Après plus de quatre ans sans avoir vu ses amis, Évie Rusce revient au Japon pour assister au défilé de mode qu'organise son meilleur ami, Takashi Mitsuya. À peine arrive t-elle à la gare qu'elle revoit celui qui lui a brisé le coeur et qui est la r...
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Je montais les escaliers pour me rendre au deuxième étage où Taka travaillait et gardait tous ses modèles. Mes pas étaient lents car je réfléchissais à tout ce qui s'était passé en une matinée. Je rêvais ou Keisuke m'avait proposé un date ? Non... Il voulait simplement qu'on sorte un soir rien qu'à deux sans les autres mais à ses yeux, le connaissant il ne devait pas y avoir d'arrière pensées... Et en même temps il m'avait dit plusieurs fois qu'il voulait regagnait ma confiance et qu'il voulait réanimer mes sentiments à son égard, alors je ne savais pas ce que représentait cette "sortie" pour lui. Je sentais mon cerveau qui surchauffait, je réfléchissais beaucoup trop et c'était épuisant. Cette sortie ne signifiait rien, c'était juste Keisuke, garçon dont j'avais été follement amoureuse et qui m'avait blessé, et moi qui allions aller nous balader tranquillement, rien de plus. Lorsque j'arrivais en haut des marches, je tournais à gauche pour rejoindre le couloir. À ma grande surprise, je vis mon meilleur ami qui était sorti et qui fermait à clé la porte de sa salle d'oeuvre.
- Oh ! Salut Évie, dit-il tout sourire en me voyant. Comment ça va ?
- J'ai encore légèrement mal à la tête mais ça va.
- J'allais justement venir te chercher à l'hôtel. Comment es-tu arrivée jusqu'ici ? me demanda t-il en m'ayant rejoint.
- Euh...C'est...C'est Keisuke qui m'a ramené, avouai-je en baissant la voix sur le nom de Kei.
- Je pense que tu as des choses à me dire, je me trompe ?
- Je pense que toi aussi tu as des choses à me dire pour être partie comme ça hier soir ! rétorquai-je en rentrant dans son jeu.
Il ricana, mit son bras autour de mes épaules puis m'entraîna vers la sortie.
- Et si on discutait de tout ça autour d'un repas ?
- Vu que c'est si gentiment proposé j'imagine que tu payes, alors j'accepte !
- Je ne peux m'en prendre qu'à moi même... râla t-il gentiment. Mais c'est d'accord.
- T'es le meilleur Taka !
- Je sais.
- Et tellement modeste...
- Oui c'est mon pire défaut...
On partit dans un fou rire avant qu'on ne se décide à partir pour trouver un endroit où manger. Taka m'avait alors expliqué qu'il avait reçu un appel disant que l'alarme de sa salle s'était déclenchée, c'était pour ça qu'il avait dû partir en urgence, heureusement on ne lui avait rien volé.
- Attends quoi ! hurla mon ami en manquant de s'étouffer avec sa frite.
- Je t'en pris c'est déjà gênant pour moi alors ne rends pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà.
