillie de terreur qui le torturait dès qu'il sentait venir une critique. Il voudrait avoir confiance en lui et en lui seul, être fier de sa personne et pas du masque de petit garçon parfait que son père tentait de lui accrocher au visage.

Il voudrait dévorer la cage avant qu'elle ne le dévore, fuir et être libre de faire tout ce qui faisait vibrer sa poitrine.

- Et puis c'est pas du tout mon style. Yeonjun c'est le genre mec dominant, on est pas compatible, lâcha-t-il, en gribouillant des notes de musique entre deux formules de math.

~ Magic Island ~ UtopiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant