Un Week-end avec Hermione Granger

Chapitre 7 - Le plan

Jeudi 2 juillet 1998 – Prison des Trois Ormes – Ecosse

C'était en juillet 1998, quelques semaines après la bataille de Poudlard. Le gardien lui dit vous avez vingt minutes et ouvrit la porte du parloir.

En fait de parloir, c'était une petite pièce meublée d'une table et de deux chaises, sans fenêtre. Une ouverture grillagée dans la porte permettait au gardien de surveiller les échanges.

Hermione l'attendait le poignet droit et les chevilles attachées à la chaise, elle-même vissée au sol et eut un geste de recul en le voyant.

- On ne rase plus les cheveux des prisonnières...

- Sauf à celles qui n'obéissent pas assez vite. Tes vœux vont bientôt être exaucés, Malefoy, je n'en ai plus pour très longtemps. Que me vaut ta visite ?

Il s'assit face à elle, prit sa main et la serra.

- J'ai besoin de toi Granger.

- Je vais difficilement pouvoir faire quoi que soit pour toi, à supposer que j'en ai envie. Je te signale que tu touches une Sang-de-Bourbe.

- La situation actuelle n'est pas tenable, pas plus pour les Sangs Purs que pour les autres. Écoute-moi jusqu'au bout s'il te plaît. Un groupe s'est formé pour organiser la chute de Qui tu Sais. Tu es une grande sorcière, nous avons besoin de toi. Il faut que tu quittes cet endroit au plus vite.

- Je suis la complice de Celui qui a été Vaincu.

- Non. Tu étais avec Potter à ma demande. Tu m'informais de ses faits et gestes. C'est ce qui a permis de vous retrouver. Dès que tu expliqueras que tu attends un bébé, tu pourras sortir dans l'heure en attendant la révision de ton procès. Il faut que tu dises que c'est l'enfant d'un Moldu et surtout pas celui d'un Sang Pur. C'est important.

- Si je prétends être enceinte, on m'examinera. On ne peut pas leurrer l'infirmière de la prison. Et ce type de mensonge me vaudra quelques coups de fouet. Je préfère éviter.

- Non on ne peut pas leurrer l'infirmière. De quand datent tes dernières règles ?

- Pardon ?

- Réponds-moi

- Une dizaine de jours.

- Ok je reviendrai demain et on le fera à ce moment-là.

Hermione ouvrit de grands yeux.

- Faire quoi Malefoy ?

- Tu as besoin d'un dessin ? Je veux que tu sortes d'ici. Alors je vais soudoyer le gardien pour qu'il ne t'attache pas demain et qu'il regarde ailleurs. Il faudra faire vite. Tu devras rester enceinte quelques temps. Après le procès, cela n'aura plus d'importance.

Hermione interloquée resta silencieuse quelques secondes.

- Alors je dois coucher avec toi demain ?

- Si tu connais une autre façon de procéder, tu me dis. Granger, tu n'es pas dans une prison mais dans un camp de la mort. L'espérance de vie des détenus est de quelques mois. Alors dis-moi de revenir demain.

- Je devrai avorter ensuite.

- Mon médicomage s'en chargera en temps voulu. Tu seras endormie quand il lancera le sort, tu ne souffriras pas. Et cela ne t'empêchera pas d'avoir des enfants, plus tard.

- J'imagine que je dois te remercier. Cela ne va pas être trop pénible pour toi, cette proximité physique ? Personne d'autre ne s'est dévoué pour cette tâche ingrate ?

- Nous sommes dans le même camp à présent. Potter m'a sauvé la vie en mai, sans lui je serai mort dans la salle sur demande. Alors je vais sauver sa meilleure amie. Même si ça te coûte, dis oui.

Hermione le visage fermé hocha la tête et Drago lui serra plus fort la main qu'elle avait maintenant toute moite et froide.

- La visite est terminée !

Drago rapidement après la défaite de Poudlard avait rejoint l'organisation secrète. C'est lui qui avait eu l'idée du plan pour sortir Hermione des Trois Ormes. Malgré le désir réel qu'il avait d'elle et malgré sa volonté de la voir quitter la prison, il était terrorisé. Son expérience était limitée, si l'on excepte les attouchements qu'il avait subi petit garçon par sa tante et le flirt poussé avec Pansy Parkinson. Un sorcier membre de l'organisation lui donna quelques conseils techniques.

- Ce qui compte c'est que tu fasses le boulot. Mais sache-le, la première fois est souvent assez décevante et dans ton cas les conditions sont loin d'être idéales.

- J'ai peur de ne pas y arriver du tout.

- Si tu perds ta forme, demande-lui de le prendre dans sa bouche. Pas trop longtemps, parce que ce n'est pas comme ça qu'on fait les bébés.

- Tout à l'heure, c'était la première fois que je touchais sa main !

- Tu as un petit faible pour elle, n'est-ce pas ?

- Plus que ça.

- Demain tu devras aller droit au but. Tu prendras le temps après de la séduire.

- Oui, après l'avoir violée contre un mur, je suis sûr que ça va lui plaire. Je vais marquer des points, c'est certain.

- Ta mission est d'envoyer tes petits soldats au bon endroit. Elle le sait bien.